LES ROBOTS SONT NOS AMIS
Et il faut les aimer aussi. Plus que jamais ! Car ils seront bientôt accusés de tous les maux. Ainsi, dans les ateliers du monde, au motif que le salaire moyen a triplé en dix ans, ils mettent sur le carreau des cohortes d’ouvriers chinois, devenus trop chers. Et si le Géant sommeille encore – la Chine ne compte que 36 robots pour 10 000 ouvriers du secteur manufacturier, contre 292 en Allemagne –, ce n’est que provisoire. Depuis 2013, il s’est pris d’une fringale robotique à la hauteur de l’appétit de ses concurrents, Japon en tête. À première vue, cette menace directesurl’ emploi pousserait les peuples à crier haro sur les robots. Pas si vite.
Qui nous libère de l’aliénation aux chaînes de montage ? Qui se charge de déminer les terrains de confit? Qui aide l’humain à opérer ses semblables avec une infnie minutie? Et que dire de la conquête spatiale. Sans ces compagnons montés sur roulettes, impossible de percer le mystère des planètes. Mais non, notre imaginaire, façon né par un siècle de cinéma et de science-fction, prend le pas sur notre raison. Rebelles, autonomes, incontrôlables, lorsque les machines s’emballent, toute résistance humaine serait vaine. Terminator a fait autant de dégâts à l’ écran que dans les subconscients. Et pourtant, l’ avenir, ne se rai t-cequ’ économique, passera parles pinces de ces collègues à gros boulons. la ro bol uti on–cette troisième révolution industrielle voyant les machines communiquer entre elles pour gagner en expérience et en autonomie – est en marche et au pas de course. Pour les deux ans à venir, le marché aux robots générera une croissance à deux chifres. Et ce n’est qu’un début. Romeo, qui se prête gentiment à l’ exercice dus elfe, s’apprête à être la starlette des maisons de retraite. Il est né pour cela. C’est sa condition. C’est un ami qui nous veut du bien, un des premiers représentants des on espèce. à nous de l’ adopter et de nous inventer un futur, sans dur labeur, plein de doux bonheur. Utopique? Les utopies ne sont souvent que des vérités prématurées, afrm ait alphonse de la martine. avant de s’ interroger, un peu comme nous à présent, le regard plongé dans celui d’un automate : objets inanimés, avez-vous donc une âme?