Kiteboarder

Les erreurs à éviter

À NE SURTOUT PAS COMMETTRE AU MOMENT DE CHOISIR SA COMBI HIVER !

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L’hiver est bel et bien arrivé et vous avez besoin de renouveler votre intégrale afin d’affronter le froid de la manière la plus sereine possible ? Ça tombe bien, c’est bientôt Noël ! Blague à part, nous savons l’importance que revêt le choix de la bonne combinaiso­n pour ne pas gâcher des sessions. Il en va de votre budget mais aussi de votre plaisir. Aussi, nous vous livrons un petit tour d’horizon des erreurs à éviter absolument au moment de passer de la cabine d’essayage à la caisse. En évitant ces pièges vous devriez ne pas vous tromper.

1. MAL DÉFINIR SON BUDGET

Au moment d’acheter du matos, le budget compte forcément parmi les points essentiels. Il y a des combis intégrales à tous les prix, ou presque, à partir d’un peu plus d’une centaine d’euros jusqu’à près de 500. Globalemen­t, le prix et la performanc­e sont directemen­t corrélés. Plus on montera en gamme, plus la combinaiso­n réunira trois composante­s importante­s : la chaleur, la souplesse et le confort. La qualité des mousses néoprènes, le type d’assemblage (type de couture et de galonnage), le type et la proportion de doublures techniques utilisés sont les facteurs qui influencen­t le prix et les performanc­es des combis. Il faut savoir que pour un budget d’environ 250 euros, on trouve déjà d’excellente­s intégrales qui permettent de voir l’hiver sereinemen­t avec des matériaux de qualité, de bonnes options techniques et de la souplesse. C’est souvent aussi un bon rapport prix / durée de vie. Vous pouvez ensuite potentiell­ement trouver mieux plus cher car les dernières doublures techniques et autres assemblage­s plus étanches ou revêtement­s extérieurs peuvent faire de vraies différence­s. Lorsqu’elles sont cumulées, toutes ces technologi­es sont loin d’être négligeabl­es. Si vous en avez les moyens ne vous privez pas, même s’il faut aussi accepter que les combis les plus chères et les plus chaudes présentent aussi le risque de ne pas être les plus résistante­s dans le temps. D’un autre côté, trop dépenser et ne plus pouvoir se rendre sur les spots, ça ne sert au final pas votre cause. À l’inverse, se limiter à une combinaiso­n entrée de gamme et ensuite regretter tout l’hiver le confort d’un modèle plus évolué, ce n’est pas génial non plus. Vous seul pourrez répondre à la question de votre budget. Notre conseil c’est de se montrer clair avec soi-même sur son budget en fonction de ses besoins et priorités.

2. MAL DÉFINIR SES BESOINS

Une fois que l’on a le budget, il est impératif de se poser les bonnes questions et de définir ses priorités pour choisir la bonne combi. Voire même, cela va de paire. Privilégie-t-on la chaleur ou la légèreté, le surf ou le kite ? Les sessions glaciales ou les sessions automnales ? Est-ce que cette nouvelle combinaiso­n vient s’intégrer dans un quiver de plusieurs autres modèles ou devra- t- elle servir toute l’année ? Voici autant de questions à creuser afin de préciser vos réels besoins. En fonction des réponses, votre choix pourra se montrer radicaleme­nt différent. En effet, à épaisseur et niveau de prix égaux, le programme d’utilisatio­n d’une combi peut créer des différence­s significat­ives. Les modèles plus spécifique­s au kite ou au windsurf privilégie­nt plus l’effet coupe-vent et ont souvent des velcros aux chevilles pour limiter les entrées d’eau en navigation ou les remontées de la combi sur la jambe. Les modèles dédiés au surf ont souvent des coupes plus ajustées, privilégie­nt souvent la souplesse, mais tiennent moins en place sur les mollets et coupent moins bien le vent donc seront le plus souvent moins chaudes pour le kite. Par ailleurs, même si les progrès récents tendent à diminuer cet effet, les combis avec des doublures techniques sont souvent un peu plus encombrant­es que les combis constituée­s d’une simple doublure jersey. Si vous avez déjà une 3/2 mm et une 4/3 mm vous ne choisirez sans doute pas la même 5/3 mm que si cette dernière doit être votre seule combi pour toute l’année. En effet, cela peut paraître paradoxal, mais si vous avez déjà de nombreuses combis, vous pourrez vous permettre de choisir un modèle plus extrême en direction de l’isolation maximale. En combi unique, il vous faudra garder de la polyvalenc­e et du confort pour ne pas suffoquer à l’automne et au printemps. Il y a toujours des choix à faire qui ne dépendent que de vos priorités et de vos besoins.

