Infrarouge

Au nom des îles Gili

Aymeric et Clarisse, voyageurs sans frontière, ont su concilier leur vie et leurs envies. Parents d’une petite Octavie, à la tête de la maison Gili’s, ils font du maillot de bain un incontourn­able des tenues d’été. Les suivre, c’est s’évader !

- Par Jérémy Côme

À peine poussée la porte du showroom que déjà le froid polaire n’est qu’un vague souvenir. Aymeric et Clarisse, jeunes et souriants créateurs de la marque Gili’s, vous accueillen­t comme un ami de longue date. Le feu d’artifice des couleurs acidulées de leurs créations vous donne l’envie de plonger immédiatem­ent dans les eaux turquoise d’une destinatio­n lointaine. Pourtant, c’est à Paris, au coeur du 7e arrondisse­ment, que le rendez- vous est pris. Au premier coup d’oeil, on sent que ce tandem est inséparabl­e, un de ces couples mythiques à la Kennedy ou encore à la Edouard et Wallis, les Windsor, dont rien ni personne ne pourrait rompre le lien indéfectib­le qui les unit ! Dynamiques, beaux, drôles, ils pourraient en agacer plus d’un, mais l’intelligen­ce et la sympathie qui se dégagent de ce duo sont comme une invitation à entrer dans leur univers.

RÉVÉLATION

Les îles Gili, minuscules lopins de terre perdus au large de Bali, seront non seulement la destinatio­n féerique de leur voyage de noces mais aussi la révélation de leur chemin de vie. « J’étais en maillot de bain, acheté sur un marché du Sud de la France, et je me suis dit qu’en le marketant, il y avait un business à faire » , explique Aymeric. Ni une ni deux, les tourtereau­x se lancent le défi et évidemment le nom de la marque est une évidence : ce sera Gili’s ! Aymeric avait déjà goûté au succès entreprene­urial en créant, « avec un ami » , une société dans l’électromén­ager, « mais je souhaitais continuer avec un produit plus fun » . Quand je vous dis qu’ils sont faits l’un pour l’autre : « Nous sommes tous les deux diplômés d’une école de commerce, puis j’ai poursuivi à l’Institut français de la mode » , précise Clarisse.

FRAYEURS

Si leur histoire donne envie et paraît facile aujourd’hui, elle n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. « Nous avons rencontré quelques déboires et connu de belles frayeurs. » Et non des moindres ! Au bout d’un an de travail, à quelques jours d’ouvrir un corner éphémère pour trois mois, « notre fabricant en Espagne nous a plantés » . Et là, c’est le drame. « Nous avions un magasin mais aucune marchandis­e ! » . Pour ne pas laisser cet endroit inoccupé, nos Tic et Tac du maillot ont vendu les photos d’un ami, les ceintures d’un autre… pour faire en sorte que le rêve reste une réalité. Lancer une marque sans produit le jour J ne mérite- t- il pas une mention dans le Guinness Book ? Quelques semaines plus tard, leurs premières créations prennent possession du lieu.

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