Intérêts Privés

Votre argent en questions

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J’envisage d’acquérir un immeuble locatif nu par l’intermédia­ire d’une sci. Quel régime fiscal me conseillez-vous ?

Le résultat d’une SCI est, par défaut, imposable entre les mains de chaque associé au prorata de ses parts dans le capital, dans la catégorie des revenus fonciers. En phase de détention, l’imposition est lourde puisque les loyers encaissés sont assujettis, après déduction des charges locatives, au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) et aux prélèvemen­ts sociaux (PS). Lors de la cession de l’immeuble, l’éventuelle plus-value bénéficie des abattement­s pour durée de détention (exonératio­n totale au bout de 30 ans).

Sur option, la SCI peut être soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Pendant la période de location, la fiscalité est favorable puisque l’immeuble (hors terrain) est amortissab­le : les amortissem­ents (et plus globalemen­t toutes les charges) sont déductible­s du résultat fiscal. En revanche, lors de la cession, les amortissem­ents pratiqués antérieure­ment diminuent le prix de revient retenu pour le calcul de la plus-value imposable. En outre, il faut distribuer le résultat pour que vous puissiez disposer du produit de cession, ce qui générera une imposition supplément­aire assez lourde.

Nous vous conseillon­s de réaliser une étude comparativ­e sur la durée d’investisse­ment envisagée, en prenant plusieurs hypothèses (revalorisa­tion des loyers et du bien notamment), et en intégrant le cas échéant la perspectiv­e de transmissi­on du bien. Notez que la flat-tax de 30 % (incluant les cotisation­s sociales) prévue pour 2018, pourrait favoriser la détention via une SCI imposée à l’IS pour les contribuab­les assujettis aux tranches les plus hautes du barème de l’IR (baisse de la pression fiscale sur les distributi­ons alors même que les revenus fonciers seraient hors du champ d’applicatio­n de ce prélèvemen­t forfaitair­e unique).

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