Colorimétrie

Levez-vous, lectrices et lecteurs adorés, Français normalement grognons, intenables, indisciplinés et amoureux de la liberté ! Et courez lire Infrarouge, diffusé depuis plus de 20 ans dans les lieux devenus soudainement, brutalement maudits par la pandémie, parce que lieux de tous nos loisirs, parce que lieux de tous nos plaisirs. Adieu restaurants, hôtels, salles de sports, lieux de villégiature et autres endroits de lecture pour prendre son temps, il faudra attendre quelques semaines et réinventer encore une fois notre diffusion pour apporter de la couleur et du ton dans nos vies robotisées, amorphes et liberticides.

Réveillons-nous ! Aujourd’hui, j’ai des envies de femme enceinte, mes cinq sens sont en éveil. Je veux des fraises, des pêches et des kiwis ; l’odorat et le goût reviennent au centre de mon visage : mon nez perçoit des notes de fruits rouges, de cassis et de myrtille. Ma bouche a soif de gourmandise. Ça tombe bien, c’est déjà Noël. Je veux de la matière grasse et qu’on arrête de me parler de l’ultra-light. Je veux pouvoir toaster, griller et m’enivrer de vin, de Champagne, de dîners, d’accolades et d’embrassades. Je veux être ivre, monsieur le policier ! Et expier mes futurs péchés. En 2021, la couleur réveille le crépuscule de notre quotidien.

Infrarouge se pare de bonnes adresses pendant qu’Infrablanc se dévoile en fondu de blanc sur la neige des stations de ski. Infravert, l’émanation écologique d’Infrarouge, reviendra sur les enjeux de la transformation écologique tandis qu’Infrarosé sonnera comme l’expression de l’art de vivre à la française.

Et Infrableu, allez-vous me dire ? On y pense car la couleur se déclinera chaque mois dans nos colonnes. Pour voir la vie en rose. Joyeux Noël à tous ! Olivia de Buhren