Déborah François, virtuose du clavier
Depuis son César du meilleur Espoir féminin en 2008, Déborah fait partie des jeunes comédiennes françaises qui montent pas à pas, sans faire de bruit. Aux côtés de Romain Duris, elle partage l’affiche de Populaire, dans lequel elle vit une jolie ascension.
Si vous deviez vous raconter en quelques adjectifs ?
Nous nous sommes tant aimés, de deux ans que j’y pense !
ça fait plus
Le défaut qu’on vous trouve fréquemment ?
Votre truc contre le trac ? Qu’avez vous osé de plus fou pour décrocher un rôle ? Qu’est-ce qui vous agace au cinéma ?
Gourmande, déterminée (je ne lâche jamais le morceau !) et plutôt joyeuse. Mais pas ponctuelle… J’ai dû naître avec un quart d’heure de retard.
Pour qui vous a-t-on déjà prise ?
On me demande parfois si je ne suis pas de la famille de Miou-Miou…
Quel est le film que vous n’avez toujours pas vu ? Une qualité qu’on vous reconnaît souvent ?
Flexible. Enfin, adaptable et réactive. Un peu « soupe au lait », j’exprime toujours assez vivement mes points de vue. Je me vide la tête, je ne pense qu’à ce que je dois faire, pas au contexte ni à ce qui est à l’extérieur. Je ne m’accroche pas aux basques, je ne suis pas très intrusive. Je n’ai même jamais osé dire à quelqu’un : « j’aimerais jouer dans l’un de vos prochains films »… Mais pour Populaire, nous étions 150 filles en compétition, je voulais me battre et l’avoir ! Le côté un peu trop clos du milieu du cinéma. Certains se coupent de la vie, c’est un petit milieu un peu trop centré sur lui-même.
Un mythe qui tombe quand on passe de spectatrice à actrice ?
Une certaine forme de beauté plastique des stars. C’est du cinéma. Il y a des équipes maquillage, coiffure, éclairage pour améliorer tout ça !
Au delà du jeu, qu’aimez-vous le plus faire dans l’aventure globale d’un film ?
J’aime aller aux avant-premières, présenter le film, vivre les retours et les commentaires directs du public. Avoir leurs réactions à chaud.
Et quel est le pire ou le moins agréable pour vous ?
Les journées presse, où il faut répéter un peu toujours la même chose…
Dans l’exercice de votre métier, que réussissez-vous assez facilement ?
Techniquement, j’oublie vite la caméra, tout en jouant avec.
Qu’imaginiez-vous de plus facile ou de plus simple à faire ?
Le rythme de vie… Etre submergée pendant plusieurs semaines, puis plus rien, être livrée à soi-même pendant des mois.
Sur qui aimeriez-vous attirer davantage l’attention des média ?
Ma copine Alice Belaïdi, de la pastille Sophie et Sophie dans le Grand Journal !
Un partenaire masculin que cela ne vous gênerait vraiment pas de devoir embrasser pour une scène ?
Vous voulez m’attirer les foudres de tous les autres ? J’attends la nouvelle génération, la relève arrive…
Une erreur que vous ne commettrez pas deux fois ?
Ne pas savoir dire « non ».
Un succès qui vous laisse plus que perplexe ?
Je me dis que lorsque les choses marchent, c’est qu’elles plaisent ! Ceci étant, je n’ai pas trop compris le succès de Da Vinci Code.
Donner mon avis.
Un principe de base auquel vous vous tenez ? Racontez-nous un moment particulièrement loupé ? Casting, tournage, promo ?
Une « première » de film un soir de grève, où Paris était bloqué, il y avait 7 personnes dans la salle. Une catastrophe.
Une illusion qui persiste ?
La mode. A chaque fois que je suis à un défilé, j’ai 5 ans.
Une critique qui vous a fait du mal ?
J’essaie de ne pas les prendre trop à coeur. Mais j’ai mal pris : « Toi, Déborah, tu es une tragédienne ! », ce qui voulait dire : « tu ne feras jamais de comédie »…. Eh bien si !
Un compliment qui vous enchante ?
A la fin d’un film, quelqu’un qui vous dit : « Je ne m’attendais à rien, j’ai tout oublié pendant deux heures, vous m’avez transporté. »
Quel est le défaut typiquement masculin que vous trouvez charmant ?
La confusion des produits, notamment dans un frigo ou une salle de bain !
A qui diriez-vous « oui », presque sans réfléchir ?
Johnny Depp !
Un « beau mec » qui fait craquer toutes vos copines, sauf vous ?
Romain Duris… (rires)
Quel est l’acteur ou l’actrice dont vous ne pensiez pas croiser le chemin ?
Sophie Marceau. Et j’ai croisé le même jour, aux César, Dustin Hoffman et Sean Penn, entre qui j’étais coincée sur la scène.