INTERVIEW
Aurélien Pétreau, la tête dans les nuages mais aussi sur les épaules
Demi-finaliste du Red Bull King Of The Air 2019, début février à Cape Town, Aurélien Pétreau a éclaboussé la planète kitesurf de toute sa classe. Le Morbihannais de 35 ans, membre du PIKC (Presqu’île Kite Club), n’a pourtant commencé que tardivement les compétitions Big Air. Le 2 mai dernier, entre deux sessions à Dakhla, Aurélien Pétreau a accordé une interview de quarante minutes à Kiteboarder Magazine. L’occasion d’aborder avec le rider d’Erdeven de nombreux sujets, afin de mieux connaître Mister Pétreau…
Aurélien, comment as-tu découvert le kitesurf ?
J’ai vu un kitesurf pour la première fois en 2001, à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée). Je me baladais en bateau avec mon grand-père et j’ai aperçu une grande aile blanche… En rentrant de cette sortie en mer, je suis allé m’acheter un magazine de kite dans un bureau de tabac. J’ai commencé à prendre des premières informations sur le matos, sur ce qu’on pouvait faire avec, et sur les possibilités d’apprentissage du kitesurf. J’avais ciblé une école à Quiberon, plus exactement à l’Isthme de Penthièvre. Dans le même temps, je savais que j’allais déménager à Rennes, en Bretagne, pour mes études. J’ai donc attendu la rentrée et début septembre 2001, à 18 ans, j’ai essayé ce nouveau sport, lors d’un stage. Le kite étant très addictif, j’ai rapidement revendu mon matos de surf pour financer l’achat de ma première aile !
Qu’est ce qui t’a séduit dans le kitesurf ?
Premièrement, le fait que ce soit une nouvelle discipline, pratiquée à l’époque par très peu de personnes. D’autre part, lorsque tu commences à apprendre, tu te rends vite compte que le kitesurf procure une intense sensation de liberté, ainsi qu’une grosse adrénaline. C’est hyper grisant d’être à la barre d’un kite, tu devines instantanément que tu vas pouvoir réaliser beaucoup de choses : prendre des vagues, glisser sur l’eau, tenter des sauts ou t’envoler…
C’est le kitesurf qui t’a poussé à t’installer à Erdeven ?
Je ne me suis installé à Erdeven qu’en 2012, mais c’est en effet la raison principale. J’avais appris le kite à cet endroit-là et il y avait donc un côté nostalgique… Par ailleurs, Erdeven est un spot fantastique : tu peux faire du kite par toutes les directions de vent, et surfer lorsqu’Eole ne souffle pas. Si tu es disponible, tu peux donc aller à l’eau tous les jours ! Dans le pays de Quiberon, il y a d’ailleurs dans un rayon de 20 km, des spots de vagues où l’on peut donc faire du surfkite, et plusieurs spots de flat.
Comment en es-tu venu à pratiquer le big air ?
Lorsque j’ai démarré le kitesurf, c’était un peu l’époque « old school ». Il y avait peu de passages de barre, les sauts se faisaient à la verticale et non pas à l’horizontale avec la voile basse. Je fais donc partie de cette génération-là. Je me suis lancé dans le big air car il s’agit, à mes yeux, de old school revisité. Tu peux à la fois envoyer du board-off, un peu de déhooké également, combiner ça avec du kiteloop par exemple… Quelque part, je souhaitais continuer à pratiquer ce old school mais en le dépoussiérant !
Tes sensations lorsque tu as débuté le big air ?
