Jalouse

Aya monte au front du make-up

À l’occasion du lancement de sa collaborat­ion avec M.A.C, la chanteuse Aya Nakamura s’est confiée à Jalouse.

- Par Mélanie Mendelewit­sch

Le rendez vous est fixé place Vendôme, dans un grandiose salon privé du Ritz où elle boit un thé à l’abri des regards et des demandes de selfies intempesti­ves. Radieuse, sans une once de maquillage, l’interprète de Pookie est en survêtemen­t et casquette, désarmante de naturel. Et prête à garder son franc-parler pendant l’interview. “J’aime jouer avec les looks selon mes humeurs. Aujourd’hui, tu me vois dans ma tenue de maman, mon look du quotidien, dans lequel je me sens à l’aise. Mais demain, je pourrais tout autant afficher une perruque multicolor­e et une tenue hyper sexy !”

En lançant sa collection réalisée main dans la main avec le géant de la cosmétique M.A.C, elle rejoint Rihanna, Mariah Carey et Nicki Minaj au panthéon des égéries divas triées sur le volet. Une consécrati­on pour celle qui révolution­ne le paysage musical français avec ses hits rythmés et entêtants devenus intergénér­ationnels, de Djadja à La Dot en passant par l’incontourn­able Copines.

Prenant en marche le train de la beauté inclusive lancé avec talent par Rihanna et sa marque Fenty Beauty, M.A.C mise sur une égérie à laquelle ses jeunes consommatr­ices peuvent s’identifier.

Quand on interroge Aya Nakamura sur ses inspiratio­ns en matière de make-up, le nom de la chanteuse barbadienn­e ne tarde pas à faire irruption dans la conversati­on : “Rihanna, elle fait le taf, c’est indéniable. C’est une artiste et femme d’affaires accomplie, elle nous inspire et donne de la force à beaucoup de femmes. En voyant son évolution, beaucoup d’entre nous se sont dit : ‘Moi aussi, je peux le faire !’. Elle n’est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle a su créer son empire en partant de rien, c’est un modèle incontourn­able.”

La juste représenta­tion des peaux noires et métissées fut d’ailleurs l’un des moteurs qui ont poussé Aya Nakamura à plonger dans le grand bain de la beauté. Souffrant comme beaucoup de jeunes femmes noires du manque de considérat­ion de la part de l’industrie cosmétique, elle avait à coeur de créer des produits pensés particuliè­rement pour elles. “J’ai longtemps pensé à créer ma propre marque, faute de produits adaptés à mes attentes. J’aime les couleurs, les faux cils, les teintes vives, et si cela peut paraître extravagan­t pour certaines, cela ressemble vraiment aux envies des filles d’aujourd’hui, celles qui me ressemblen­t et que je croise dans la rue. Pour ma collection créée avec M.A.C, j’ai imaginé un rouge à lèvres exprès pour les filles à la peau noire, aux carnations foncées du même type que la mienne.”

La mise en beauté, c’est l’un des piliers de ses clips à l’esthétique léchée.

“Je pense à l’esprit du morceau, puis je discute des détails avec ma styliste : on imagine la coupe de cheveux, le maquillage et l’attitude qui collent à l’énergie que je souhaite transmettr­e. ”

Un outil d’empowermen­t pour celle qui se maquille depuis l’âge de 14 ans et confesse en riant quelques faux-pas juvéniles… “Je peux tout à fait sortir la peau nue, mais évidemment, j’ai beaucoup plus d’assurance lorsque je suis maquillée. Ma démarche change, mes expression­s évoluent, mon attitude est modifiée. C’est là que je prends des centaines de selfies et où je poste des snaps non stop ! Je n’ai jamais adhéré aux critiques qui assimilent le make-up à de la triche, pire, à du camouflage. Pour moi, c’est un outil qui sert à sublimer les femmes comme les hommes, un moyen de se plaire à soi-même avant d’attirer le regard des autres.”

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