Jalouse

Jenny Fax

Derrière ce nom énigmatiqu­e se cache la créatrice japonaise Shueh Jen-fang. Inspirée par les mangas, les uniformes scolaires et les robes de prom’, sa dernière collection aux imprimés aussi girly fleuris que dark gothique a été ultra-relayée sur les résea

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Vous avez étudié à Esmod à Paris et à La Cambre à Bruxelles. Que vous ont apporté ces deux écoles et quel regard portez-vous sur la mode européenne ? Je n’étais pas une très bonne étudiante mais l’europe m’a permis de rencontrer plein de gens de pays différents et ils m’ont beaucoup inspirée.

Qui sont vos mentors mode ? Je n’ai pas de mentors, mais des designers préférés tels Raf Simons, Véronique Branquinho ou Tom Ford à son époque Gucci.

Vous collaborez depuis 2019 avec la styliste Lotta Volkova. Comment vous êtes-vous rencontrée­s ? Il y a quelques années, Lotta m’a envoyé des photos de son travail. Puis on s’est rencontrée­s lors de ma collection automne-hiver 2018-19 à Tokyo. Nous avons alors décidé de travailler ensemble.

Quel est L’ADN de la marque Jenny Fax? Vouloir être “bad”, spécial, détester, aimer mais aussi être détesté et être aimé.

On raconte que les sous-cultures japonaises comme Decora et Gothic Lolita, mais aussi la pop culture, les années 80 et 90 ainsi que la banlieue américaine constituen­t vos sources d’inspiratio­n majeures. Pouvez-nous en dire davantage ? Les sous-cultures japonaises m’inspirent grâce à mon mari (le designer Mikio Sakabe, ndlr) qui est un grand fan de films d’animation et de “l’idol culture”. En ce qui concerne la culture américaine des années 80, elle a en effet bercé toute mon enfance à Taiwan. Je dirais que toutes les séries américaine­s “soap drama” et tout ce qui touche à la mode des films d’animation est source d’inspiratio­n très forte dans mon travail.

À qui fait référence le nom de Jenny Fax? J’aime la sonorité du nom River Phoenix, j’ai essayé de m’en approcher…

Qui est la fille Jenny Fax ? Quiquonque peut l’être.

Chacune de vos collection­s évoque une femme. Quelle est la femme qui a inspiré votre collection printemps-été 2020 ? Une fille des années 80 folle amoureuse, habillée d’une très belle robe à fleurs, avec des cheveux parfaits et traînant dans un centre de jeu enfumé ou un club, juste pour faire plaisir à son petit ami.

Si Jenny Fax était un film? Une histoire d’amour avec une fin sans espoir mais “it feels fine”.

Si Jenny Fax était une sous-culture-japonaise ? Nakano district.

Si Jenny Fax était une musique ? Celle d’un supermarch­é. L. A.

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