Je pense que j’ai effectué le premier saut de ma vie à La Baule, en 2002. Lorsque tu jumpes, tu comprends que tu deviens hyper léger et qu’une force extérieure t’entraîne à la verticale, ce qui est complètement inhabituel. Tu as le sentiment que tu arrives à défier la pesanteur, avec un kite. C’est ça que je trouve vraiment intéressant ! Tu en viens à faire des figures en trois dimensions, à la fois en vertical et en horizontal… Tout cela m’a poussé à me lancer pleinement dans cette discipline du big air, d’autant que les frontières sont infinies. Tu peux aller toujours plus haut : vingt mètres, vingt-cinq mètres, puis trente mètres l’année suivante. Tu arrives à atteindre des hauteurs complètement folles et en même temps, tu demeures toujours sur le fil rouge. Tu engages des figures impressionnantes, mais tu joues quelque part aussi avec tes propres peurs… et avec ton adrénaline.
Comment te définirais-tu en tant que pro rider ?
Je me définirais comme quelqu’un qui a du mental et qui est assez droit dans ses bottes. J’ai à mon avis un côté téméraire, mais également raisonné. Je vais anticiper, mesurer la prise de risques et analyser ce que cela peut me rapporter en retour, que ce soit en compétition ou sur un plan personnel. Je ne vais pas me lancer droit dans un mur, je vais y réfléchir avant !
Tu as attendu près de 15 ans pour te lancer réellement dans la compétition, au Big Air contest du Festikite 2015. Pour quelles raisons ?
Aujourd’hui à mes yeux, être pro rider, c’est évoluer probablement sous les feux de la rampe, mais il y a aussi une contrainte, une face cachée. En effet, que devient le sportif après cette phase de compétitions ? En sachant que le kitesurf n’est pas un sport dans lequel tu peux correctement gagner ta vie, en tout cas sur le long terme… Cette phase de reconversion m’a longtemps questionné, jusqu’à ce que je décide de prendre le problème à l’envers. Autrement dit, de préparer cette reconversion en amont, avant de réellement me lancer dans une carrière de sportif de haut niveau. J’ai donc eu l’idée, en 2009, de me lancer dans un métier d’investisseur immobilier. Ceci afin de me constituer à la fois des rentes, pour gagner ma vie, mais surtout pour que cela soit compatible avec le fait d’être aussi peu présent en France… Cela me permet donc d’assurer à la fois mes entraînements et mes compétitions. Il ne faut en effet pas se voiler la face : on ne peut pas s’entraîner en big air en France, ce n’est pas possible. La seule solution est de voyager. Tu te retrouves ainsi six mois à l’étranger, même pour une ou deux compétitions seulement. Il faut donc avoir un métier compatible avec tous ces déplacements, et qui te permette aussi de ne plus t’interroger sur cet « après », de ne pas te retrouver par la suite dans une impasse.
Tu n’envisages donc pas forcément de travailler dans le milieu du kitesurf, à l’issue de ta carrière de pro rider ?
Honnêtement, même si l’on me propose à ce moment-là d’intégrer une marque de kite, je refuserai. Ce n’est pas ce que je recherche. Éventuellement, si je réfléchis à un avenir dans le kitesurf, ce serait soit partir dans une discipline totalement différente, comme le strapless… Soit jouer un rôle dans l’encadrement des jeunes riders. Je pourrais ainsi les amener vers le Red Bull King Of The Air ou un event de Big Air, c’est une possibilité. Je serais également intéressé à l’idée de mettre un pied dans l’organisation des compétitions internationales de Big Air. Aujourd’hui, mis à part Red Bull, il n’y a personne sur le plateau ! Cela restera cependant toujours une motivation liée à la passion. Le kitesurf est ma passion depuis 2001, elle est aujourd’hui intacte et je ne veux surtout pas gagner ma vie par le biais de ce sport.
À tes yeux, cela change-t-il quelque chose d’avoir débuté les compétitions de manière tardive, par rapport aux autres riders ?
