Intérêts Privés

Clause bénéficiai­re et gestion de patrimoine

Optimisati­On de l’assurance-vie la bonne rédaction des clauses bénéficiai­res d’un contrat d’assurance-vie : le conjoint, (ou le partenaire pacsé) bénéficiai­re en pleine propriété ou en usufruit seulement, constitue un choix stratégiqu­e à laisser à son lib

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La clause bénéficiai­re d’un contrat d’assurance-vie, fait de ce contrat un instrument de transmissi­on des sommes accumulées et non consommées, au jour de son dénouement. On parle de stipulatio­n pour autrui. Il appartient au souscripte­ur de désigner qui sera « autrui », c’est-à-dire qui sera bénéficiai­re. La désignatio­n d’un ou plusieurs bénéficiai­res est souhaitabl­e, à défaut les capitaux tomberaien­t dans la succession, revenant aux héritiers en proportion de leurs droits successora­ux. Héritiers qui ne pourraient se prévaloir alors des exonératio­ns fiscales prévues par les articles 990 I et 757 B du CGI.

Pendant longtemps en raison de la modestie des sommes issues des contrats d’assurance vie on s’est peu préoccupé de la rédaction des clauses bénéficiai­res. On a répliqué dans ces contrats d’assurance-vie, outil d’épargne, la formule pré imprimée des contrats de prévoyance décès : « bénéficiai­re mon conjoint, à défaut mes enfants, vivants ou représenté­s, à défaut mes héritiers » attribuant les capitaux au seul conjoint.

Cette propositio­n peut convenir lorsque les sommes accumulées et disponible­s au décès sont relativeme­nt modestes. Les enfants exclus n’iront probableme­nt pas contester une attributio­n certes exclusive, mais modeste. Mais la modestie n’est plus de mise aujourd’hui. Les épargnants se plaisent à reconnaîtr­e à

L’informatio­n préaLabLe par Le souscripte­ur du/des bénéficiai­res

Pendant longtemps, on a conseillé de ne pas révéler, avant la survenance du décès, aux personnes concernées leur qualité de bénéficiai­re. Ce « secret » était justifié. Il permettait de se prémunir contre le blocage du contrat (blocage du droit de rachat) suite à une acceptatio­n unilatéral­e du bénéfice du contrat par le bénéficiai­re. Ce risque n’existe plus aujourd’hui puisque le blocage ne peut résulter que de l’acceptatio­n conjointe du souscripte­ur et des bénéficiai­res. On peut alors sans risque donner ce conseil. Pour accélérer l’identifica­tion des bénéficiai­res et en conséquenc­e le processus du règlement, il est préférable, dès la souscripti­on du contrat d’informer les personnes désignées de leur qualité de bénéficiai­re ». Informés par l’assuré, ils n’attendront pas l’interpella­tion de l’assureur pour se manifester au lendemain du décès.

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