TRUCS, ASTUCES ET CONSEILS POUR UN TEL VOYAGE
Prenez le temps ! Rien de tel qu’un voyage à vélo pour ralentir les vies effrénées vers lesquelles notre société consumériste nous pousse. Efficacité, rendement, croissance ; « pas le temps » est devenu le mot d’ordre. Le deux-roues est le moyen parfait pour prendre la juste mesure des choses, apprendre à découvrir et à connaître la région et ses paysages. Pour profiter pleinement de ce grand coup de frein, il faut du temps. Ne pas se presser, s’arrêter sur le bord d’une rivière quand vient l’envie de paresser, ne pas fixer d’objectifs de distance trop ambitieux…
Prévenir vos connaissances et amis qui habitent sur le trajet afin d’abuser gentiment de leur hospitalité. Un lit, un bon repas, une douche et une machine à laver sont des petits plaisirs inestimables, surtout après 80 km à pousser sur des pédales sous les orages autrichiens. Prenez garde tout de même de bien ramasser les excréments que vos éventuels chiens auraient déposés dans le jardin de vos hôtes. Dans le cas contraire, il est probable que ceux-ci évitent de vous réinviter dans leur demeure. Le combat du moindre gramme… Un objet de plus, ou plus lourd, se traduit bien sûr par plus de watts sur les pédales. Il est donc primordial d’y faire attention, sans exagération tout de même! À vous de choisir quel objet vaut bien quelques gouttes de sueur supplémentaire. Il s’agit de définir bien à l’avance quels grammes de confort sont à ajouter sur votre vélo pour arriver au sommet du col plus épuisé certes, mais bien récompensé. À titre d’exemple, voici quelques accessoires que nous n’avons pas pu sacrifier: chocolat, fromage, huile… La nourriture et autres plaisirs gustatifs, piliers de la bonne récup, sont des ingrédients sur lesquels nous n’avons pas lésiné. Des oreillers douillets : gage d’un sommeil de qualité. Un flamant rose en plastique gonflable : l’idéal pour des photos de qualité, pour ouvrir les discussions, ou encore pour faire face avec humour aux situations les plus délicates. Un bon paquet de paires de chaussons pour faire face aux micros aspérités qu’offrent les calcaires exigeants de la trilogie. Toujours une bonne bouteille de schnaps : rien de tel pour entretenir de belles relations sociales. Une guitare (un single est d’ailleurs en cours de parution, soyez sur vos gardes). « Vous n’avez donc rien sacrifié » me direzvous ! Bon, soyons transparents, nous nous sommes tout de même passés de slips, papier toilette, serviettes, tente et autres artifices du genre.
Aimer et vouloir en prendre plein la gueule : vous l’aurez compris, entre les orages, les crevaisons et les coups de pompes, les longueurs engagées ou les chutes de pierres, un tel voyage peut parfois mettre votre patience et vos nerfs à rude épreuve. Il faut dès lors embrasser l’adversité, accueillir avec bonheur les galères et les moments éprouvants. De toute façon ce sont ces moments-là que vous voudrez raconter si Grimper Magazine vous propose d’écrire le récit de votre aventure.