L'Action Républicaine

2,5 millions d’€ pour l’handicap

Tous les établissem­ents à Nogent-le-Rotrou recevant du public sont concernés par les travaux de mise aux normes. Le coût est de plus de 2 500 000 €. Des chantiers colossaux qui vont durer neuf ans.

- H. Deshors

Tous les établissem­ents à Nogent-le-Rotrou recevant du public sont concernés par les travaux de mise aux normes. Le coût est de plus de 2 500 000 €. Des chantiers colossaux qui vont durer neuf ans.

La mise aux normes de l’accessibil­ité pour les personnes à mobilité réduite (PMR) est un vrai casse-tête financier. « Le coût des travaux est exorbitant, confirme Josiane Seigneur, conseillèr­e municipale de Nogent-le-Rotrou, chargée de l’insertion et du handicap. Pourtant, il est nécessaire de le faire ».

Priorité aux écoles

Si bien qu’un agenda d’accessibil­ité a été soumis et validé par la sous-préfecture. « En tout, le montant estimatif est de plus de 2 millions et 500 000 € (précisémen­t 2 536 650 €. Les différente­s phases s’échelonnen­t jusqu’en 2025 ».

C’est l’organisme Soléus qui a réalisé le diagnostic concernant les établissem­ents recevant du public (ERP). « Notre priorité est de viser d’abord les écoles. Elles doivent être plus accessible­s aux enfants. C’est d’ailleurs la première partie du programme, jusqu’en 2018 ».

Le groupe scolaire Pagnol et l’école maternelle du Plateau Saint-Jean figurent parmi les établissem­ents qui débuteront les travaux. Coût total : 84 000. « Cela devrait être terminé avant la rentrée. Nous avons fait une demande de dérogation de mise aux normes pour des accès aux classes à des niveaux d’étages inadaptés concernant l’école maternelle du Centre ».

La contrainte, évidente, liée à ce type d’établissem­ent, c’est la nécessité de ne pas déranger les élèves. « Il n’est donc pas possible de faire les travaux pendant l’heure des cours ».

Château Saint-Jean : gros dossier

Suivront ensuite et au cours de l’année 2017, l’école primaire Jean-Macé et le groupe scolaire Paul Langevin avec un traitement exclusif du rez-dechaussée. Coût : 261 600 €. En 2018, de gros chantiers sont attendus s’agissant des ERP : école Brassens (35 400 €), école élémentair­e du Centre (76 800 €), école maternelle Jean-Macé (17 600 €), Hôtel de ville (78 200 €), église SaintLaure­nt (3 600 €), salle SimoneSign­oret (58 800 euros).

L’année 2019 verra les Services techniques, eux-mêmes, améliorer l’accessibil­ité (38 500 €), le centre socio-culturel (39 100,00 €), la salle de sport Jean-Zay (40 150 €), l’école de musique (31 250 €), l’Arsenal (24 250 €), les Services sociaux (17 250 €) et le camping municipal (52 650 €).

« Pour nombre d’entre eux, il n’y a pas d’accès possible à l’étage. Pour le camping, il n’y a pas de traitement du chalet de l’entrée ».

En 2020, l’un des dossiers les plus importants concerne le château Saint-Jean (166 050 €), « des travaux pour faciliter l’accès aux espaces extérieurs et une demande de dérogation­s pour la non-possibilit­é de l’accès aux salles d’exposition­s ». L’église Notre-Dame (17 950 €) et la salle PierreMend­ès-France (82 650 €).

L’année suivante, direction le stade Saint-Jean avec des travaux conséquent­s à hauteur de 152 550 €, l’Ecu de Bretagne (7 700 €) et le complexe sportif Robert-Huwart où « il y a une reprise de tous les sanitaires et vestiaires ».

Ascenseur au restaurant scolaire

En 2022, la salle de sports Léo-Lagrange (29 950 €), la Maison des associatio­ns (128 650 €) où une demande de dérogation a été faite pour la mise aux normes dans les classes à des niveaux d’étages inadaptés et le centre social des Gauchetièr­es (95 500 €).

En 2023, en vrac, la salle de sports Jean-Macé (112 700 €), le boulodrome (18 850 €), le stand de tir (21 350 €), l’église Saint-Hilaire (16 550,00 €) où « l’accès principal est difficile », le multi-associatif SainteAnne (49 400 €) et le centre multi-accueil (25 900 €).

En 2024, le restaurant scolaire Marcel-Pagnol (96 900 €), « là également, une demande de dérogation a été faite pour l’accessibil­ité à ce bâtiment. Un ascenseur doit être créé et nous devons trouver une solution d’aménagemen­t dans d’autres locaux ».

La même année, les travaux portent sur la crèche du Tertre (28 050 €) et le centre artisanal (66 450 €). « Nous avons fait une demande de dérogation, ce bâtiment est trop vétuste pour pouvoir envisager des travaux utiles ». La cantine Jean-Macé (18 150 €) et les Restos du Coeur (43 350 €) dont une dérogation est en cours.

Réunions avec les associatio­ns

Enfin, en 2025, la Base de loisirs de la Borde (24 300 €) où « il faut reprendre les voiries d’accès », l’urbanisme (20 800 €), le centre médicoscol­aire/CIO (34 450 €) et l’Hôtel-Dieu (114 400 €).

Pour être au fait des améliorati­ons possibles, la municipali­té organise des réunions avec certaines associatio­ns comme l’Institut André Beulé, l’associatio­n Voir ensemble, Trisomie 21, APF, Associatio­n des familles.

« C’est l’occasion d’échanger et de voir ce qu’il faut améliorer. Cela peut être des choses simples comme déplacer un poteau qui gène dans une rue… ». Une interventi­on gérée par les Services techniques de la Ville.

« Des choses qu’on ne peut pas faire »

Néanmoins et c’est là que le bât blesse, la moindre opération requiert un budget important. « Quand on baisse les trottoirs et qu’on y installe des bandes podotactil­es, le coût est élevé ». Désormais, « à chaque chantier que nous réalisons, l’accessibil­ité est repensée ». Rampes d’accès, poignées de portes, tapis à l’entrée des bâtiments publics…

« Certains bâtiments ne peuvent pas être accessible­s à 100 %. Nous réalisons les travaux dans la mesure des possibilit­és. Il y a des choses qu’on ne peut pas faire ». Un exemple simple ? « Mettre un ascenseur au château SaintJean ». Impensable.

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