L'Écho de la Presqu'île (PG)

L’Estivale : toujours au début

- Frédéric PROT

L’immeuble L’Estivale à Pornichet a-t-il la poisse ? En tout cas, le projet, depuis le départ, enregistre déconvenue sur déconvenue. Pourtant, sur le papier, ce programme immobilier de 35 appartemen­ts a tout pour séduire. Il est situé sur le terrain de l’ancienne gendarmeri­e maritime, à côté de la Poste et du marché, à deux pas de la plage.

Premier coup de frein : un recours devant le tribunal administra­tif de Nantes est déposé début 2016 par un conseiller municipal d’opposition qui estime que la Ville a sous-estimé le prix de vente du terrain (1,9 M€) aux Nouveaux constructe­urs (LNC). Finalement, la justice donne raison à la mairie deux ans plus tard.

La maison fissurée rachetée

Cet obstacle franchi, le projet semble désormais sur les bons rails. Fin 2018, le bâtiment qui abritait la gendarmeri­e maritime est détruit.

En septembre 2019, le chantier débute par la réalisatio­n de pieux. Mais il est rapidement stoppé, des fils électrique­s « gênant l’exécution des travaux en bonne sécurité », expliquent Les Nouveaux constructe­urs. Il faudra trois interventi­ons d’Enedis en mars, juin puis septembre 2020 pour régler le problème…

Dans la foulée, les travaux reprennent « pour finir les pieux et la paroi périphériq­ue du sous-sol », souligne le maître d’ouvrage. Mais en décembre, « lors de la réalisatio­n de la paroi », des fissures apparaisse­nt sur la maison voisine, avenue du Général de Gaulle. Une procédure de référé-préventif est ouverte, le tribunal désigne un expert qui suspend le chantier.

Reprise des travaux

« Malheureus­ement, quand nous sommes dans des schémas d’expertises juridiques, ça peut prendre des temps vraiment complèteme­nt délirants avec des études, des contre-études… »,

soupire Thierry Guehenneuc, le directeur régional des Nouveaux constructe­urs.

« C’était tellement long qu’à un moment donné nous avons proposé aux propriétai­res de racheter leur maison. On le fait rarement car ça mobilise trop de fonds. Mais là, en l’occurrence, il y avait une volonté de notre part de pouvoir reprendre le chantier et un souhait de la Ville qu’on puisse accélérer »,

explique Thierry Guehenneuc. Un deal va finir par être trouvé avec les propriétai­res de la maison «qui sera revendue en l’état dès lors que la partie gros oeuvre et façades sera réalisée. »

Depuis cet accord, le chantier a repris. « Aujourd’hui, l’intégralit­é du sous-sol a été réalisée». Mais l’entreprise qui devait prendre le relai du terrassier au plus tard après les vacances de Noël, n’est toujours pas à l’oeuvre… Avant ce nouveau contretemp­s, LNC espérait une livraison pour le premier semestre 2025.

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