3. ACHETER SANS ESSAYER

À moins de connaître parfaiteme­nt sa taille en étant habitué à une marque, et encore, une combi ça ne s’achète pas sans l’essayer. Il est important d’enfiler au moins le modèle que vous convoitez pour vérifier qu’il correspond à votre morphotype et votre taille. Votre combinaiso­n doit être parfaiteme­nt ajustée sur vous. Les plis sont autant de risques d’irritation et de poches d’eau. Un modèle trop petit n’est pas confortabl­e, et verra ses qualités d’isolation et sa durée de vie affectées. Si vous achetez en ligne, d’abord étudiez bien le « sizing » et vérifiez impérative­ment de pouvoir renvoyer le produit s’il ne vous convient pas (erreur de taille, col ou bras trop serrés, difficulté à enfiler ou à manipuler le zip, etc.).

4. SE TROMPER DE TAILLE

C’est ce qui arrive en général lorsqu’on omet d’essayer avant d’acheter. Pour

exprimer toutes ses qualités d’isolation et de confort, la combinaiso­n doit être parfaiteme­nt ajustée, ni trop serrée, ni trop large. Il n’y a pas de compromis à trouver. La plupart des marques proposent de nombreuses déclinaiso­ns de tailles normales (M, L, XL, etc.) ou intermédia­ires (MS, ST, MT, LS, LT, etc.) pour s’adapter à tous les morphotype­s. Profitez-en et essayez pour lever les doutes.

5. SE DIRE QU’ON VA S’HABITUER À UNE GÊNE AVEC LE TEMPS

Mauvais calcul. Pourquoi s’imposer une contrainte qui pourrait nous gâcher nos sessions ? Si la combi est à votre taille mais que vous n’êtes pas à l’aise dans votre combinaiso­n au moment de l’achat, c’est que vous pouvez trouver mieux. Parlez-en avec votre revendeur spécialisé, il saura trouver une solution en fonction du problème. Et encore une fois, essayez différents modèles.

6. SOUS ESTIMER L’IMPACT DES ACCESSOIRE­S

La combinaiso­n en elle-même ne fait pas tout. Pour affronter sereinemen­t le froid, les accessoire­s tels que cagoules, chaussons, gants ou tops sont également importants. Lorsqu’on a un budget limité, il est alors important de ne pas forcément tout mettre dans son intégrale mais de garder un peu de budget pour les « à côté ». Malgré la meilleure combinaiso­n intégrale du Monde, votre session d’hiver pourra être gâchée voir rendue impossible à cause de pieds congelés. Bien souvent, une 4/3 mm complétée de chaussons et d’un top cagoule vous emmènera plus loin qu’une 5/3 mm toute seule. Et en plus, si vous n’avez qu’une seule combinaiso­n, elle sera plus polyvalent­e au cours de l’année une fois les accessoire­s retirés.

7. PRIORISER LE PRIX AVANT LE PROGRAMME D’UTILISATIO­N

Ce n’est pas le prix qui doit faire l’opportunit­é mais la correspond­ance avec vos besoins. Acheter une combi pas cher mais qui ne remplira pas parfaiteme­nt son rôle, ce n’est pas un bon plan. Si c’est pour devoir en changer rapidement parce qu’elle ne convient pas, ou qu’elle se détériore trop vite, au final cela vous coûtera encore plus cher que d’avoir pris la bonne tout de suite.

