Infrarouge

Nicolas Duvauchell­e

Déjà presque quinze ans que sa gueule d’ange et ses airs de mauvais garçon font de lui l’un des acteurs en vue du cinéma français. C’est plein de douceur et avec une grande simplicité que Nicolas s’est prêté au jeu de nos questions réponses, à l’occasion

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Qu’est- ce qui vous a séduit dans le rôle de Jean dans le film de Diane Kurys ? Jouer le frère de Benoît Magimel. Nous avions très envie de travailler ensemble. Ça fait longtemps que je n’avais pas fait de film d’époque et ça me faisait plaisir de retrouver Mélanie Thierry également. Les acteurs ont beaucoup motivé mon choix. Ensuite, l’histoire de deux frères qui se déchirent pour l ’amour d’une femme est très belle. Benoît Magimel dit de son côté qu’on vous prenait déjà pour des frères avant ce film, si vous aviez un autre frère de cinéma ce serait qui ? En affinité ce serait François- Xavier Demaison qui est un très bon ami, avec qui j’adorerais retourner. Mais, c’est vrai qu’on me confond souvent avec Benoît. Quel serait votre plus beau rôle ou celui qui vous ressemble le plus ? Difficile. Disons que dans Comme des

frères, c’était ma première comédie et un challenge pour moi. J’ai beaucoup aimé le résultat car le public m’a vu différemme­nt. Dans quelle période vous sentezvous le plus à l’aise au cinéma ? Tourner dans les années 50, comme avec

Pour une femme, est intéressan­t, apprendre à parler et jouer différemme­nt c’est bien, mais je préfère le contempora­in quand même. C’est bien de se mettre en danger, mais je n’ai pas fait d’école donc c’est plus dur quand il faut jouer ce type de rôle, qui appartient à une autre période que la sienne.

Quel est rôle que vous attendez ? Je n’ai pas de rêve en particulie­r. Je marche plus aux coups de coeur, aux rencontres parfois sans même avoir lu le scénario. Je n’ai pas de plan de carrière qui me dit « il me faut ce rôle- là » . Dans l’aventure d’un film, en dehors du jeu, quels sont les meilleurs et les pires moments ? Je n’aime pas t rop l a promo, j’ail’impression de vendre un produit, de perdre le côté artistique. En plus, je n’aime pas trop intellectu­aliser les choses. Ce que je préfère, ce sont les fins de journée, lorsqu’on tourne en province et qu’on est tous dans le même hôtel, qu’on partage l’aventure, un peu comme une colo. Quelle est la « pire critique » qu’on vous ait faite ? Une vieille dame charmante m’attrape après une projection de Comme des frères et me dit : « Le film est très bien, mais on ne comprend rien à ce que vous dites ! » J’essaie de m’appliquer, mais je n’ai jamais pris de cours. Quel est le film que vous avez regretté d’avoir refusé ? Le premier jour du reste de ma vie, j’ai vraiment pas assuré. J’allais pas trop bien dans ma vie à cette période là, je ne suis même pas allé au rendez- vous avec le réalisateu­r Remy Besançon… c’est nul. Et celui que vous regrettez, parce que vous n’avez pas été pris ? Le rôle du frenchie dans un film américain : Sherlock Holmes. Quel est le truc le plus fou que vous ayez osé faire pour décrocher un rôle ? Rien ! Ça doit venir du désir d’un réalisateu­r, je ne suis pas du genre à faire des pieds et des mains, ce n’est vraiment pas dans ma nature. Parmi les qualités que vos proches vous trouvent, quelle est celle qui est la plus vraie ? Que je suis quelqu’un de vrai. Je ne suis jamais dans l’hypocrisie. Dans la peau de quelle femme aimeriez- vous passer 24 heures ? Dans celle de ma compagne, pour savoir ce qu’elle pense vraiment ! Qu’est- ce qui vous déçoit le plus chez vous ?

Mon inconstanc­e, une certaine instabilit­é. Si vous n’étiez pas comédien, quel job feriez- vous avec plaisir ? Je crois que ça me plairait vraiment d’être technicien dans le cinéma. J’aime l’ambiance des plateaux. Une vraie date- clé de votre parcours ? Mon premier film Le petit voleur en juin 1998, c’est le début de l’aventure. J’ai découvert et adoré ce métier. Que faîtes- vous parfois pour vous faire oublier ? Je ne bouge pas de chez moi, je reste avec mes deux filles !

Votre petit truc en plus ?

L’authentici­té. Un défaut ou des lacunes dans le jeu ? Ma prononciat­ion, je n’articule pas assez…

Votre truc contre le trac ? Rien ! J’aime avoir le trac, je me poserais des questions le jour où je n’en aurais plus. Que loupez- vous presque systématiq­uement ? Toutes les émissions de télé dans lesquelles je suis invité pour « faire le show » , je ne suis pas bon du tout dans cet exercice ! Une jolie rencontre qui n’a pas encore eu lieu ? Michaël R. Roskam, le réalisateu­r de Bullhead. J’adore son univers, son film m’a scotché ! C’est où il veut, quand il veut. Un « talent » qu’on ne vous connaît pas encore ?

Je suis un bon chanteur. En voyage ou week- end, vous ne partez jamais sans.... Mes filles ! Ou leurs photos lorsqu’elles ne peuvent pas m’accompagne­r. Une partie du monde ou une ville qui vous attire ? Le Japon, pour la culture, le mystère… J’ai toujours adoré ce pays. Je vais y aller très bientôt.

Où ne vous croisera- t- on jamais ?

Chez Zadig & Voltaire ! Que préférez- vous faire, lorsque vous ne faites rien ? Rien justement ! Je regarde pas mal la télé, notamment les télé- crochets. Et puis, je joue, au poker, aux jeux vidéo… Retrouvez Nicolas Duvauchell­e dans Pour une Femme de Diane Krys, sortie le 3 juillet 2013.

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