Ma situation n’est en effet pas commune. Je suis à la fois l’un des rideurs les plus âgés et l’un des moins expérimentés en compétition, ce qui reste un point faible. En revanche, je pense avoir un point fort : le mental, et le fait de se retrouver parfois dans des situations d’échec, ou qui me demandent de faire preuve de résilience pour rebondir. J’ai assez peu de compétitions à mon actif, mais j’ai tiré des leçons des épreuves de la vie. Elles m’ont permis d’acquérir de la maturité. Durant les compétitions de big air, tu as intérêt d’avoir les idées claires pour signer un bon résultat. Tu ne peux pas te permettre
d’être dépassé par les émotions, elles doivent être régulées et ma maturité est alors un atout. Si je veux performer face à des habitués comme Kevin Langeree, Ruben Lenten ou d’autres, je suis néanmoins obligé d’avancer en mode disruptif. Je dois ainsi arriver avec une valise remplie d’innovations dans les figures. Tu ne peux pas simplement copier ce que les riders font depuis 15 ans ! Si ma mémoire est bonne, Ruben pose des kiteloops depuis 2004 ou 2005… Il vaut donc mieux rider avec des figures traditionnelles revisitées, dépoussiérées, avec des nouveaux moves et des variantes.
Comment crées-tu d’ailleurs ton programme de tricks ?
Sur un plan technique et stratégique, je me débrouille seul. Je regarde donc les édits des autres riders et mes propres vidéos, tout en analysant mes capacités du moment. Prenons un exemple : jusqu’à présent, je partais sur un double late back en Megaloop, en ayant assez peur d’engager une troisième rotation. Le fait de l’avoir tentée lors du King of the Air 2019 me convainc de la faisabilité de ce move. Il ne me reste donc désormais qu’à le retravailler et le synchroniser parfaitement, afin que je puisse le proposer bien replaqué sur le KOTA 2020 !
En février 2018, tu as subi une grave blessure à l’entraînement, à Cape Town, qui t’a tenu éloigné des compétitions jusqu’en octobre. Comment as-tu géré mentalement cette période ?
Lorsque tu te blesses, tu traverses une phase d’acceptation de ta blessure, qui est d’ailleurs assez compliquée… D’autant que tu dois attendre six semaines avant de pouvoir être opéré. Une fois l’opération passée, tu débutes la rééducation chez le kiné puis tu dois réapprendre à marcher, à courir… avant de repartir sur un kite ! Ce qui est difficile, c’est de voir via les réseaux sociaux tous tes concurrents s’entraîner. De ton côté, tu es un peu bloqué, tu as l’impression d’avoir des menottes, tu ne peux rien faire… Tu en profites donc pour réfléchir à ce qui t’est arrivé, pour analyser les causes de la blessure et imaginer quoi faire pour ne plus que cela se reproduise. Bien sûr, je me questionnais aussi sur la meilleure stratégie à adopter pour performer sur le Red Bull King of the Air 2019 ! J’y ai passé beaucoup de temps… Une fois que tu as repris le kitesurf, la confiance revient très vite, tu es gonflé à bloc et le doute n’a plus vraiment sa place. Tu ne cherches qu’à revenir rapidement en pleine forme ! Cette
niaque, je l’ai conservée jusqu’au jour du KOTA. J’avais une revanche à prendre, j’étais motivé à 1 000 % ! Ce que j’ai peut-être trouvé long, c’est le fait de devoir remuscler pleinement ma jambe droite. Un préparateur s’est occupé de moi, afin que je retrouve la condition physique qui était la mienne, avant la blessure.
Ouvrons la page KOTA. Quand t’es-tu dit pour la 1re fois : « je veux participer au Red Bull King of the Air ? »
Lorsque j’ai regardé l’édition 2015. J’ai senti cette émulation collective entre riders, ils étaient là pour dépasser leurs propres limites. C’est ce qui m’a séduit : tu te lances sur l’eau pour réaliser des choses que tu n’aurais jamais imaginé faire auparavant, en entraînement ou en compétition. C’est pour cette raison qu’en 2016, j’ai décidé de mettre en ligne une vidéo de candidature sur le site de Red Bull. Jusqu’à cette période, j’avais un niveau d’amateur, je ridais avec mes potes… Au bout d’un moment, ton niveau se stabilise, il faut alors être confronté à meilleur que soi pour évoluer. En 2015, en voyant ces riders à Cape Town, j’ai donc pris conscience que participer au KOTA pouvait être un excellent moyen de progresser encore davantage !
