Infrarouge

Brigitte, les deux font l’impair

- Par Hervé Prouteau.

S. : Je préfère donner… A. : Donner, c’est très agréable, surtout lorsque ça fait plaisir à quelqu’un. Après, on ne va pas se mentir, recevoir, c’est bon aussi, c’est qu’il y a un échange… il faut de la confiance, pour s’ouvrir et pour oser.

Ré « Récuser », quelle est la qualité que l’on vous prête, mais que vous récusez ?

S. : Je crois que les qualités qu’on nous prête sont toutes assez vraies ! (rires) A. : J’ai fait toute ma psychanaly­se là-dessus ! Sur le fait d’avoir l’impression d’être une imposture… Mais en ce qui nous concerne, on est assez comme on le paraît !

Mi « Migraine », musicaleme­nt, qu’est-ce qui vous donne le plus la migraine ?

S. : Claude François, j’ai du mal… on a fait une chanson sur lui d’ailleurs ! A. : Sauf dans les soirées, là c’est bien. Moi, c’est la chanson « Que je t’aime » de Johnny qui me donne la migraine. Je me sens mal lorsque je l’entends. C’est une déclaratio­n… de rien ! (rires)

Fa « Fascinatio­n », qui vous fascine le plus ?

A. : Les gens qui réussissen­t à tous les coups, ça me fascine. Stanley Kubrick, Woody Allen… et en faisant des choses si différente­s à chaque fois. Aurélie est blonde, Sylvie est brune, l’une est spontanée, l’autre plus réservée, mais sur scène comme à la ville, leur duo fonctionne à merveille. L’union fait leur force sans gâcher leur folie. Brigitte est la fusion parfaite et l’assimilati­on réussie de leurs différence­s. Un métal très précieux.

Do « Donner », en règle générale, vous préférez donner ou recevoir ? Sol « Solde », quelle est la dernière chose que vous ayez achetée en solde ?

S. : C’était pas vraiment en solde, mais le patron du magasin nous a fait des super prix… A. : Ah oui, à Montréal récemment où nous sommes allés chanter. Le dimanche, les magasins ferment à 17h, on est arrivées pile à ce moment-là. Le type a rallumé son magasin, il nous a sorti des trucs vintage pas mal du tout, nous a offert des bières et raconté l’histoire de chaque robe.

La « Lacune », dans votre métier, quelle est celle qui vous joue le plus de tours ?

S. : Aucune ne nous joue vraiment des tours, elles nous font parfois perdre un peu de temps, mais tout s’enchaîne tellement bien. A. : Nous ne sommes pas aussi bonnes guitariste­s ou pianistes que des spécialist­es, mais on y arrive ! S. : En même temps, ça fait notre différence de travailler avec ces contrainte­s ! On contourne et on propose des trucs impossible­s qu’on n’aurait pas imaginé sans ça.

Si « Si seulement… », si seulement vous aviez un don surnaturel, ce serait lequel ?

S. : Manger sans grossir ! A. : Ne pas avoir besoin de dormir…

Do « Doctrine », quelle est celle qui vous plairait le plus ?

S. : « Tout est possible, alors fais de ton mieux ! ». A. : Oser ! J’aime ce verbe, c’est un joli mot. Oser, c’est dire, exprimer, faire ce que l’on a à l’intérieur de soi. C’est beau !

De la part de qui « il suffira d’un signe » pour que vous fassiez un trio ensemble ?

S. : David Bowie… A. : Jack White, ce serait un rêve !

Qui regrettez vous le plus parmi les artistes qui ont rejoint « le Cimetière des éléphants » ?

S. : Otis Redding, il est mort tellement jeune ! A. : Michael Jackson, je réécoute toujours avec autant d’admiration « Off the wall » et « Thriller ».

Quel est l’endroit le plus improbable où vous ayez fait « tchiki-boom » ?

S. : Dans un pré… et à la cave ! A. : Dans un ascenseur… d’hôtel et en plus le matin, au moment où tout le monde va au petit déjeuner ; c’était plus risqué qu’original ! Je me suis rendue compte après qu’il y avait des caméras ! (rires)

Qui symbolise pour vous le mieux la « femme des années 80 » ?

A. : Ma mère, dans les années 80 ! S. : France Gall, j’aimais bien son image à cette époque.

A quand remonte la dernière fois où vous avez dit à quelqu’un « bouge de là » et pourquoi ?

S. : Il n’y a pas si longtemps à Nantes… A. : Oui, après un concert, on faisait une séance de dédicaces, et un mec attendait là en souriant, puis il nous glisse : « j’adore ce que vous faites mais je suis très déçu, je n’ai pas aimé du tout votre concert… ». Je l’écoute, lui dis que le message est passé, lui propose un tee-shirt… Quelques minutes plus tard, le mec recommence, mais « lourding », je lui ai vidé ma bière sur la tête ! Et il s’est excusé gentiment…

Pour écrire une chanson d’amour, trouvez-vous que c’est plus simple lorsque l’on est atteint de la « maladie d’amour » ?

A. : Non, on n’est pas obligés d’être dans le feu de l’action ! C’est important d’avoir connu cette situation, mais c’est encore mieux de l’avoir digérée. S. : Oui, sinon, on verse un peu trop dans le premier degré, et c’est vite cul-cul.

Par quel artiste préférerie­z-vous être provoquée pour « un duel au soleil » ?

A. : Au solei l, on peut facilement s’ennuyer, alors avec Martin Scorsese. Il n’y a rien de plus sexy qu’un homme intelligen­t ! S. : Avec Michel Polnareff, si on imagine que c’est pour parler musique…

Préférerie­z-vous « mourir d’amour enchaîné » ou vivre libre, mais célibatair­e ?…

A. : J’ai longtemps rêvé de vieillir amoureuse. Mais la vie ne t’offre pas toujours l’occasion de vivre ça. S. : Pourquoi on n’aurait pas les deux ! L’amour et la liberté. A. : Et puis, je ne sais pas si céder à la tentation, c’est forcément la liberté !

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