La craze ne connaît pas la crise
« Nous sommes toujours en pleine Vintage Watch Craze » , s’agitent les spécialistes de l’ horlogerie, qui singent les marketeurs et utilisent l’anglais. Exemple ici avec les Rolex qui tiennent la cote.
L’engouement ( craze) pour les montres anciennes ne se tarit pas, qui signe au poignet un esprit indépendant et fort, insensible aux sirènes du marketing. Ici, le style c’est moi. Ces gardetemps, moins chers à l’achat que leurs pendants modernes, permettent l’accession à des marques prestigieuses et évitent aussi la décote du neuf, les montres subissant à l’achat le même sort que les automobiles.
LE BENCHMARK, C’EST LE MARCHÉ
Raréfaction de l’offre oblige, la cote d’une réelle montre vintage ne peut que mécaniquement croître hors révolution horlogère. Qui n’est pas près d’arriver, les garants du style comme de l’innovation étant verrouillés par les services marketing. Dans l’univers des anciennes, enfin, ce n’est pas la marque qui fait le prix mais le marché, la référence ( le fameux benchmark) étant fixée par les enchères sous le regard impassible de Barnebys, moteur de recherche pour les ventes aux enchères d’art, d’antiquités et d’objets de collection.
LA COTE MOYENNE DES ROLEX
Sur la base de sa banque 2016 de prix réalisés, la cote moyenne d’une Rolex Daytona avoisine les 31 070 euros ; celle d’une Submariner, 13 620 euros ; celle d’une GMT- Master, 13 030 euros. Comme il existe, pour chaque collection, plusieurs modèles différents ( pour la Daytona, par exemple : l’Automatique, la PréDaytona, la Mécanique et la Paul Newman), la pertinence de ces moyennes reste relative car les prix varient énormément d’un modèle à l’autre.