Infrarouge

Anne ValérieHas­h, une carrière cousue de fil d’or

- Par Aude Bernard-Treille.

Suivez-vous la mode ?

Votre devise ?

Elle a intégré le cercle de la haute couture puis s’est épanouie avec d’autres lignes de prêt-à-porter. Ses collection­s féminines restent très « couture » et sont dans la même lignée que les grands.

C’est quoi une femme en or ?

Une femme en or, à notre époque, est une femme qui a pris son destin en main et qui a su construire son propre chemin. Elle va de l’avant, jour après jour, sans se retourner.

Décrivez-nous l’attitude de la femme qui porte vos collection­s ?

Elle a du caractère, lance les tendances et affirme son style. Elle définit ellemême ses codes vestimenta­ires.

Comment avez-vous pensé votre dernière collection ?

Avec des lumières dans l’esprit, de la légèreté et de la féminité. Je voulais que cela ressemble à la femme d’aujourd’hui, tout en restant simple, mais avec beaucoup de féminité.

La faute de goût pour laquelle vous avez peu d’indulgence?

De mon point de vue, je suis très ouverte d’esprit et je respecte le look de chaque personne. Il n’ y a pour moi aucune faute de goût pour laquelle j’ai peu d’indulgence. Chaque personne fait la mode qui lui convient.

De quel métier rêviez-vous quand vous étiez enfant ?

Dès mon plus jeune âge, je voulais devenir couturière et travailler dans la mode.

Votre première expérience de la mode ?

Avec Azzedine Alaïa, j’avais 16 ans. Je n’oublierai jamais cette expérience qui fut un véritable cadeau.

Quelle est votre définition de la haute couture ?

La haute couture à l’heure actuelle, c’est celle du perfection­nisme et du travail artisanal.

Que vous a apporté d’obtenir le label officiel de la haute couture ?

De la force, de la joie et de la reconnaiss­ance.

Ce qu’on porte est-il le reflet de notre pensée ?

Oui, avec nos vêtements nous passons un message aux autres en disant ce que nous sommes réellement.

Qu’est-ce que l’élégance pour vous ?

C’est la joie de vivre, car on a de la chance de vivre et c’est pour cette raison qu’il faut arrêter de se plaindre et prendre la vie du bon côté.

Dans la mode, de quoi faut-il parfois se méfier ?

Je dis toujours à mes filles ou à mes proches qu’il faut se méfier du « trend », de ce que l’on veut nous faire porter. Nous ne sommes pas des moutons, il faut se démarquer et avoir son propre look !

Non, justement. J’aime m’habiller comme bon me semble, et selon mes envies.

Trois basiques de votre dressing ?

Pantalon noir, une robe noire de l’été 2013 et un pull noir. Le noir est la couleur la plus chic et en même temps la plus décontract­ée que nous avons dans notre dressing. Ces trois pièces nous sauvent à n’importe quel moment de la journée.

Quel styliste ou créateur avez-vous comme modèle ?

Yohji Yamamoto. Il se démarque de tout ce qu’on peut voir sur un podium. J’aime son côté rigoureux et son style unique qui ne ressemble à aucun autre.

Être heureux et aimer la vie.

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