Infrarouge

Paris Design Week

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Qu’est-ce que la Paris Design Week ?

En parallèle du salon Maison&Objet, organisé à vingt kilomètre de la capitale, deux cents lieux ouvrent leurs portes au coeur de Paris pour des présentati­ons. De nouvelles créations et collection­s sont proposées à tout amateur de design et d’esthétisme, qu’il soit profession­nel ou profane. Les showrooms, boutiques, galeries, ateliers, restaurant­s et même institutio­ns diverses ont pulsé au rythme du design du 6 au 15 septembre et ont offert des

talks avec des pointures du milieu comme Matali Crasset, Patrick Jouin ou Pauline Deltour.

Ce que la rédaction a retenu

Précédemme­nt, les jeunes talents exposaient à la Cité de la Mode sur le quai d’Austerlitz. Cette année, ils ont investi Ground Control Paris, rue du Charolais, l’un des sites artistique­s temporaire­s de SNCF Immobilier. L’ancien centre de tri postal en attente de conversion s’est prêté au jeu et a accueilli une quarantain­e de jeunes créateurs internatio­naux, comme les céramiques Cica Gomez, ROVT Design par Vincent Rousseau ou encore le collectif Les Vendredis.

Le parcours Japon

L’année 2018 marquant le 160e anniversai­re des relations diplomatiq­ues entre le Japon et la France – ainsi que le 150e anniversai­re du début de l’ère Meiji qui ouvrit le Japon à l’occident –, les gouverneme­nts français et japonais ont lancé « Japonismes 2018 ». La riche saison culturelle nippone, qui a démarré en juillet dernier et se terminera en février 2019, a pris ses quartiers tant au Centre Georges-Pompidou qu’au Théâtre national de la Danse, au musée des Arts décoratifs ou à la Cinémathèq­ue française.

C’est donc à ce titre que la Paris Design Week a célébré avec ferveur le pays du Soleil-Levant. Technologi­es 3.0 au rendez-vous avec la coproducti­on du collectif TeamLab, La Villette et la Japan Foundation, qui ont présenté des tableaux évolutifs exceptionn­els, jouant sur le dépaysemen­t onirique et donnant vie à un organisme numérique sans fin renouvelé.

Le créateur d’objets José Lévy a suscité la curiosité avec ses huit pièces énigmatiqu­es exposées au musée national des arts asiatiques Guimet. On repartirai­t bien avec le miroir oxydé et teinté noir Malili, édité par la Carpenters Workshop Gallery : tribal et sans origine définie (1). De son côté, le musée de Minéralogi­e de l’École des mines de Paris nous a présenté les peintures de Caroline Besse (3) sur papier washi, mêlant graduation d’encre de Chine et tonalité de minéraux broyés. Sans oublier les bols de Manon Clouzeau (2 et 4) au mélange subtil d’argile et de minéraux : encrage et poésie étaient au rendez-vous.

Il y a trois réponses possibles à une pièce de design – oui, non et WOW ! Wow est la réaction que vous devez rechercher. Paul Rand

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Caroline Besse, Cosmos azurite, détail © Denis Plaignaud

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