Raffinerie : un an après la fuite, des divergences sur l’impact de la pollution
Le 21 décembre 2022, une importante fuite d’essence était constatée au sein de la raffinerie de Donges, dans un bac en cours de vidange près du marais de Liberge et à 800 mètres du bourg. 770 000 litres de naphta se sont déversés dans une cuvette de rétention.
L’application d’un tapis de mousse n’a pas empêché une importante pollution de l’air, un rapport Air Pays de la Loire ayant établi une concentration de composés organiques volatils (Cov), du benzène notamment, de 91 à 1830 plus forte plus forte que la normale les deux jours suivant l’incident.
Des dépassements pendant quatre jours
Vendredi 12 janvier 2024, un bilan a été réalisé à l’occasion de la commission de suivi de ce site Seveso haut. Des modélisations ont été effectuées permettant de mesurer les concentrations de benzène et de les comparer à la valeur guide de l’Anses sur la qualité de l’air intérieur. Elles ont révélé des « dépassements » sur plusieurs secteurs de Donges
« pendant quatre jours »,
avance la préfecture, qui rappelle qu’aucun signalement « d’effets sanitaires » n’avait été rapporté à l’époque. « Sur la très grande majorité du bourg, la concentration moyenne en benzène est restée inférieure », précise de son côté Total, à l’exception
«d’une petite partie au sud du stade ».
Le sous-préfet a demandé à la raffinerie des investigations complémentaires sur l’impact des polluants « persistants » présents dans la mousse.
En ce qui concerne les eaux souterraines, « le suivi en aval immédiat ne détecte plus d’hydrocarbures traceurs de l’événement ». Par ailleurs, l’industriel a excavé 11000 m3 de terres « potentiellement souillées » qui doivent être analysées. Lequel se félicite qu’au bout du compte, «99,999 % du produit » a été récupéré, la quantité déversée dans l’environnement étant estimé par ses soins «à moins de 10 litres d’essence ».