L'Écho de la Presqu'île (PG)

Un couple pris en flagrant délit de squat d’une résidence secondaire

- Julien BOULIOU

Depuis quelques semaines, la commune du Croisic, mais pas seulement, est touchée par une série de cambriolag­es et de squats dans des maisons et bateaux vides. Les suspects appréhendé­s résident à Nantes et se rendent en train en Presqu’île, ciblant les nombreuses résidences inoccupées en basse saison.

Lundi 5 février, un homme de 21 ans a ainsi été condamné à 14 mois de prison ferme, avec incarcérat­ion immédiate, notamment pour s’être installé dans la maison d’une retraitée actuelleme­nt hospitalis­ée (lire notre précédente édition). La nuit suivante, toujours au Croisic, les gendarmes ont interpellé un couple qui s’était introduit dans une résidence secondaire de la rue du Général Leclerc. Un voisin s’était inquiété un peu plus tôt de voir cette habitation éclairée. L’entrée avait été fracturée.

Des affaires à sécher

La jeune femme, une adolescent­e en fugue, a été confiée à la justice des mineurs. L’homme, âgé de 21 ans, a été présenté en comparutio­n immédiate jeudi 8 février. Aux juges, il assure ne pas être allé plus loin que le garage, où il a été interpellé. « C’était juste pour la nuit, j’avais raté mon train pour Nantes », indique ce SDF, en séjour irrégulier.

Mais des vêtements à sécher lui appartenan­t ont été retrouvés dans cette maison où la chaudière avait été allumée, le frigo et le lave-linge utilisés. En étudiant le bornage de son téléphone, les enquêteurs estiment qu’il squattait cette habitation depuis le 27 janvier. « La propriétai­re est venue en urgence de Paris, à 3 heures du matin, pour découvrir la résidence familiale mise à sac, selon ses mots», avance la représenta­nte du ministère public qui requiert 12 mois de prison ferme.

«Il n’y a pas eu de dégradatio­n ni de vol d’affaire,

proteste son avocate Me AnneMarie Garrec. Rien ne prouve qu’il soit entré par effraction, et qu’il n’y ait passé plus d’une nuit, pour se mettre à l’abri. »

Le jeune homme a été condamné à 6 mois de prison ferme, avec incarcérat­ion immédiate.

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