Kiteboarder

INTERVIEW

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Nick Jacobsen

Vainqueur du RedBull King Of The Air 2017, Nick Jacobsen compte parmi les références mondiales lorsqu’on évoque le « big air » . Avant cette victoire retentissa­nte à Cape Town, le danois de 32 ans cette année était déjà célèbre pour ses vidéos et exploits décalés qui ne manquent jamais de faire le tour du Monde. En 2017, Nick a par exemple sauté en kite depuis l’Héliport ( 210 m d’altitude) de l’immeuble Burj Al Arab à Dubaï. Nick est incontesta­blement l’une des icônes du Kite au niveau internatio­nal et ce n’est pas un hasard s’il a été la première recrue dans le renouveau du team North Kiteboardi­ng. Nous l’avons rencontré à Dakhla cet été.

Salut Nick, commençons cette interview par le tout début. Raconte-nous ta découverte du kite…

OK, il faut que je me rafraîchis­se la mémoire alors… Je crois bien que je fais du kite depuis 16 ans maintenant. À cette époque, j’avais 16 ans. Je terminais ma scolarité au Danemark. Ensuite, j’étais supposé poursuivre mes études à l’Université. Mais avant cela, je voulais prendre une année de pause. Du coup, à 16 ans, je suis parti à Cape Town chez mon père pour passer du temps avec lui et m’évader un peu du Danemark et de l’école. J’y suis resté sept mois.

Ton père habite à Cape Town ?

Il habitait là-bas à ce moment-là oui… Donc, j’y suis allé. Je n’y allais pas pour kiter à ce moment-là. J’y allais juste comme ça en vacances avant l’université. Mais durant mon séjour à Cape Town, mon père, qui était un windsurfeu­r, a vendu tout son matos pour acheter du matos de kite parce que tous ses amis windsurfeu­rs avaient fait ce changement auparavant et s’éclataient comme ça. Et du coup, nous avons sauté ensemble dans ce train. Nous avons appris à kiter ensemble mon père et moi en Afrique du Sud. Après ça, je suis rentré au Danemark, j’ai signé mes premiers sponsors. Alors j’ai dit à ma mère que j’allais prendre une autre année à « ne rien faire ». Maintenant, je suis à ma 16e année à « ne rien faire ». (rires) Et je suis vraiment heureux de ça !

Qu’est ce qui t’a vraiment accroché dans le kite ?

Quand j’étais gamin, je faisais pas mal de skate mais aussi du wakeboard et un peu de snowboard. Tout ce qui se pratiquait sur une board, en fait. (rires) Mais un jour, j’ai vu une vidéo de kite, avec des mecs qui faisaient des gros sauts. Cela m’a semblé tellement amusant. C’est cela qui m’a accroché au départ. Je voulais être capable de sauter aussi haut que possible et rester en l’air aussi longtemps que je pouvais.

Le Danemark, ce n’est pas Hawaï, on ne naît pas sur la plage et dans les vagues. Comment expliques-tu qu’un jeune danois comme toi ait pu devenir une légende en kite ?

En effet, quand tu viens du Danemark, ce n’est pas la voie toute tracée de devenir kiteboarde­ur pro ou surfeur pro. Le Danemark n’est pas vraiment un pays connu pour le surf etc. Mais il y a de très bons spots de kite au Danemark ! Mais en ce qui me concerne, j’ai eu la chance de voyager toute ma vie. J’ai finalement passé beaucoup de temps à Cape Town durant la saison du windsurf. J’ai été beaucoup aux États Unis, à Hawaï, j’ai vraiment beaucoup voyagé. Et dès que je retourne au Danemark, c’est plus pour me reposer, avoir une vie plus normale,

plus tranquille. Passer du temps avec ma famille, ma copine, mes amis.

À propos, comment es-tu perçu par les gens chez toi au Danemark ?

Le kite n’est pas très important au Danemark. Dans ma ville au nord de Copenhague, les gens me connaissen­t. Ils savent ce que je fais. Ils trouvent ça marrant que quelqu’un issu d’une si petite ville comme moi soit reconnu au niveau internatio­nal. Ils sont fiers de ça.

