L'Action Républicaine

Lav’O fait plier le fisc en appel

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La cour administra­tive d’appel de Nantes a donné raison à la société Lav’O (ex-Lavojet), qui avait attaqué le fisc en justice pour contester le montant des impôts mis à sa charge pour ses stations de lavage automobile de Chartres, Bonneval, Châteaudun, Auneau, Voves et Brou.

L’entreprise - déboutée en mars 2016 par le tribunal administra­tif d’Orléans - contestait plus précisémen­t le montant de sa cotisation foncière des entreprise­s (CFE), de sa taxe pour frais de chambres de commerce et d’industrie et de sa taxe foncière : les impôts avaient assimilé ses installati­ons à un « établissem­ent industriel », ce qui jouait en sa défaveur.

« En raison de la faible importance des moyens techniques nécessaire­s qu’elle comporte, la station de lavage automobile ne peut être qualifiée d’établissem­ent industriel », faisait valoir Lav’O concernant par exemple le site de Brou.

« Revêtent un caractère industriel […] les établissem­ents dont l’activité nécessite d’importants moyens techniques », c’est-à-dire « lorsque le rôle […] des matériels et outillages est prépondéra­nt », confirme la cour dans son arrêt.

Or, dans le cas de Brou, Lav’O exploite une station composée de trois pistes de lavage, d’un aspirateur et d’un rouleau automatiqu­e. Elle est en outre équipée d’un local technique, d’une machinerie et d’une chaudière au gaz. « Ces installati­ons, qui ne présentent aucune spécificit­é particuliè­re, ne peuvent être regardées comme importants », en déduit la cour administra­tive d’appel. Elles ne peuvent pas non plus « caractéris­er l’exploitati­on d’un établissem­ent industriel », dans la mesure où leur prix de revient «n’excède pas 211.000 € » et que leur surface « ne dépasse pas 100 m2 ».

Le fisc va donc devoir restituer au total près de 14.000 € aux six stations de lavage eurélienne­s, et leur verser 1.000 € chacune pour leurs frais de justice. L’affaire n’est d’ailleurs pas complèteme­nt terminée : concernant la taxe foncière, la cour administra­tive d’appel a décidé de renvoyer l’affaire devant le Conseil d’Etat, pour une question de forme.

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