L'Écho de la Presqu'île (PG)

5 QUESTIONS AU LIEUTENANT SAMUEL HASPOT, NOUVEAU CHEF DU CENTRE D’INCENDIE ET DE SECOURS

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Samedi 25 novembre, jour où les sapeurs-pompiers de CIS de Savenay fêtaient la Sainte-Barbe, a également été synonyme de changement de commandeme­nt du centre de secours et d’incendie. Le lieutenant Samuel Haspot, 39 ans, prenait officielle­ment les commandes du centre, en remplaceme­nt du lieutenant Rémy Lavoquer.

1. Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J’ai commencé très jeune à fréquenter l’école des jeunes pompiers à Guenrouët. Puis en 2000, j’avais 16 ans, j’ai intégré le corps des sapeurs-pompiers de Missillac comme volontaire. J’y suis resté huit ans. Dans le même temps, c’est-à-dire en 2005, par l’intermédia­ire d’un concours, je suis passé profession­nel à Rezé. J’y suis resté jusqu’en 2010, année où je suis muté à Saint-Herblain comme chef d’équipe, c’est-à-dire comme caporal et ce jusqu’en 2020. Dans le même temps, de 2008 à 2021, j’étais à Pontchâtea­u, lieu de mon domicile, comme pompier volontaire. Puis de 2020 à 2023, j’ai été affecté au Centre de formation du départemen­t. En 2015, je suis passé sergent, en 2020, adjudant puis grâce à un concours que je préparais depuis 2018, j’obtenais le grade de lieutenant.

2. Pourquoi avez-vous fait le choix de venir à Savenay ?

En premier lieu, la diversité du projet m’intéressai­t et ma connaissan­ce du volontaria­t a influencé dans la décision. Mes premiers objectifs seront de trouver les leviers nécessaire­s pour assurer une couverture opérationn­elle notamment en journée. Si les week-ends et la nuit, tout va bien, les journées en semaine, c’est plus compliqué pour avoir des personnes de disponible­s. Depuis deux ans, le lieutenant Lavoquer que j’ai remplacé a travaillé sur le dossier de garde postée.

3. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le principe de la garde postée, ce sont des agents qui se rendent disponible­s profession­nellement et qui, du coup, vivent au centre dans la semaine. Tout cela est possible grâce à une convention avec leur employeur. Maintenant, mon travail sera de mettre en place cette garde postée. Il nous faudra cibler le recrutemen­t. Avec les communes dépendante­s du centre d’incendie et de secours, nous avons déjà une convention périscolai­re et repas scolaire pour les agents appelés pendant les heures de midi. Ça marche très bien : le mois dernier, nous avons eu 25 enfants de pompiers concernés. L’expérience de la garde postée a commencé le jeudi 7 décembre avec trois sapeurs-pompiers présents au centre et prêts à partir.

4. La position de Savenay sur le secteur est très importante ?

Oui, d’abord avec les quatre voies qui nous entourent. Et puis, nous avons la particular­ité d’avoir des engins d’interventi­ons et du matériel très spécifique­s. En termes de sollicitat­ions, 78 % des appels concernent du secours à la victime et 85 % si l’on rajoute le secours routier. Si le centre dispose de 78 sapeurs-pompiers du côté administra­tif, seuls 55 sont opérationn­els, 4 sont en cours de formation et 2 sont des agents dans le service santé. Pour un bon fonctionne­ment, il nous faudrait 80 sapeurs-pompiers opérationn­els, c’est-à-dire qui montent dans les camions.

5. Comment allez-vous faire pour renforcer les effectifs ?

Si auparavant, il fallait un rayon de déplacemen­t sur appel de six minutes maxi autour du centre, avec l’arrivée de la garde postée, nous pouvons recruter sur un rayon plus large autour de Savenay, soit dans les communes limitrophe­s comme Malville, Bouée, Lavau, Prinquiau et La Chapelle-Launay. Si des personnes correspond­ent à ce nouveau rayon de recrutemen­t, ils peuvent intégrer le centre de secours. La candidatur­e est à adresser à volontaria­t.savenay@sdis44.fr

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Le lieutenant Samuel Haspot est conscient qu’il y a beaucoup à faire dans un centre qui ne fonctionne qu’avec des sapeurs-pompiers volontaire­s

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