Les outils bureautiques crèvent l’écran !
On les pensait ringardisés, vestiges d’une époque révolue dominée par les ordinateurs personnels. Et pourtant, loin de se laisser emporter par la vague des smartphones, de la réalité virtuelle et des réseaux sociaux, les outils bureautiques résistent, en s’ appuyant notamment sur le cloud et en s’ adaptant aux nouveaux modes de consommation des utilisateurs. Ainsi, Microsoft Office comme Google Docs ont su accompagner les changements d’organisation des entreprises né es de la révolution numérique.
Multisupport. Aujourd’hui, un traitement de texte fait preuve d’ intelligence en corrigeant, par exemple, les fautes d’ orthographe et de grammaire commis es par l’ usager. il épouse aussi les dernières tendance set fait la part belle au partage et au travail collaboratif. Word, Pages ou Google Docs autorisent ainsi plusieurs personnes à intervenir en même temps sur un document, et ce où qu’ elles se trouvent( il n’est plus nécessaire de passer parle réseau local de l’ entreprise) et quel que soit l’appareil utilisé. Smartphone, tablette ou ordinateur, peu importe le support puisque tout, ou presque, se déroule dorénavant dans le nuage. Ces nouvelles fonctions n’ auraient pas vu le jour sans l’accélération des réseaux et la standardisation des outils et services. Ces bouleversements technologiques ont rebattu les cartes, mais les grands gagnants restent les géants dusecteur IT, Microsoft, a pp le et goog le en tête. forts d’ une puissance de feu financière et de ressources humaines sans égales, ils ont su anticiper les attentes des consom--
Office 365 se consomme sur abonnement, comme Netflix!
mateurs. Ainsi, un temps bousculé par Google et ses solutions bureautiques en ligne, Microsoft a réinventé sa suite de façon spectaculaire.
Microsoft à la manoeuvre. Si la version “boîte” d’office subsiste près de trente ans après la sortie de la première édition de Word, elle ne constitue plus qu’un maillon d’une longue chaîne de produits. la firme der edmond a tour à tour conçu une mouture gratuite des es outils bureautiques, accessible en ligne et aux fonctionnalités limitées, puis des applis mobiles de word, d’ex cel, de power point ou d’outlook, déclinées sur toutes les plate formes( i os, an droid, windows 10 Mobile ). l’ éditeur n’ a pas hésité non plus à revoir un modèle économique qui a pourtant construit son succès. Àcôtéde la traditionnelle formule “Une licence et un logiciel à vie”, il propose une offre sur abonnement, office 365. on n’ achète plus un logiciel, mais on paye le droit de l’utiliser pour une période donnée, comme on le fait avec netflixouc anal +. Si cette idée semble plus coûteuse
sur le long terme que l’ achat pur et simple d’office (environ 100 eurosparanpour Office 365 famille contre 150 euros pour la version classique), elle réserve en fait de nombreux avantages : de l’assurance de disposer en permanence de la version la plus récente de Word et consorts jusqu’à la mise à disposition d’un espace de stockage en ligne surdimensionné, en passant par la possibilité d’installer la suite sur plusieurs ordinateurs.
Pour les éditeurs, la multiplication des moutures est un moyen de séduire un public plus large que jamais. Les outils gratuits constituent, quant à eux, une passerelle vers les offres payantes (qui conservent l’exclusivité de certaines fonctions) ou les services cloud.l’ émergence des Web apps et laco habitation de multiples déclinaisons s’accompagnent d’une ouverture accrue. Le format des documents n’est plus un frein à l’échange et au partage. Les fichiers Microsoft Office peuvent ainsi être lus par libre office ou sur goog le docs, de la même façon que Word ou Excel savent importer des conte nus créés à l’ aide d’ outils concurrents.
L’ère du collaboratif. Avec l’émergence du cloud, d’autres acteurs tentent de grignoter une part du gâteau. C’est le cas de Dropbox, qui vient de lancer Paper, un espace de travail partageable où l’on peut concevoir des présentations mêlant texte, images et tableaux. Un premier pas, peut-être, vers des outils plus ambitieux et un bureau en ligne mutualisé sur le modèle de ce que propose déjà Zoho. le développementd’ a pp lis dans le cloud a d’ailleurs favorisé l’apparition de nouveaux appareils très connectés. Les Chromebook fonctionnent avec un système d’ exploitation léger (Chromeos) construit autour d’un navigateur et d’applis Web. Bon marché (à partir de 200 eur os ), cespc portables se révèlent tout à fait adaptés à un usage bureautique avec googled oc sou office on li ne.
Mais que se passe-t-il en l’absence de connexion Internet ? Rideau sur les outils en ligne, le travail collaboratif et la sauve garde sur le cloud.àu ne nuance près, puisque la suite Google Docs peut s’utiliser en local dans Google Chrome grâce à une petite extension ( bit.do/
dyqcm). Si vous préférez recourir aux solutions plus classiques, et donc à un logiciel installé sur le disque dur de votre ordinateur, sans pour autant investir
dans Microsoft Office, vous avez la possibilité d’adopter une suite bureautique gratuite telle que Libreoffice. Ce projet open source est disponible pour Windows, Mac ou Linux. Le passage depuis Office ne pose pas de problème puisque les modules de Libreoffice sont compatibles avec les formats de fichiers de Word (.docx), excel (.xlsx) etpowerpoint (.pptx). Il est donc possible d’importer et d’éditer des documents conçus avec la suite de Microsoft, mais aussi d’enregistrer dans ces formats les feuilles de calcul ou les présentations élaborées avec libre office. une option qui s’ avère indispensable car cette suite ne propose ni a pp lis mobiles ni web apps pour continuer à travailler sur un smart phone ou un ordinateur sur lequel le logiciel ne serait pas installé. Disponible l’an passé durant quelques mois en version bêta, le projet Libreoffice Online a été abandonné prématurément.
Sauvegarde garantie. L’intérêt de mixer fonctionnement en ligne et en local consiste aussi à pouvoir récupérer ses doc sa près un crash de disque dur ou une panne de courant. en effet, les principaux services cloud s’accompagnent d’une application de synchronisation. ainsi, les fichiers que vous glissez dans le dossier partagé sont conservés à la fois en local et dans le nuage. et si vous travaillez hors connexion, cette opération s’effectue à la seconde où lepca de nouveau accès à Internet. googled rive propose un stockage il limité pour les documents créés avec Docs, Sheets et Slides. Pas besoin de se préoccuper de l’espace restant ! Ni d’enregistrer, d’ailleurs, puisque les suites bureautiques on line sauvegardent votre travail automatiquement. Un fonctionnement qui se double d’un avantage indéniable : l’opportunité de récupérer un fichier effacé par erreur ou de revenir à une version précédente en cas de modification malencontreuse.
Reste la question de savoir ce que deviennent les contenu sent reposés dans l’ espace de stock age lorsque l’ on cesse de payer son abonnement. La plupart des acteurs–o ne drive, dr op box,icloud et Google Drive, notamment – prévoient une période de grâce de quelques mois afin que l’utilisateur puisse rapatrier ses dossiers ou revenir en deçà du plafond autorisé par l’offre gratuite. Passé cette période, le compte et les documents sont... bloqués.