The place to be
Après le naufrage du vertueux et bancal projet de la Jeune Rue, le culte repaire viandard Anahi renaît.
Le restaurant Anahi, à Paris
La femme à connaître. Carmina Lebrero, une des cofondatrices de l'historique Anahi, en 1985. Mais attention : elle ne travaillera pas le week-end…
Le lieu. Il a vu Kate Moss et Alexander Mcqueen danser le tango. Plus récemment, All Saints y donnait ses dîners parisiens. Prévoir d'y retrouver la nouvelle scène de la mode (Hugo Matha, Nicolas Ouchenir, Jérôme Pulis de Dior Parfums). Relancé par l'entrepreneur Riccardo Giraudi, il promet de rallumer la flamme.
L’assiette. Guacamole fumé à la grenade, jambon de boeuf de Kobé, coeur d'entrecôte, purée de pommes de terre : reconstituante, tonique, comme conçue pour remettre d'aplomb après une longue, très longue, traversée du désert.
Attention. À ne pas confondre avec Anahí, terrifiante chanteuse de pop kitsch mexicaine.
Le décor. Restauré par le cabinet Humbert & Poyet avec respect, le restaurant souffle admirablement sur les braises de son histoire, chaleureuse, conviviale, parfaite pour chauffer une soirée en bande.
Ouille. Le bilan carbone : les viandes (d'exception, certes) sont expédiées d'argentine, d'australie et du Japon. Dommage pour la filière française.
Le prix. Selon la soif, 40 €. Anahi : 49, rue Volta, Paris 3e. Tél. 01 83 81 38 00.