Comment t’es-tu préparé au KOTA 2019, suite à ta blessure ?
J’ai repris le kite en août 2018 et je suis parti un mois en Grèce, pour me « préchauffer ». J’ai ensuite mis le cap vers le Maroc en septembre, durant dix jours. Fin octobre, j’ai pris un vol pour Cape Town où j’ai séjourné un mois et demi. J’ai fait deux-trois jours par semaine de préparation physique en salle, et deux-trois jours par semaine de course à pied. J’ai en parallèle navigué tous les deux jours, deux heures maximum par jour, en ciblant bien sûr les conditions les plus fortes (en 8 m2, 9 m2 ou 10 m2).
Qu’est-ce que tu apprécies le plus à Cape Town, qui est un peu ta « seconde maison » ?
Cape Town réunit tous les ingrédients pour s’entraîner en Big Air, avec du vent fort et une température extérieure correcte. L’eau est un peu fraîche, 14-15°, mais avec une combi intégrale ça passe. Les vagues sont bien orientées par rapport au sens du vent, tu n’as plus qu’à envoyer ! Quand tu pars sur une destination durant quatre- cinq mois, il faut réussir à ne pas se lasser. L’avantage de Cape Town, c’est que tu vis à l’européenne,
avec un côté citadin que tu ne retrouves pas à Dakhla, par exemple. Autre avantage, je peux assurer mon travail d’investisseur immobilier, puisqu’il n’y a qu’une heure de décalage horaire.
Avec le recul, que retiens-tu de ton parcours sur le KOTA 2019 ? L’as-tu vécu comme une consécration ?
Absolument, je ne m’attendais pas à un tel résultat. Je m’étais fixé le Top 9 comme objectif, je ne pensais pas aller jusqu’au Top 4… Le round 3 face à Posito Martinez (et Gijs Wassenaar, N.D.L.R.) fut à mes yeux le plus difficile, car je n’avais pas le choix : terminer premier ou rentrer chez moi. J’ai tout donné pour ne rien regretter, j’ai réussi à passer et je me suis retrouvé ensuite face à Lasse (Walker) et Ruben (Lenten) au Round 4. Il y avait deux légendes en face de moi, je pensais me faire sortir rapidement au flag-out… Une fois que le drapeau est tombé et que j’ai vu que Ruben était dehors, j’ai réalisé que j’étais en demie. J’ai alors décidé de lever le pied, je n’ai donc volontairement pas envoyé un seul trick durant les quatre dernières minutes, afin de garder de l’énergie. Je ne savais pas que les phases finales seraient repoussées au lendemain… Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir tout donné jusqu’au bout. Cela m’a valu, quelque part, d’affronter ensuite Kevin Langeree ( Aurélien Pétreau ayant fini deuxième de son heat derrière Lasse Walker, N. D. L. R.). Je n’avais pas du tout anticipé cette situation, puisque je n’avais pas examiné le tableau pour m’informer de mes potentiels adversaires. Kevin Langeree incarne à mes yeux le mieux le format du King of The Air : il est très versatile et très propre, puisque 95 % de ses sauts ont été posés…
Comment fait-on pour garder les pieds sur terre après un tel KOTA ?
