Kiteboarder

LE PILOTAGE DE L’AILE

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Sur cette séquence, Hervé Bouré surfe une vague solide avec un vent side à side onshore assez fort qui demande un peu de pilotage mais pas trop exagéré. Dans un vent plus onshore ou moins fort, les mouvements de l’aile sont nécessaire­ment amplifiés. L’idée est de toujours garder les lignes tendues, d’être capable de générer de la puissance si besoin, mais aussi de ne pas se faire tracter vers là où nous n’avons pas envie d’aller.

LES ÉTAPES

1. Choisir une vague au large libre de tout autre rideur. Se positionne­r dessus en observant la manière dont elle se forme pour se situer à l’endroit où elle cassera en premier, voir légèrement au vent. Parfois regarder le déferlemen­t de la vague de devant aide à se situer. Dans un premier temps, il faut rester en haut de la vague afin de pouvoir profiter du surplus de vitesse généré par la pente (le surf en somme).

2. Une fois que l’on estime en observant la formation de la vague et de sa pente qu’elle ne va pas tarder à casser, alors on descend la vague tout en envoyant l’aile pour tendre les lignes. Si on le souhaite ou que l’on en a besoin pour faire un long bottom turn en gardant les lignes tendues, on peut même lancer un downloop. L’angle de descente de la vague décide déjà beaucoup de la trajectoir­e que l’on va faire ensuite. À moins d’être surtoilé, ce qui est déconseill­é pour surfer, la descente de la vague est la plus grande source de vitesse.

3. Pour déclencher le bottom turn, il faut fléchir les jambes presque au maximum ( à 90°), pousser sur les orteils, mais avec les pieds à plat sur la planche et avec des appuis très équilibrés entre le pied avant et le pied arrière pour ne pas cabrer la planche et conserver sa vitesse. Afin de produire un bottom turn radical, il faut chercher à amener ses épaules le plus parallèles possibles par rapport à la surface de l’eau en engageant son corps dans la courbe. Chercher à caresser l’eau avec sa main arrière aide à se positionne­r. Photos 01 & 02

4. Au milieu du bottom, il faut penser à fermer la courbe pour remonter vers la lèvre. Le corps reste engagé dans le virage mais commence à se redresser. Le regard fixe l’endroit où l’on veut aller placer la planche en haut de vague. L’appui sur le pied arrière s’accentue pour fermer plus ou moins le virage, mais à moins d’un vent side off shore, il faut également avoir au moins un peu remonté son aile, voire même l’avoir renvoyée vers la vague. Photos 03 & 04

5. On commence à remonter la vague. C’est le moment d’anticiper et de commencer à tirer sur la main avant pour renvoyer l’aile vers la plage. L’aile doit si possible toujours avoir un temps d’avance sur vous pour éviter que les lignes ne se détendent ou de vous faire tirer du mauvais côté. En parallèle, le corps continue de se redresser et repasse au-dessus de la planche, qui elle-même se retrouve à plat. Nous sommes en plein dans le changement de rail. Les épaules commencent même à s’engager en direction de la plage. Elles ont elles aussi toujours un temps d’avance sur la planche. Photos 05 & 06

6. C’est le cut-back. Les jambes sont à nouveau super fléchies, en particulie­r la jambe arrière. L’appui est fort sur les talons pour effectuer un demi-tour serré en appui sur la vague. Dans le mouvement, la jambe arrière se retend et la jambe avant se fléchie tout en ramenant la planche sous le corps du rideur. Photos 07, 08 & 10

7. À la fin du roller, une fois que l’on est redressé sur sa planche, on se retrouve en haut de vague dans la même situation qu’avant le début de la manoeuvre précédente. Pour enchainer un nouveau bottom turn, on garde la tension dans les lignes en descendant la vague avant de remonter l’aile dans le bottom turn. Photos 11 & 12

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