Quand Hollande s’en est allé prêcher « l’exception » française au Qatar
Définitivement oubliées les critiques qu’émettait les socialistes à l’encontre de Nicolas Sarkozy, alors Président, accusé de sacrifier l’intégrité de la France sur l’autel des intérêts commerciaux et expansionnistes du très riche émirat ? Même si, en s’envolant pour Doha accompagné d’une escouade de 46 chefs d’entreprise dans le cadre d’une escale de 48 heures avant de se rendre en Jordanie, François Hollande a bien prévenu qu’il n’était pas prêt à tout pour profiter de la manne financière représentée par le Qatar, il semble bien pourtant avoir sérieusement mis de l’eau dans son vin au regard de la promesse des 10 milliards d’euros d’investissements faite par l’émirat dans les prochaines années. D’autant qu’actuellement quatrième partenaire économique du Qatar au niveau européen, la France espère, via ce voyage présidentiel, se rapprocher du podium occupé par le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie. Outre l’avion de combat Rafale de Dassault et les 75% de matériels militaires déjà achetés à notre pays, il faut bien avouer que les opportunités s’avèrent nombreuses en matière d’énergie, de développement urbain, d’immobilier ou de transports. Le groupe Vinci a ainsi signé un accord pour la construction d’une ligne de métro à Doha et deux autres contrats portant sur la réalisation d’une autoroute. Au fond, ce « voyage normal pour Président normal » ainsi que l’intitulait notre confrère France Info s’apparente à un jeu donnant- donnant que celui- ci entend entretenir mais sous conditions de réciprocité dans les relations économiques. Une réciprocité que celui- ci souhaite baser sur les valeurs de confiance, de respect et de transparence.