Je pense que la maturité permet de comprendre que tu es dans une situation qui est éphémère. Tu as réalisé une grosse performance, ce qui ne veut pas dire que tu vas la reproduire dès le lendemain. Il n’y a rien d’acquis… En dehors de cela, je sais d’où je viens, je ne suis pas quelqu’un de prétentieux et je reste humble. Je me dis également que la performance s’est jouée à quelques points, j’aurais tout aussi bien pu terminer en bas de tableau. Cela se joue à un saut près ! Je réalisais bien, sur le moment, que j’avais un pied en demi-finales, mais cela ne veut pas dire pour autant que les concurrents que j’ai battus étaient moins forts que moi. Nous étions dans un petit mouchoir de poche. En revanche, même si l’on garde les pieds sur terre, c’est bien aussi de se prendre à rêver. Le soutien à mon égard sur les réseaux sociaux m’a ainsi permis de rêver un peu, de ne pas me dire : « tu es face à Kevin, c’est perdu d’avance ». Tout est possible en sport. C’était d’ailleurs un cadeau d’affronter Kevin, il est une légende du Big Air. Quelque part, c’était donc un gros challenge avec un grand C !
Quel est désormais ton objectif pour le KOTA 2020 ?
Ma nature me pousse à vouloir réaliser un meilleur résultat que sur cette édition 2019. Très concrètement, j’espère donc
terminer premier, deuxième ou troisième ! Cela dit, je suis bien conscient que cette compétition se joue à très peu de choses. Se fixer des objectifs élevés est toutefois nécessaire pour avancer.
Passons à un autre sujet. Suis-tu l’évolution du tour mondial GKA freestyle ?
Je suis effectivement cela de près, j’ai même eu des échanges avec la direction du GKA, au sujet des étapes Air Games. De mon point de vue, c’est une impasse, car on demande aux athlètes de faire à la fois du déhooké aile basse et du big air aile haute. Alors que les conditions de vent requises et le matériel utilisé sont radicalement différents entre ces 2 disciplines. Le GKA organise des évènements sur des spots à vent faible (inférieur à 25 noeuds), donc plutôt orientés pour le freestyle (figue aile basse). Tu réussis à casser les limites lorsque tu te spécialises dans une discipline, que tu te consacres à 100 % à celle-ci, chaque jour à l’entraînement. Mixer les genres n’est donc pas l’idéal. Par exemple, retenir le Brésil (au nord de Jerri) et l’Afrique du Sud (Capetown), permettrait d’assurer des conditions suffisantes pour des compétitions de Big Air.
Ton avis sur l’entrée du kitesurf aux Jeux Olympiques ?
Je ne suis pas concerné par le kitefoil et je m’y intéresse donc de loin, mais c’est génial de pouvoir assister à l’entrée du kite aux Jeux ! Ce sport mérite de briller, c’est très positif pour les jeunes riders, d’autant plus que les JO auront lieu en France.
Outre F-One et Manera, tu t’appuies également sur des partenaires extérieurs au sport tels iBanFirst et Serena. Comment se sont liés ces sponsorings ?
Je souhaitais ne pas mettre tous mes oeufs dans le même panier, en termes de revenus de sponsoring. Aller chercher un sponsor extra-kite demande en outre de se creuser les méninges, afin de définir ce que tu vas pouvoir leur apporter. Cela rend les choses vraiment intéressantes, et les partenariats deviennent très enrichissants. Faire des images avec un harnais, une voile… afin de communiquer sur tes réseaux sociaux peut être répétitif. Le sponsoring avec Serena et IBanFirst est de fait basé sur un mélange de valeurs entre le sportif de haut niveau et l’entrepreneur, qui doit lui aussi affronter des obstacles, surmonter des échecs et innover pour se démarquer. Mon rôle dans ce sponsoring est de participer à des conférences dans leurs bureaux afin de parler kite, sport de haut niveau et business d’entreprise… et de faire rêver ces entrepreneurs ! « Un entrepreneur est un sportif de haut niveau et inversement… »
Tes prochains objectifs ?
Je vais me concentrer sur l’entraînement, en espérant pouvoir prendre part à deux à quatre contests en 2020… si le GKA change son fusil d’épaule ! La compétition permet de ne pas se reposer sur ses lauriers et de sortir de sa zone de confort, afin de viser la performance et de passer des paliers. Pour reprendre l’exemple du triple late, je ne suis pas sûr que j’aurais osé le tenter à l’entraînement !