Intérêts Privés

PROTECTION DU CONJOINT SUR LA RÉSIDENCE PRINCIPALE

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Mariée sous le régime légal sans contrat de mariage, je souhaite absolument, si je venais à décéder, que mon époux conserve notre résidence principale, bien immobilier qui m’appartient en propre. Que me conseillez-vous ?

La solution la plus protectric­e est d’adjoindre une clause de préciput portant sur votre résidence principale. Avant l’ouverture de votre succession, votre époux pourra « prélever » le bien et en deviendra plein propriétai­re. Il conviendra au préalable d’effectuer une mise en communauté de votre résidence principale, la clause de préciput ne s’appliquant que sur des biens communs. Par conséquent, vous vous dessaisiss­ez irrémédiab­lement d’une partie de votre patrimoine de votre vivant.

En pratique, votre notaire rédigera l’acte d’ameublisse­ment du bien puis la convention modifiant les biens en communauté. Les droits de mutation à payer sont d’environ 1,10 % de la valeur du bien. À votre décès, votre mari sera redevable d’un droit de partage de 2,50 %, appliqué aussi à la valeur du bien. Sachez que la loi permet à vos enfants de s’opposer à la modificati­on prévue par contrat de mariage. En effet, vos enfants, en particulie­r ceux d’un premier lit, seraient impactés par une telle opération, puisque le bien leur échapperai­t totalement à votre décès, et a fortiori au second décès pour les enfants du premier lit (aucun droit légal pour eux dans la succession de votre époux).

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