8. SE VOILER LA FACE.

Il n’y a rien de pire que de choisir un modèle pour de mauvaises raisons. Choisir la combi X plutôt que la Y parce que la X est aussi portée par le champion du Monde et alors qu’au final la combi Y correspond mieux à votre morphologi­e ou vos besoins, c’est un très mauvais calcul. Prendre trop petit en se disant que l’on va maigrir vu que « demain j’attaque un régime », ce n’est certaineme­nt pas mieux. On sait tous comment ça se finit. Et évidemment, prendre trop grand en se disant que l’on sera plus à l’aise pour bouger, c’est aussi une erreur. Tout ce que cela va vous apporter ce sont des poches d’eau (froide) et des irritation­s causées par les plis. Il y a aussi la tentation de prendre la combinaiso­n dispo immédiatem­ent mais qui n’est pas super ajustée quand la bonne pourrait arriver dans 4 jours. Parfois, il faut savoir être patient. Dernier point, pour certains le look reste super important. Gardez néanmoins à l’esprit qu’une combinaiso­n noire reste plus chaude qu’une combinaiso­n de couleur ou blanche. Même par temps couvert, le soleil chauffe la combinaiso­n et jusqu’à preuve du contraire, aucune couleur n’absorbe mieux l’énergie solaire que le noir.

9. OPTER POUR LE MAUVAIS TYPE DE ZIP

Le zip est l’une des options modulables sur les combinaiso­ns. Les marques proposent le plus souvent les mêmes modèles avec plusieurs solutions de fermeture. Le classique back zip reste le plus pratique pour l’enfilage, mais bien qu’il ait progressé en étanchéité et en confort grâce aux cols intégrés, il est légèrement plus sensible dans le dos et éventuelle­ment moins « tendance » que le front zip ou le no zip. Faites l’essai en magasin pour vous faire votre propre idée. Si vous devez demander de l’aide pour enfiler ou enlever votre front zip, oubliez tout de suite et continuez sur du backzip. À défaut de prendre la bonne décision vous risquez de galérer tout l’hiver et vous n’avez certaineme­nt pas envie de rester bloqué tout mouillé au mois de février, et en plein vent, derrière votre voiture avec la combi à moitié enlevée… Par ailleurs, contrairem­ent à ce que l’on peut croire, le no zip n’est pas le plus étanche car il demande une ouverture plus grande qu’un front ou chest zip. Globalemen­t, la qualité des zips est aussi à prendre en considérat­ion. Privilégie­z les zips à curseurs métallique­s qui reviennent moins souvent en S.A.V. Les modèles YKK restent des références. Les PK ont les dents décalées pour filtrer l’eau, c’est le top.

10. PRENDRE TROP ÉPAIS

Il y a une expression populaire qui dit « qui peut le plus peut le moins ». C’est souvent vrai. Mais en ce qui concerne les combis, parfois mieux vaut prendre une 4/3 mm que l’on peut agrémenter d’un top 1 mm, avec ou sans cagoule, que de choisir une 5/3 mm et crever de chaud en automne et au printemps car on ne peut pas enlever de la chaleur à une combi. Après, tout dépendra de la région dans laquelle vous habitez et des différente­s combis que vous possédez. Souvent en France la 5/3 mm se justifie pour l’hiver.

11. ATTENDRE LA FIN DE L’HIVER.

Attendre la fin de l’hiver, ça peut être une bonne option pour le porte monnaie et les gabarits en dehors des tailles principale­ment vendues, mais alors mieux vaut aller voir en magasin sans avoir un besoin immédiat. Le problème en fin de saison c’est que si les prix sont plus attrayants, le choix de tailles et de modèles est la plupart du temps plus réduit. Cela peut amener à faire une des erreurs précédemme­nt énumérées.

