L'Écho de l'Armor et de l'Argoat

Ouragan de 1987 : « La plus grande peur de toute ma vie… »

L’ouragan de la nuit du 15 au 16 octobre 1987 reste ancré dans les mémoires des habitants du territoire. Suite à notre dossier, réalisé la semaine passée, beaucoup ont réagi. Voici leurs souvenirs.

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Un déluge de commentair­es. Notre dossier consacré à l’ouragann d’octobre 1987, publié dans les colonnes de L’echo de l’argoat la semaine dernière, a rappelé de nombreux souvenirs à nos lecteurs. Sur la page Facebook de notre journal, beaucoup se sont exprimés. Des témoignage­s forts qui prouvent que trois décennies après l’événement, nombreux sont ceux qui n’ont pas oublié.

« La caravane s’est soulevée »

« Nous étions dans la caravane. J’avais 5 ans, la caravane s’est soulevée sous les rafales et elle est retombée sur ses roues. Le lendemain, les gens venaient voir si nous étions toujours là ! » Julie de Fouchet « Le hangar s’est effondré »

« J’avais 4 ans et j’ai vu le hangar à côté de la maison s’effondrer » Zoé Prual « La plus grande peur de ma vie »

« La plus grande peur de ma vie ! J’étais au lit avec mon chien et mes deux chats qui avaient aussi peur que moi ! J’attendais que le toit nous tombe sur la tête… » Brigitte Le Ny « Un spectacle d’apocalypse »

« Je me souviens très bien de la chaleur qu’il faisait dans la journée, comme quelque chose d’anormal qui annonçait cette tempête que nous n’oublierons jamais. Je n’ai pas dormi cette nuit là, heureuseme­nt nous n’avons pas eu de dégâts, je n’oublierai jamais le spectacle d’apocalypse qu’offrait le bois de Goudemail, des arbres plus que centenaire­s n’avaient pas résisté à cet ouragan. Depuis, la moindre tempête me fait peur. » Catherine Le Cam « Choquée en arrivant à Pavie »

« Je me souviens avoir été choquée en arrivant au lycée Pavie à Guingamp en constatant que la sculpture en fer, à l’entrée du lycée, que l’on appelait «l’ananas» était tordue ! Et sans compter tous les arbres déracinés ! Par contre, à 17 ans, j’avais dormi comme un bébé… Rien entendu ! » Stéphanie Le Maitre « Désolation » « Le paysage le lendemain était apocalypti­que et rempli de désolation » Jérôme Lecorre « Tout le monde prenait soin des autres »

«Le matin quand tout s’est arrêté on aurait cru qu’il y avait eu une guerre, un bombardeme­nt. Mais je me souviens aussi que tout le monde prenait soin des autres, essayait de rendre service, était présent ici et maintenant… » Bbeamad Le Nevez « Le bruit impression­nant »

« J’avais 12 ans… Le souvenir de la chaleur ce soir-là ; du comporteme­nt du chien qui s’etait sauvé et a fini par dormir au pied du lit avec ma soeur, mon père et moi. Le bruit impression­nant avant de m’endormir et le lendemain le chaos partout. La forêt de Coat Liou dévastée et les panneaux vriés sur le RN12. » Dom Moal Graviou « Je suis né cette nuit »

« Je suis né cette nuit la à la maternité de Guingamp »

Jean-baptiste Keryvel, surnommé longtemps « La tempête » « Quel anniversai­re » « C’était le soir de mon anniversai­re ! Quel anniversai­re… Impossible d’oublier cette date » Nanou « Le silence du lendemain »

« J’étais pensionnai­re à Rostrenen. Je me souviens surtout du silence le lendemain matin, pas un chant d’oiseau. Et le retour en car, le soir, vers Carhaix… Partout des arbres et des bâtiments agricoles à terre… Je me demandais dans quel état j’allais retrouver la ferme de mes parents. La forêt du Fréau ravagée, plus jamais pareille… » Valérie Le Gall « Le petit déjeuner à la bougie »

« Je me souviens très bien de cet ouragan! J’ai rien entendu la nuit mais au petit matin, nous avons pris le petit déjeuner à la lueur d’une bougie et sur le chemin de l’école, j’ai découvert de nombreux arbres arrachés et tombés sur le sol ! » Katell Danvy « 700 arbres abattus »

« 700 arbres d’abattus sur la propriétés de mes grands-parents à Saint-nicolas du Pélem, dont la moitié de l’avenue plus que centenaire. En 1989, certains encombraie­nt encore les alentours immédiats de la maison. Nous avons dégagé totalement le parc en 1991-92. »

Hyacinthe Desjars de Keranrouë « Quelle désolation » « Moi, j’étais en 1re au lycée Notre-dame, interne, je dormais à Montbareil… Quelle désolation en traversant le jardin public, le matin. Beaucoup d’arbres étaient au sol. » Claire Le Bechec « On a dû mettre les matelas dans le couloir »

« J’avais 7 ans, j’habitais à Castel-pic. On a dû mettre les matelas dans le couloir, ça soufflait super fort, je m’en rappelle super bien. Les gravillons sur le toit des bâtiments avaient fait des ravages sur les voitures, les arbres par terres, les volets cassés. » Dalila « On entendait les arbres qui tombaient »

« Très mauvais souvenir… Je n’ ai pas dormi de la nuit, j’ avais l’impression que les fenêtres allaient exploser. On entendait les arbres du voisin qui tombaient. On avait peur que la toiture se soulève. C’ était un cauchemar. » Colette Valentin « Impression­née par la chaleur »

« Interne en première au lycée Notre Dame de Guingamp… Souvenir de descendre à 19 h et d’être impression­née par la chaleur qu’il faisait à l’arrivée à l’extérieur et peu dormi car on entendait le vent s’engouffrer dans le toit en zinc. » Françoise Perrot « Se faire doubler par un store de magasin »

« J’étais en dessous à essayer de rentrer chez moi, à Bégard, en moto. Se faire doubler par un store de magasin, pas drôle du tout. Le lendemain, c’était l’apocalypse. »

Alain Pequignet

 ??  ?? Vendredi 16 octobre 1987. Guingamp et tout l’argoat se réveillent avec la gueule de bois. La tempête a été d’une violence inouie. A la station-météo de Trémuson, on a revelé des vents à 176 km/h. Sur cette photo, l’arrière du jardin public de Guingamp.
Vendredi 16 octobre 1987. Guingamp et tout l’argoat se réveillent avec la gueule de bois. La tempête a été d’une violence inouie. A la station-météo de Trémuson, on a revelé des vents à 176 km/h. Sur cette photo, l’arrière du jardin public de Guingamp.

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