L'Écho de l'Armor et de l'Argoat
Claude Vincent, gamin de l’école des Cantons en 1943
Claude Vincent, de Pabu, s’est reconnu sur une photo ancienne parue dans L’echo de l’armor et l’argoat (journal du 13 septembre). Ce cliché représentait les élèves de l’école des Cantons, au centre-ville de Guingamp, en 1943. Il avait 8 ans à l’époque, il
Un gamin en culotte courte, souliers bien lacés, un rien serré dans son veston fermé par un bouton au niveau de la poitrine, les manches raccourcies, raie sur le côté coiffure impeccable. C’est ainsi qu’apparaît Claude Vincent, élève de 8 ans à l’école des Cantons, à Guingamp, en 1943 sur cette photo de classe.
« C’est ma belle-soeur qui m’a dit qu’elle pensait m’avoir vu sur le journal L’écho », raconte-t-il. « Du coup, je suis allé l’acheter, et effectivement, c’est bien moi. » Claude Vincent est le 7e à partir de la droite.
« Je vois des visages qui me sont familiers »
« Je dois avoir cette photo chez moi quelque part. Je me souviens l’avoir déjà vu dans le journal, peut-être au moment où l’école des Cantons a été démolie pour en faire des appartements », estimet-il. C’était au début des années 90, l’établissement se trouvait rue du Maréchal Joffre (en face de l’actuel magasin Picard).
« J’aime bien voir des photos anciennes, comme cellelà. Quand je la regarde, je vois des visages qui me sont familiers, mais je ne reconnais pas tout le monde », reprend Claude Vincent.
Son doigt parcourt la photo. Il montre Michel Merdy, Albert Le Moal, Jean Monjarret. « Ses parents à lui tenaient un café rue de l’yser, signale-t-il au passage. Les miens, une petite épicerie rue des Ponts-saintmichel, jusqu’en 1960, où se trouve aujourd’hui le salon de coiffure Claudine. »
Sur le cliché, il identifie aussi Jacques Tridart, Michel Toulgoat, Pierrot Gouriou, Michel Fraval, Joseph Quéro. « Lui, il a été ensuite menuisier à la Ville de Guingamp, comme son père d’ailleurs. » Claude Vincent, lui, a fait sa carrière dans la Marine marchande.
L’école déménage Chez Graziani
Dans la discussion, d’autres noms ressurgissent : Girot, Le Mieux, Chaudret, Burani. Une bonne mémoire, 74 ans après. « Oui, mais il m’est arrivé de croiser l’un ou l’autre depuis, et encore aujourd’hui. On discute un moment en se remémorant d’anciens souvenirs », assure Claude Vincent.
Cette photo de classe, datant de 1943, sous l’occupation, a été prise peu de temps avant la réquisition de l’école par l’armée allemande. « Je me souviens que les classes ont dû déménager. Une partie dans le bâtiment de Graziani, grossiste en alimentation, rue du Grand Trotrieux, où se trouve aujourd’hui le siège du groupe Le Graët ; une autre, dans le tribunal. »
Plus tard, Claude Vincent sera un fameux joueur de football du stade Charles-de-blois. Pour ce même club, il participera également à la finale cadet du championnat des Côtes-du-nord de tennis de table en 1951…