Te sens-tu supporté par ces gens-là ?

Oui carrément. Surtout ma famille. Ils me poussent toujours.

Même si ta carrière est sans doute loin d’être terminée, si tu regardes en arrière, quel serait le moment que tu as préféré dans ton parcours ?

C’est une question difficile, j’ai vécu tellement de grands moments ! Je pense à une situation qui m’a motivé à… Zut, non ça me fait penser à autre chose. C’est difficile. Allez, disons, que ma victoire au King Of The Air ça a quand même été un énorme accompliss­ement pour moi. Tu sais, je n’ai jamais vraiment été un spécialist­e des compétitio­ns. Ce n’est pas ma tasse de thé. Je me suis plutôt toujours concentré à faire des vidéos décalées et à prendre du bon temps. Mais remporter un évènement de l’importance du King Of The Air, c’était quelque chose. Je m’en souviendra­is longtemps. C’est clairement l’un des plus grands moments de ma vie.

Au contraire, quel a été ton pire moment au cours de ta carrière ?

Je pense que c’était lorsque je me suis cassé la cheville, une semaine avant le King Of The Air 2018. Je n’ai pas pu kiter pendant 8 mois. Ce n’était pas non plus horrible, mais ce n’était vraiment pas génial non plus. Je dois dire que j’ai de la chance de n’avoir pas eu de très mauvaises choses à m’arriver dans ma vie. Mais lorsque ma cheville s’est rompue, c’était un moment difficile. J’ai passé un mois et demi au lit pour mettre ma jambe en l’air. C’était très ennuyeux.

Par quoi faut-il passer pour revenir à un haut niveau d’engagement après une telle blessure ?

Beaucoup d’entraîneme­nt, beaucoup de rééducatio­n chez le kiné, mais aussi pas mal de Yoga. Grâce à cela, j’ai pu reprendre en douceur… Ma première session c’était en surf strapless avec un gros kite, juste pour cruiser, me tester et remettre tout en route. Et ensuite, petit à petit, tu pousses le curseur pour retrouver ton niveau, voire même aller plus loin. Je pense que je progresse toujours, surtout avec mes nouveaux kites, ce qui est supercool !

Ce n’est pas trop difficile de naviguer à 30-40-50 %, sans envoyer du lourd au début de la reprise quand on est Nick Jacobsen ?

Tu sais, je pense que c’est un état d’esprit. C’est une histoire de fonctionne­ment du cerveau. Quand je me suis cassé la cheville, j’étais à Cape Town. J’ai un bel appartemen­t là-bas sur le front de mer. De mon salon, je voyais tous mes amis envoyer sur l’eau. Des fois, c’était dur de les voir et de ne pas naviguer. Mais, en même temps, tu dois accepter que tu ne puisses rien y faire. C’est le moment de prendre un livre par exemple. C’est ce que j’ai fait pour la première fois de ma vie. Et tu veux que je te dise ? J’ai même eu de bons moments lorsque j’étais blessé. Par contre, ce qui est dur, c’est, en effet, quand tu retournes sur l’eau et que tu n’es pas encore complèteme­nt à fond. Mais ça, je l’ai pris relax, j’ai pris mon temps, je ne voulais surtout pas me reblesser. J’allais sur des spots tranquille­s, avec pas trop de monde. Et j’ai pris mon temps.

En big air, tu es connu pour tes folies. Comment appréhende­s-tu les risques ? Agis-tu sur un coup de tête ou calcules-tu scientifiq­uement ton coup ?

Je peux avoir des idées un peu folles en soirée, mais pour les trucs vraiment extrêmes, j’aime bien analyser les choses dans leur globalité. C’est vrai que la tour de Dubaï, l’idée est venue lors d’une soirée arrosée. Mais si le lendemain matin j’avais décidé que je le ferai, je savais aussi que je ne me jetterai pas n’importe comment. J’ai cherché à contacter des experts du vent et toutes les personnes à qui j’avais besoin de parler avant de le faire.

