Kiteboarder

L’ÉCLAIRAGE DE RAPHAËL SALLES

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QUI MIEUX QUE LE BIG BOSS DE F-ONE, LUI-MÊME IMPLIQUÉ À 200 % DANS LA R&D DE LA BANDIT, PEUT EXPLIQUER L’ÉVOLUTION DE L’AILE PHARE DE LA MARQUE, LES RAISONS QUI ONT POUSSÉ À LA DÉCISION DE DIVISER LA GAMME ET DONNER DES INDICATION­S POUR FAIRE SON CHOIX ? NOUS AVONS DONC INTERROGÉ RAPHAËL SALLES. Pourquoi avoir décidé de séparer la Bandit en deux gammes ?

Nous avons en effet décidé de séparer la gamme en deux avec une Bandit S typée « strapless freestyle ou vagues » et une Bandit 2020 plus « big air et freeride ». Le but était de couvrir un panel de discipline­s plus large que ce que l’on faisait auparavant. Les deux ailes ont 95 % de différence dans le design. Ce n’est pas juste un logo qui change, ce sont vraiment des ailes différente­s. Diamètre du bord d’attaque, outline, profil, forme des oreilles : tout est différent.

Qu’est ce qui les différenci­e sur l’eau ?

La Bandit S est très légère avec un pilotage réactif et intuitif pour ne pas avoir à s’en occuper en surf. Elle a un style de virage plus serré. La Bandit 2020 est de son côté très stable avec une barre plus présente sur laquelle on peut s’équilibrer plus facilement dans les rotations. Elle peut descendre super bas dans les loops tout en procurant beaucoup de sécurité. Elle remonte très bien au zénith après le loop pour toujours poser en douceur. En bref, on a poussé la S vers la vague, et la 2020 vers le big air, mais les deux kites restent bons en freeride.

La Bandit ne se duplique que sur certaines surfaces (7-8-9). La gamme Bandit S courre de 4 à 9 et la Bandit 2020 de 7 à 17. Pourquoi ne pas avoir fait deux gammes complètes ?

Nous n’avons pas voulu multiplier les modèles pour multiplier les modèles. Nous nous sommes dit que de 4 à 9 m2, ce sont les ailes avec lesquelles on surfe. Quand on surfe on a tendance à soustoiler pas mal pour booster la maniabilit­é et aussi alléger la planche. C’est rare de faire vraiment de la vague au-dessus de 9 m2. Si on en a vraiment besoin, les Bandit 2020 à partir de 11 m et au dessus restent des ailes très polyvalent­es un peu dans l’esprit de ce que l’on avait déjà avant sur la Bandit 2019. Sur la Bandit 2020, les 7,8,9 et 10 sont plus typées big air et cela correspond aussi aux surfaces propices à cette pratique.

Pour les fans de la Bandit 2019. Quel serait ton conseil afin de choisir le bon modèle d’aile et retrouver le feeling Bandit ?

Pour chacun, la première question ce sera, « quelle planche as-tu dans le garage » ? Si le gars a un surf, il lui faudra la Bandit S sans hésiter. Si le gars a un surf mais aussi un twintip et qu’il veut changer de temps en temps, la Bandit S fait très bien les sauts aussi. D’ailleurs on a travaillé sur le support dans la descente des sauts pour faciliter les réceptions en strapless. On a aussi bossé sur la plage d’utilisatio­n. En revanche, si le gars n’a qu’un twintip et qu’il aime avant tout sauter, faire des grabs, des board-offs, des rotations, des kiteloops, là, pour lui ce sera la Bandit 2020 et il ne sera pas déçu !

Dans le choix du quiver, il y aura quand même des choix à faire en fonction des surfaces…

Oui… C’est vrai. Sur le quiver 7-9-12 c’est assez facile. En 12, la Bandit 2020 n’est pas typée « mégaloop ». En 11,12,14 et 17, c’est la continuité de la Bandit 2019. Ça convient au strapless comme au twintip. En revanche, ça peut se compliquer pour les habitués du 6-8-10. Pour ceux qui ont des surfs, il faut éviter la 10. La 10 reste très typée Big Air et selon ses préférence­s, si l’on pratique plutôt en surf ou strapless, il vaudra mieux rester sur la 9 BanditS ou alors passer à la Bandit 2020 11 m. C’est un conseil important. Après sur les petites surfaces, cela revient à la question précédente selon ce que l’on préfère ou si l’on a un surf dans son quiver.

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