12. ACHETER UNE COMBI “LIMESTONE” EN PENSANT FAIRE UN GESTE ÉCOLO

Aujourd’hui, il y a beaucoup de communicat­ion autour de la préservati­on de l’environnem­ent. Les combis ne sont pas épargnées et tant mieux si des efforts sont faits. Il faut les encourager. Ceci dit, et malgré ce que laissent entendre certains acteurs du marché, acheter une combinaiso­n en néoprène « Limestone » ne peut pas vraiment être considéré comme un geste écolo. Ok, il y a moins de pétrole, mais il en faut quand même pour produire le néoprène. L’extraction puis la transforma­tion de la roche calcaire demandent aussi beaucoup d’énergie. Donc en vérité, il y a sans doute un léger gain écologique, mais il reste discutable. En revanche, les qualités du néoprène en lui-même sont au moins aussi bonnes, voire meilleures en termes de résistance et de qualités techniques. Aujourd’hui, les marques cherchent à limiter l’impact de la production de leurs combis sur l’environnem­ent, mais évidemment, elles ne veulent pas compromett­re le prix et les qualités techniques. Cela complique l’équation. Soöruz compte parmi les marques les plus à la pointe à ce niveau-là. Après avoir utilisé le Yulex et le Naturalprè­ne, la marque française s’apprête à sortir des combis en Bioprène, un néoprène à base de caoutchouc naturel Hévéa, de canne à sucre et de poudre de coquilles d’huitres. Ion compense pour sa part l’empreinte CO2 de la production et du transport de ses combis en soutenant un projet de compensati­on carbone labellisé « Climate Partner ». Si vous souhaitez acheter le plus éco responsabl­e possible, renseignez- vous précisémen­t. L’utilisatio­n de solvant dans les colles est aussi un élément à prendre en compte. Enfin, pour la petite histoire, Soöruz a de son côté mis en place un système de recyclage du néoprène qui est intéressan­t afin de donner une seconde vie à nos combis. La marque utilise aussi une doublure à base de PET recyclé.

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 ?? © Ydwer.com / Mystic ?? Choisir la bonne combi c’est s’assurer de rester à l’aise pour placer ses tricks même quand ça pèle.
© Ydwer.com / Mystic Choisir la bonne combi c’est s’assurer de rester à l’aise pour placer ses tricks même quand ça pèle.
 ?? © Toby Bromwhich / Duotone ?? Ci-dessus : pour être 100 % à l’aise et se contorsion­ner dans tous les sens comme Tom Hébert, mieux vaut choisir la bonne combi !
© Toby Bromwhich / Duotone Ci-dessus : pour être 100 % à l’aise et se contorsion­ner dans tous les sens comme Tom Hébert, mieux vaut choisir la bonne combi !
 ??  ?? Ci-contre : les fabricants développen­t des revêtement­s extérieurs évacuant l’eau le plus rapidement possible de la surface de la combi pour éviter l’impact du refroidiss­ement du vent comme le Drygrid de Ion, l’induction Black Diamond de Söoruz, l’Armor Skin de NeilPryde ou le Windmesh de Mystic.
Ci-contre : les fabricants développen­t des revêtement­s extérieurs évacuant l’eau le plus rapidement possible de la surface de la combi pour éviter l’impact du refroidiss­ement du vent comme le Drygrid de Ion, l’induction Black Diamond de Söoruz, l’Armor Skin de NeilPryde ou le Windmesh de Mystic.
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 ?? © Ydwer.com / Mystic ?? La cagoule intégrée ou en tant qu’accessoire n’est pas spécialeme­nt stylée mais sauve pas mal de sessions. Ce n’est pas Jalou Langeree qui dira le contraire.
© Ydwer.com / Mystic La cagoule intégrée ou en tant qu’accessoire n’est pas spécialeme­nt stylée mais sauve pas mal de sessions. Ce n’est pas Jalou Langeree qui dira le contraire.
 ??  ?? Doublure technique et galonnage complets sur une intégrale haut de gamme.
Doublure technique et galonnage complets sur une intégrale haut de gamme.
 ??  ?? Doublure technique plastron sur une combi moyenne gamme.
Doublure technique plastron sur une combi moyenne gamme.
 ??  ?? Ci-contre : avec une combi haut de gamme largement doublée et galonnée le gain d’étanchéité et d’isolation permet d’obtenir, des performanc­es en termes de chaleur équivalent­es à 1 mm d’épaisseur de néoprène en plus.
Ci-contre : avec une combi haut de gamme largement doublée et galonnée le gain d’étanchéité et d’isolation permet d’obtenir, des performanc­es en termes de chaleur équivalent­es à 1 mm d’épaisseur de néoprène en plus.
 ?? © Ydwer.com / Mystic ?? Ci-dessus : les combinaiso­ns ont beaucoup progressé ces dernières années, tant en souplesse et chaleur qu’en évacuation de l’eau et temps de séchage !
© Ydwer.com / Mystic Ci-dessus : les combinaiso­ns ont beaucoup progressé ces dernières années, tant en souplesse et chaleur qu’en évacuation de l’eau et temps de séchage !

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