Pour Necker Island (lorsqu’il saute depuis la terrasse d’une maison de Richard Brandson aux Îles Vierges Britanniqu­es, N.D.L.R.), c’était pareil ou un coup de tête ?

Ah là, c’était différent. Je n’y avais pas vraiment pensé avant. J’ai juste eu cette idée en approchant l’île en bateau. Mais bon, ce n’est pas un saut très difficile. Il n’y a pas tant que ça de calculs à faire. Il y a un point haut, de l’eau et un saut à faire. c’est tout.

Tu sautes et tu analyses après donc ?

Non, j’ai quand même pris quelques heures pour grimper sur la falaise et analyser le truc, etc. Mais ce n’était pas vraiment si risqué. J’ai fait beaucoup de choses bien pires que ça.

Donc pour Dubaï, là tu as pris beaucoup plus de temps…

Oui carrément ! Cela m’a pris 5 ans à vrai dire ! Déjà pour avoir tous les permis et aussi pour mettre en place l’ensemble de la production, ça n’a pas été simple. Ce qui a pris le plus de temps, ça a été les permis. Mais ce temps, m’a permis de vraiment bien me préparer. J’avais un kite renforcé, une barre renforcée, une planche spécifique. J’avais fait des analyses de vent autour du building avec des experts spécialist­es pour mesurer la faisabilit­é et définir ma trajectoir­e. J’avais juste tout prévu aussi parfaiteme­nt que ce que je pouvais.

Quels seraient tes conseils, non pas pour sauter d’une falaise ou d’un immeuble, mais juste pour repousser ses limites ?

Je pense que cela doit venir naturellem­ent, il faut suivre son intuition. Si tu ne sens pas quelque chose, à ta place je ne le ferai pas. Personnell­ement, des fois on pense que je veux toujours faire mieux. Mais pourquoi ? Je n’ai pas besoin de faire mieux. J’ai juste besoin de faire ce qui est bon pour moi, ce que je sens bien. Sinon, ça finirait probableme­nt mal. Mais si tu veux progresser, regardes des vidéos, et trouve ta direction. Peut-être que le truc que tu sentiras c’est de kiter à Jaws et non pas sauter d’une tour ? Ou alors faire des traversées d’océan ou battre des records de vitesse. Le plus important, c’est de savoir ce que tu veux vraiment. Après tu fais tes recherches pour savoir ce dont tu as besoin pour réaliser ton rêve.

Tu veux dire que tu n’irais pas à Jaws ?

Oh si je pense que j’irais à Jaws. J’aimerais bien. Mais je dois m’entraîner pour ça d’abord.

Mais rassure-nous, si tu allais à Jaws, tu l’attaquerai­s pleine vitesse de face pour envoyer un jump, non ?

Exactement ! Et après je ride la vague. Ce serait vraiment un truc cool !

Pourquoi sembles-tu toujours à la recherche de projets un peu fous ? Comment te viennent ces idées ?

Je ne sais pas trop le pourquoi… Je pense juste que je trouve ça drôle. Dès que je vois quelque chose qui a l’air superimpos

sible, alors c’est amusant pour moi d’essayer de voir si je peux y arriver. J’aime me fixer des objectifs élevés. Dans ce cas, tu n’as pas le choix, tu dois travailler plus dur, te surpasser pour réussir. C’est une sensation géniale. C’est trop bon de voler avec le kite, de rester en l’air super longtemps. J’adore ça. C’est aussi la recherche de cette montée d’adrénaline qui me pousse. Si tu sautes à 2 mètres, au début c’est bien… Et puis tu t’y habitues et tu veux monter plus haut. Tu vois ce que je veux dire ? Après tu vas à 10 mètres, et puis tu veux aller encore plus haut et encore plus haut. C’est juste s’amuser.

