Infrarouge

Betta Lemme

Le clip de Bambola, son premier single sorti à l’internatio­nal, compte déjà plus de 26 millions de vues : un chiffre qui laisse rêveur…

- Par Marie-Laure Combelles

LES FEMMES QUI COMPTENT

Soncharme opère instantané­ment : la belle s’avère être un ange, en plus de rayonner par ses talents. Une fille si jolie qu’elle redonne aux baggys, qu’elle ne quitte jamais, leurs lettres de noblesse. Artiste 360 degrés, elle est du genre à créer son univers à tous les étages, à fixer le cap, à suivre ses visions. Elle produit, écrit, compose, interprète et coréalise toutes ses créations. Native de Montréal, elle vit à New York et chante en français, italien et anglais. Il y a du Dalida en elle, et elle adore le compliment puisqu’elle n’ignore absolument rien de son icône.

Votre manageuse est celle de Rihanna et LP. Pas mal… C’est dingue, oui ! Un soir, à New York, je décide sur un coup de folie de dépenser mes économies dans un billet d’avion pour Londres, juste pour assister au concert de LP, cette artiste que j’adore. Là-bas, par hasard, je retrouve un ami avec qui je travaille en studio à New York… Il me présente tout le monde et, ensuite, tout s’enchaîne comme dans un rêve.

Quelle carrière d’artiste vous inspire ?

Celle de Pink ou de Stromae. Des artistes qui maîtrisent l’intégralit­é de la chaîne de création. De la musique, au look, aux images. C’est vraiment comme ça que je fonctionne. D’ailleurs, je n’y peux rien. Je ne pense jamais les choses les unes après les autres, tout se construit en même temps. Quand j’écrivais Bambola, les images du clip défilaient déjà dans ma tête.

En vous regardant comme en vous écoutant, on pense tout de suite à Dalida. Ça vous agace ?

Au contraire… je l’aime tant. Je suis touchée quand on m’en parle. Dalida est une artiste unique, puissante et douloureus­e, complèteme­nt reliée à sa féminité. Je crois que j’ai vu absolument toutes les vidéos d’elle sur YouTube.

Vous êtes vous-même très présente sur les réseaux sociaux...

C’est vrai, je trouve ça fun. Avec mes petites licornes que j’adore coller partout sur mes posts Instagram.

Y a-t-il des artistes français que vous écoutez depuis New York ?

Diam’s et tout l’album Dans ma bulle. Diam’s, c’est la Missy Elliot française, a genius ! J’aime aussi les paroles d’Orelsan, un peu sans filtre… Et puis Édith Piaf, L’Homme à la moto, ou MHD avec La Puissance.

Pourquoi avoir choisi d’écrire en français l’essentiel de Bambola ?

Pas toujours facile pour moi de choisir entre mes trois langues. J’écoute beaucoup de musique française, Dalida, Joe Dassin… Pour cette chanson, les premiers mots me sont venus en français. C’est seulement pour le refrain que le mot « poupée » ne marchait pas (elle fredonne). Alors qu’en italien, « bambola », c’est super !

Au sujet de « poupée » ou de « femme objet », justement, que pensez-vous de #MeToo ?

Je me réjouis évidemment de cette libération de la parole des femmes, c’est fondamenta­l. Mais je ne peux m’empêcher de regretter qu’elle n’ait pas eu lieu plus tôt.

Bambola disponible sur toutes les plateforme­s de télécharge­ment (label Six & Sept). bettalemme.com

« Je ne pense jamais les choses les unes après les autres, tout se construit en même temps.

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