Communiquer en Wifi, est-ce vraiment sûr ?
Disponible partout dans le monde, simple d’utilisation, rapide et globalement sécurisé, le Wifi semble la solution idéale à nos besoins. Au fil des années, ce protocole de communication sans fil est devenu le point de passage obligé pour relier à Internet ordinateurs portables, terminaux mobiles (téléphones et tablettes), smart TV, consoles de jeu, mais aussi la myriade d’objets connectés qui envahissent la maison. Ce type de connexion se retrouve bienau-delàdesmurs de chez vous. Il suffit de parcourir les rues pour tomber sur des réseaux Wifi proposés par les restaurants, les cafés, les hôtels, les gares, les bâtiments publics, etc. Les abonnés à SFR, Orange, Bouygues ou Free ont aussi la possibilité de surfer en Wifi en utilisant les milliers de bornes déployées parleur opérateur. les usagers du train ne sont pas oubliés et peuvent désormais profiter d’ une connexion sans fil dans de nombreuses rames de TGV.
La multiplication des points d’accès a in cité les pirates informatiques à développer des outils pour accéder illégalementaux données qui y transitent. c’ est pour contrer ces hackers que les professionnels du secteur ont fait évoluer les mo des de cryptage. ce fut d’abord la norme WEP (Wired Equivalent Privacy), utilisant une clé de 64 bits. Un chiffrement efficace jusqu’au début des années 2000, moment où sont apparus divers logiciels destinés à casser les clés de cryptageWEP en quelques minutes.
Pour palier les faille sduwep, les appareils connectés utilisent désormais les normes WPA (Wifi Protected Access)
Le MIT a récemment conçu un transmetteur hautement sécurisé
et WPA2. Grâce au mécanisme CCMP (Counter-mode/cbc-mac protocol), les appareils sont enregistrés par un identifiant unique (l’adresse MAC) et les données cryptées grâce à une clé de 128 bits. autant de dis positifs qui rendent le piratage des flux de données très compliqué. De plus, grâce à l’ adresse MAC, identifier les connexions non autorisées s’avère aisé.
L’enjeu de l’iot. Si la sécurité des informations a été améliorée, il reste possible de les détourner. Quelques logiciels proposant de cracker les clés WPA2 peuvent ainsi être récupérés sur Internet. Ils utilisent une technique de force brute qui consiste à essayer une à une les combinaisons possibles. Si elle n’est pas alarmante, la menace qui pèse sur le protocole WPA2 n’en est pas moins réelle, alors que les analystes prévoient plus de 50 milliards d’objets connectés en 2020 et que nous nous dirigeons au pas de course vers la smart city. Sécuriser les transmissions sans fil devient donc un enjeu majeur.
La solution viendra peut-être du mit. (Massachusetts Institute of Technology) dont une équipe de chercheurs a récemment publié un article portant sur un transmetteur hautement sécurisé. Encore à l’état de prototype, cette nouvelle norme, au contraire du Wifi, n’utilise pas une seule fréquence pour transférer l’ensemble des données, mais une multitude. des canaux choisis aléatoirement grâce à une clé de cryptage complexe. pour réduire encore le risque d’ interception, chaque paquet de données ne contient qu’ un bit au lieu de plusieurs octets. il est virtuellement impossible de reconstituer l’ensemble du message. Il faudra attendre encore quelques années avant qu’une norme fondée sur ces travaux voie le jour. Dans l’intervalle, préserver l’intégrité de votre Wifi consiste à activer le WPA2 et à vérifier qu’aucun appareil inconnu n’y est connecté.