Depuis que tu as sauté de la tour Burj Al Arab à Dubaï, soit de plus de 200 m de hauteur, ressens-tu toujours la même adrénaline sur les sauts normaux sur l’eau ?

Oui, c’est une adrénaline différente. Quand c’est vraiment superventé à Cape

Town, c’est vraiment excitant. La force du vent, la taille des vagues, l’eau froide, etc. tout ça rentre aussi en compte et je ressens la même montée d’adrénaline.

À propos de tes projets un peu fous, tu as de grands fans mais aussi pas mal de critiques sur le mauvais exemple que tu donnes pour un sport déjà « accidentog­ène ». Que penses-tu de ces commentair­es ?

Pffffff… Je pense que les gens devraient se garder de commenter. Dans la vie, chacun est libre de faire ce qu’il veut. Sur l’autoroute, il y a des limitation­s de vitesse à ne pas dépasser. Mais en Kite, il n’y a pas de restrictio­ns. Alors bien sûr, il y a des spots qui sont interdits, mais je respecte ces interdicti­ons. Maintenant, si j’ai envie de sauter d’un endroit, je fais ce que je veux. Je suis peut-être un mauvais exemple, mais avant de critiquer, je crois que les parents devraient d’abord réfléchir à la manière dont ils éduquent leurs enfants. Enfin bref, je ne veux pas retourner le truc… Ce que je veux juste dire, c’est que si tu ne le sens pas, tu ne le fais pas. J’essaye aussi toujours de préciser « N’essayez pas de m’imiter chez vous ». Tu sais il y a des gars qui font des doubles back flips en motocross. Pourtant de mon côté, je n’essayerai jamais de faire un simple backflip en motocross. Est-ce que c’est inconscien­t de la part des pros de faire des doubles ? Certaines personnes le pensent. Moi je trouve ça super cool, mais je ne le ferai pas pour autant par ce que je connais mes propres limites. Je crois que les gens doivent avant tout apprendre à connaître leurs propres limites. Enfin bref, je trouve que la vie est trop courte pour se prendre la tête avec ça.

L’an dernier, il y a eu les GKA Air Games, une sorte de world tour intégrant du big air. Cette année, il y a

eu un retour en arrière, mais le projet n’est pas enterré. De ton côté, comment as-tu perçu ce tour ?

Je pense qu’un world tour de big air ce serait cool. Mais pour moi, ce devrait être seulement du big air. Il faut choisir quelques destinatio­ns dans le Monde qui se prêtent vraiment à cela. Et le freestyle doit se jouer sur un autre tour. Les deux discipline­s n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Ils ont essayé de les combiner sur les Air Games, mais cela ne marche pas. En freestyle, tu n’as pas besoin de 35 noeuds. Le top c’est 20 noeuds. Et pour le big air tu as besoin de 35 noeuds ou plus. Ce ne sont pas les mêmes spots qui conviennen­t pour ces deux discipline­s et c’est donc très compliqué de les combiner. Mais j’adorerais participer à un vrai big air world tour.

L’an dernier du coup tu n’as pas participé au GKA Air Games…

Non, le format était OK mais pas pour moi. Je ne veux pas aller quelque part où je sais que c’est jamais superfort pour faire du big air. À la fin, ce qui se passe, c’est que tu finis par faire une compétitio­n en 12 à 10 mètres de haut. Ça ne rend pas bien et je préfère ne pas venir.

Que penses-tu du fait que le kite soit retenu pour les J.O. ?

Je pense que c’est bien pour le kite qui sera un peu mieux reconnu. Je ne participer­ai pas en ce qui me concerne. mais pour le sport c’est top. J’espère que nous pourrons le montrer de la meilleure des manières. Ce sera la première fois qu’on y sera. J’espère qu’ils choisiront le bon jour et les bonnes conditions pour que les kites ne finissent pas dans l’eau, mais oui c’est super.

Tu aimes le kitefoil racing ?

Ouais je trouve ça cool. Je n’en fais pas moi-même, mais je trouve ça bien.

Tu fais quand même un peu de foil, non ?

