L'Écho de l'Armor et de l'Argoat

Pat O’may : un show d’enfer pour ses 23 ans de carrière

- Laurent LE FUR

Grosse soirée rock en perspectiv­e, le samedi 7 octobre à Trégueux, pour les 23 ans de carrière solo du chanteur et guitariste Pat’o May, le Rouennais qui a posé ses valises depuis des années au coeur de l’argoat.

Comme il n’aime pas trop les comptes ronds, Pat O’may a décidé de fêter ses 23 ans de carrière solo le samedi 7 octobre, « parce que 20 ans, c’était trop tôt et que 25 ans ça faisait trop à attendre ! Et puis là ça tombe bien, c’est le bon moment pour moi, j’avais envie de le faire maintenant ! ».

La guitare à l’oreille

23 ans de carrière solo, mais cela fait bien plus longtemps que ce guitariste de génie a distillé ses premières notes de musique sur son instrument fétiche. Il a commencé à gratter les cordes quand il avait une quinzaine d’années. « Le premier truc qui m’a fait sortir de la variété française, c’était les Osmonds brothers ! Ils ont fait une carrière phénoménal­e et remplissai­ent des salles. Récemment j’ai joué un de leurs morceaux en Allemagne, le public a tout de suite réagi ! », savoure Pat O’may. « On ouvrira le concert avec Crazy Horses, un de leurs plus gros tubes ».

Puis Pat s’est laissé séduire par Deep Purple, les Floyd, le jazzrock, le métal évidemment. « Je jouais entre quatre et cinq heures sur ma gratte par jour ». Au rythme du tournedisq­ue et de ses groupes préférés : « Je mettais un petit caillou sur le rond central du disque, ce qui faisait baisser la vitesse et me permettait de mieux capter toutes les notes des morceaux que j’aimais bien, pour les rejouer ensuite sur ma guitare ! Les jeunes ne se rendent pas compte aujourd’hui, avec tous les moyens qu’ils ont, de la chance qu’ils ont. Mais en même temps, nous, on faisait travailler quatre fois plus nos oreilles ». Pas le choix à l’époque, les cours de guitare étaient rares, à part le conservato­ire, même en ville près de Rouen ou Pat a grandi. « Il fallait se débrouille­r tout seul », résume celui qui n’est toujours « pas accroché aux partoches ».

Les débuts avec Marienthal

Son premier groupe, monté avec des amis du lycée, s’appelait Sword. « Nos premières répets, avec des mecs motivés et d’autres un peu moins ! ». Pat passe alors pas mal de temps dans un magasin de musique de Rouen et c’est là qu’un vendeur lui propose de venir jouer avec lui dans son groupe de hard rock : Marienthal. « J’allais en stop aux répétition­s ». Cinq belles années avec le groupe et une première vraie tournée : « 22 dates en 24 jours un été, dans toute la France ». Et un premier voyage en avion pour aller jouer en Algérie. Maiden, Van Halen et Scorpions rythment ces belles années 80 et inspirent Pat O’may et ses accolytes.

Le guitariste fini par monter un autre groupe de rock, Road 66, avant d’entamer sa carrière solo, à une époque « où l’image du métal n’était pas facile à porter, c’était connoté, il n’y avait pas le Hellfest à l’époque ! »

Par contre, dans ses concerts, Pat côtoyait le bonheur : « J’ai toujours eu un public adorable, des mecs cool. C’est un milieu où ça cogite sévère, avec des gens qui savent que la musique actuelle puise ses racines dans plein de choses différente­s ».

Pat joue ses musiques en concert, mais travaille également pour la télé et le cinéma. Des classiques super-sympas aussi, comme ce tube Whiskey in a jar, dont Pat a enregistré le clip au village de Saint-antoine à Lanrivain (à voir sur Youtube). Sans oublier l’opéra rock Excalibur et Anne de Bretagne…

Toujours au travail, il annonce la sortie, prochainem­ent, de l’album Keltia Symphonia, une reprise d’airs traditionn­els arrangés pour un orchestre symphoniqu­e. Alors qu’il est toujours en tournée avec son groupe depuis la sortie de son dernier album Behind The Pics (15 000 exemplaire­s), en France et en Allemagne notamment.

Trois heures de concert

Le concert du 7 octobre durera trois heures. Il sera enregistré et un album livre sortira l’année prochaine au printemps. « On jouera des morceaux de tous les albums », savoure Pat qui, à 55 ans, a une dizaine de CD à son actif. Les musiciens joueront aussi sur scène un titre de chaque artiste invité. « Dont un inédit de Gary Moore avec Jonathan Noyce », qui était son bassiste. Inutile de dire que le public va passer un excellent moment en compagnie de Pat et sa bande de potes !

 ??  ?? Pat O’may jouera trois heures en live avec ses potes musiciens de Bretagne, d’angleterre et d’irlande (que des pointures !), le samedi 7 octobre à Bleu Pluriel à Trégueux.
Pat O’may jouera trois heures en live avec ses potes musiciens de Bretagne, d’angleterre et d’irlande (que des pointures !), le samedi 7 octobre à Bleu Pluriel à Trégueux.

Newspapers in French

Newspapers from France