En attendant les OS qui se réparent tout seuls
Vivre avec son ordinateur, quel que soit le système d’exploitation qui l’anime, c’est accepter de tout confier à une machine. Vos données personnelles, vos archives, vos outils professionnels, vos photos et même votre fortune en bitcoins ! Un contenu finalement bien plus précieux que le contenant lui-même, PC ou Mac, qui peut se réparer ou se remplacer sans grande difficulté. Sans doute avez-vous déjà connu les affres d’ une panne matériel le affectant la carte mère ou le disque dur? Pourtant, si les machines sont faillibles, la plupart des difficultés rencontrées par les utilisateurs proviennent du système d’exploitation et des applications.
Windows, macos et Linux comptent des dizaines de millions de lignes de code et d’ instructions qui se combinent, s’ imbriquent, interagissent. une mécanique de précision qui se grippe parfois, générant des bugs plus ou moins sérieux. dans le meilleur des cas, ces incidents se traduisent par un simple message d’erreur ou l’ obligation de quitter une application. Mais les conséquences peuvent s’ avérer plus graves et conduire au blocage total de l’ordi et à la perte des données qu’il contient. mieux vaut donc admettre que les bugs existent et s’y préparer ! Malgré l’implication des équipes de développeurs de Microsoft ou d’apple, malgré les phases de tests menés en interne ou en sollicitant les utilisateurs via la diffusion de versions bêta publiques de ces erreurs, certaines passeront toujours entre les mailles du filet.
Des correctifs en pagaille. Le cycle de développement d’un système d’ exploitation ne s’arrête jamais. Car celui-ci ne cesse d’évoluer tout au long de son cycle de vie. Si les mises à jour successives introduisent parfois des fonctionnalités inédites, l’ essentiel du travail consiste à combler des failles de sécurité, à corriger des bugs et à parfaire la compatibilité avec les différents logiciels et les périphériques. Microsoft est passé maître dans l’art des actualisations. Aucune version
Ce sont les rapports des utilisateurs qui aident les éditeurs à identifier les bugs
de Windows n’a échappé à la règle, les Service pack étant apparus avecxp.windows 10 perpétue la tradition, proposant des correctifs réguliers( un par mois environ) entre deux mises à jour de plus grande ampleur( an ni v ers aryupda te en août 2016, Creatorsupda te en avril 2017, Fall Creators Update en octobre 2017, etc .). a pp le, lui aussi, se soumet à cette obligation, en proposant de la même façon des patches pour macos.
Certes, ces politiques améliorent la fiabilité des ordinateurs et réduisent leur vulnérabilité face aux attaques informatiques et aux virus. L’opération se déroule le plus souvent sans anicroche et sans autre désagrément qu’un peu de temps perdu à attendre que L’OS installe les nouveaux fichiers. Il peut toutefois arriver qu’elle tourne au casse-tête. Applications ou périphériques qui refusent soudain de fonctionner, bugsaffectantl’ interface ... le servicedesavde 01netmagazine reçoit chaque semaine un abondant courrier de lecteurs en détresse. en fait, cette succession demi ses à jour et de patches de sécurité s’explique par nos usages.
Des milliers de signalements. Lorsque vous installez un système d’exploitation, son éditeur vous demande souvent si vous acceptez ou non de faire remonter des informations sur les problèmes que vous rencontrez. Sous Windows, le Rapport d’erreurs enregistre les activités en cours au moment où le programme ou le système rencontre une défaillance. Ce rapport est ensuite envoyé aux
équipes techniques. lorsque des milliers de témoignages font état d’une même erreur, l’incident est pris en charge. Chez Microsoft, des milliards d’entre eux remontent ainsi du monde entier. Une fois analysés, décryptés puis résolus, ils sont intégrés à la mise à jour mensu elle. Certains problèmes critiques, comme les failles Spectre et Meltdown affectant les processeurs x64 d’intel et D’AMD, nécessitent des mesures d’urgence et la diffusion rapide de rustines de sécurité. si le bug que vous rencontrez est un phénomène isolé, lié à la configuration particulière de votre ordi,necomptezp as su rune réponse de Microsoft ou d’ a pp le. du moins pas sous la forme d’ une mise à jour de Windows ou de macos. La vigilance des éditeurs porte surtout sur les erreurs, les failles de sécurité et les incompatibilités avec les matériels.
De l’influence des big data. Nosordinateurs seront-ils plus fiables à l’ avenir? a priori, tout prête à penser que oui. Il existe plusieurs raisons à cela. La première tient à la capacité de collecter et d’analyser les données venant des utilisateurs. Nous sommes entrés de plain-pied dans l’ère des big data. Les volumes d’infos sont gérés plus rapidement, ce qui offre la possibilité aux éditeurs de réagir et de corriger les défauts plus vite. Par ailleurs, les programmes de bêta tests se sont considérable ment élargis en quantité comme en qualité, si bien que de nombreux problèmes sont détectés en amont et corrigés avant même la commercialisation des OS et des applis.
Enfin, la combinaison des données et de l’intelligence artificielle sert désormais à anticiper les défaillances par le biais de modèles prédictifs qui identifient les panne set les bugsavantqu’ ils ne se manifestent. Il n’est alors plus question de proposer des correctifs a posteriori, mais plutôt des mises à jour qui empêchent l’apparition des problèmes. Un principe inspiré de l’industrie, où les pannes machine sont anticipées à grand renfort de capteurs et d’ intelligence artificielle. AppeléeMRO( Maintenance, Repair and Operation), ces technologies prédictives éviteront peut-être les défaillances à nos machines. En attendant, votre salut dépend encore de votre capacité à identifier et à résoudre les erreurs et les pannes. Tâches pour lesquelles nous allons vous assister.