Oui une fois de temps en temps… Quand il n’y a pas beaucoup de vent, c’est amusant. J’adore foiler. Je ne voyage pas avec mon foil, mais quand je suis chez moi au Danemark ou dans les endroits où je peux en emprunter, j’en fais avec plaisir !

Que penses-tu de la scène française en kite ? Connais-tu des kiteurs français ?

Oui je connais quelques rideurs. Je ne peux pas tellement donner un avis général, mais je connais bien Aurélien Pétreau qui participe au King Of The Air. C’est un gars super-cool. J’ai fait pas mal de sessions d’entraîneme­nt avec lui à Cape Town. Il y a aussi Julien Leleu qui habite à Tarifa maintenant. Les frères Garat. Il y a beaucoup de bons rideurs et un gros potentiel en France.

Que penses-tu du profil atypique d’Aurélien qui est très différent de vous tous au KOTA. C’est un kiteur « amateur » alors que vous êtes tous pros…

J’adore Aurélien. J’adore son style. J’adore ce qu’il fait quand il retourne en France avec sa société dans l’immobilier. C’est génial. Et en même temps, c’est un tellement bon rideur… Il est si fort, c’est complèteme­nt hallucinan­t. Il est plus vieux que moi et j’aime ça. J’aime voir un mec plus âgé qui se situe au même niveau que moi. Comme ça, ça me motive à continuer plus longtemps ! Il est tellement fort Aurélien… Il pourrait très facilement gagner le King Of The Air. Il aurait besoin de s’y concentrer un peu plus, je pense. Mais j’aime vraiment beaucoup ce gars.

Tu connais des spots en France ?

J’ai été à Leucate quelques fois. J’aime bien ce spot, il y a du vent fort. Je n’ai pas été sur beaucoup de spots en France, mais j’espère y faire une tournée avec North Kiteboardi­ng l’année prochaine. Ce sera l’occasion de mieux connaître. J’ai hâte.

Pendant que tu parles de North. Comment est ce que ça a commencé pour toi avec eux ?

J’étais chez Cabrinha ces dernières années. Je développai­s les kites avec

eux, entre autres. Mais j’avais besoin de bouger. Il était temps de changer. North est arrivé, nous avons discuté et je les ai rejoints. Je suis super-content de faire partie de l’équipe et d’en être le team manager, de choisir les bonnes personnes pour le team. Les personnali­tés dans le team sont tellement différente­s, mais en même temps très similaires d’une façon amusante. C’est une très belle aventure.

Comment es-tu impliqué dans le développem­ent produit ?

Pas mal. J’aide Pat Goodman pour faire la Orbit. Je suis aussi impliqué sur les planches. En fait, en général, je donne beaucoup de feed- back sur tout le matériel. Il en a besoin. Quand tu navigues tous les jours dans autant de conditions différente­s, tu finis par savoir ce que tu veux améliorer. Et toutes ces informatio­ns je les remonte à Pat qui les prend très au sérieux.

Dans le développem­ent de la Orbit, d’où êtes-vous partis ? De la Switchblad­e que vous développie­z déjà ensembles ?

Nous avons commencé de zéro. Nous avons dessiné un kite, on l’a testé et ensuite on l’a amélioré petit à petit. Nous avons essayé de faire notre propre truc. Avec cette aile, on ne veut être rien d’autre qu’une Orbit. Tous les kites du marché volent super-bien et sont super-similaires. Mais c’est comme ça, c’est l’évolution. L’Orbit est vraiment un nouveau kite.

Rien à voir avec la SwitchBlad­e donc ?

Non, rien. Ce serait vraiment nul de copier un kite.

Ce ne serait pas copier, c’est vous qui le faisiez auparavant ce kite…

Oui c’est vrai, mais l’Orbit n’a rien à voir.

Si tu compares la Switchblad­e que tu ridais avant avec la Orbit, quelles seraient les grosses différence­s alors ?

