Infrarouge

Metronomy donne le ton

- Par Paloma Tibihé.

Indispensa­ble à toute bonne playlist à jour, Metronomy est LE groupe anglais qui affiche complet pendant sa tournée. Focus sur ces Britishs incontourn­ables qui donnent la pêche. Il suffit de lancer « The Look » de leur dernier album The English Riviera (sorti il y a un an), pour voir le visage de ceux qui écoutent, s’éveiller. Soudain, le son électro pop et ses premières notes rythmées transforme­nt l’auditoire qui, plein d’entrain, se dandine alors sur un funk qui rappelle certains titres des années 70. Normal, leur troisième album, très remarqué dès sa sortie, s’inspire de Fleetwood Mac, Steely Dan et autres Stevie Wonder. Metronomy fait l’unanimité. Le groupe a fait un passage remarqué au Zénith, le 3 mars dernier, et puis bien sûr aux Etats-Unis. On les a vus en première partie de Coldplay et durant leur périple, ils en ont profité pour enregistre­r à New York une session acoustique dans les studios Atlantic Records. En attendant du nouveau dans les bacs, revenons sur ces Britishs qui enchantent les scènes de leur pop entraînant­e.

Les débuts avec un G3

On parle pas mal de Joseph Mount (30 ans), le fondateur du groupe : normal il compose, ajoute sa voix sur sa musique, joue du piano et un peu de guitare. Après avoir joué de la batterie dans « des tas de groupes, certains légèrement limites » pendant plusieurs années, Mount crée Metronomy à Totnes dans le Devon. Il s’enferme un jour dans sa chambre et commence à réaliser des enregistre­ments sur son ordinateur : un vieil Apple G3. Après s’être installé à Brighton pour ses études, il sort un premier album intitulé “Pip Paine” (Pay The £5000 You Owe) en 2006. Lorsqu’ Erol Alkan (créateur du Trash Club de Londres) lui propose de venir jouer dans son club, il s’entoure alors d’Oscar Cash et Gabriel Stebbing. Il a toujours été inspiré par ceux qui s’étaient produits seuls comme Prince ou David Bowie. Depuis le départ de Gabriel Stebbing, qui vole de ses propres ailes, il est accompagné de la jolie rousse Anna Prior (batterie et au chant), d’Oscar Cash (saxophone, claviers, guitare et choeurs) et de Gbenga Adelekan (basse et choeurs).

Leur dernier album : la consécrati­on

« La rencontre de Daft Punk et des Eagles » : c’est ainsi que le groupe aime présenter leur dernier album quand on leur demande à quoi il correspond. C’est vrai qu’originaire­s de Devon en Angleterre, ils ont inventé un son qui symbolise la légèreté des vacances. Joseph Mount, qui vit désormais à Londres, s’est inspiré du paysage de son enfance : la côte sud-ouest anglaise. « J’ai juste imaginé que cette région était un coin super branché musicaleme­nt et jeune, ce qui n’est absolument pas le cas », explique-t-il. « Je lui ai inventé une scène musicale, le “Devon Sound”, un peu comme le son de la côte Ouest dans les années 70. Dans mon imaginatio­n, le Devon était devenu un endroit comparable à Portland dans l’Oregon, il suffisait ainsi de déclarer dans la presse musicale qu’on venait de la Riviera anglaise pour être digne d’intérêt, sans pour autant se voir infliger les inévitable­s références à la série TV qui passait sur la BBC, L’Hôtel en Folie. ».

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La rencontre de Daft Punk et des Eagles…

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