La SwitchBlad­e est un super kite que j’aime beaucoup. Mais la Orbit est beaucoup plus smooth. Elle est très réactive. Les rafales ne sont pas sensibles, elles restent dans le kite sans t’affecter. C’est vraiment un super kite.

Essayes-tu d’autres kites des marques concurrent­es pendant le développem­ent pour comparer et voir où vous vous situez ?

Non, quasiment jamais. Ce n’est pas mon truc. C’est plutôt la partie de Pat. Je suppose qu’il le fait de son côté.

As-tu senti des apports de North Sails dans le développem­ent des ailes cette année ?

Non, pas vraiment pour le moment. Mais à partir de l’an prochain, je pense que l’on va pouvoir intégrer des technologi­es de North Sails dans les kites. Ce sera super.

Maintenant que tu es « team manager », qu’est-ce que cela te fait en tant que rideur d’être impliqué dans le côté Marketing chez NKB ?

C’est top. C’est génial de réfléchir à une direction et de mettre les choses en place dans cet objectif à la place d’avoir quelqu’un qui te dit ce que tu dois faire.

Est-ce que cela a changé ta relation avec les autres rideurs ?

Non, ça n’a pas changé. Je leur ai tous dit que je ne serai jamais un boss. Je suis un peu différent. Mais c’est vrai que j’ai quelques nouveaux amis. J’ai beaucoup plus d’e-mails. C’est un peu comme les gens qui ont beaucoup d’argent. Tout le monde veut devenir leur ami.

Souhaites-tu rester impliqué dans le kite business dans le futur ?

Oui je veux rester là-dedans. J’aime trop ça. J’ai fait un premier pas dans cette direction et c’est très bien.

Comment te vois-tu dans 20 ans ?

Alors là, aucune idée ! Je n’aime pas planifier les choses. J’ai plein de super idées mais on verra bien.

 ?? © DR/RedBulCont­entPool ?? Dès que le vent dépasse les 35 noeuds, Nick se réveille et est prêt à envoyer du lourd.
© DR/RedBulCont­entPool Dès que le vent dépasse les 35 noeuds, Nick se réveille et est prêt à envoyer du lourd.
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 ?? © DR/North Kiteboardi­ng ?? En haut : il y en a qui n’ont pas un métier facile quand même…
© DR/North Kiteboardi­ng En haut : il y en a qui n’ont pas un métier facile quand même…
 ?? © DR/North Kiteboardi­ng ?? Ci-dessus : avec Jalou Langeree, Jesse Richman, Annabel Van Westerop et Graham Howes, le noyau dur du team North Kiteboardi­ng en Nouvelle-Zélande.
© DR/North Kiteboardi­ng Ci-dessus : avec Jalou Langeree, Jesse Richman, Annabel Van Westerop et Graham Howes, le noyau dur du team North Kiteboardi­ng en Nouvelle-Zélande.
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 ?? © DR/RedBulCont­entPool ?? Vainqueur du King Of The Air en 2017, Nick Jacobsen en est toujours l’un des meilleurs spécialist­es.
© DR/RedBulCont­entPool Vainqueur du King Of The Air en 2017, Nick Jacobsen en est toujours l’un des meilleurs spécialist­es.
 ?? © Maio Arias / North Kiteboardi­ng ?? Dès qu’il y a un truc un peu différent à faire et plus ou moins osé, on peut compter sur Nick. Ici à Dakhla sur la Dune Blanche.
© Maio Arias / North Kiteboardi­ng Dès qu’il y a un truc un peu différent à faire et plus ou moins osé, on peut compter sur Nick. Ici à Dakhla sur la Dune Blanche.
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 ?? © DR/North Kiteboardi­ng ?? La spécialité de Nick : sauter depuis le roof top de Necker Island…
© DR/North Kiteboardi­ng La spécialité de Nick : sauter depuis le roof top de Necker Island…
 ??  ?? Le talent, c’est aussi de réaliser des choses simples, mais en les poussant à fond en rajoutant du style.
Le talent, c’est aussi de réaliser des choses simples, mais en les poussant à fond en rajoutant du style.
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