Poursuivi par la police à bord d’une voiture volée, il finit dans le décor
Vitesse excessive, refus d’obtempérer, conduite sans permis… le Nazairien de 32 ans a pris deux ans de prison, plus six mois pour refus de prélèvement biologique, le 13 février au tribunal correctionnel de SaintNazaire.
Le 18 août 2023, aux environs de 1 h 30, entre La Baule et Guérande, une patrouille de policiers baulois décide de prendre en chasse un véhicule dont la vitesse est estimée à environ 130 km/h.
Après avoir brûlé un stop, le conducteur, seul à bord, ne tient pas compte des signaux sonores et lumineux, mais au contraire, accélère. Il prend la route des marais salants, mais il perd le contrôle de son véhicule, et c’est l’accident. Les policiers découvrent que le véhicule Volkswagen a été volé deux jours plus tôt, ce dont le prévenu avait connaissance.
Conduit à l’hôpital, cet homme qui aura 32 ans en mars, se cache sous les draps, refuse les prélèvements biologiques, qui pourront toutefois être faits sur ses draps, oreillers et pansements. Sérieusement blessé, il sera hospitalisé d’abord à la prison de Fresnes, avant d’être incarcéré à Nantes.
«Esprit de vengeance»
À la barre du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire le mardi 13 février, il s’est défendu sans avocat : «Je n’ai aucune excuse pour ma conduite, je voulais m’enfuir, parce qu’on m’a retiré mon permis ». Mais les refus, il les explique, voire, il les justifie : «J’ai subi des violences quand j’étais dans le fossé. Les policiers m’ont réveillé à coups de botte, j’étais hors de moi, c’est stupide, mais j’ai voulu me venger ». Il poursuit : « Comment peuvent-ils savoir que je roulais à plus de 130?» Le procureur lui répond : « En s’appuyant sur leur propre vitesse ».
La peine principale demandée pour cette onzième mention au casier judiciaire fait réagir le trentenaire : «Trois ans pour des délits routiers, je n’ai tué personne… Dieu seul sait combien j’étais prudent quand j’avais mon permis… ». L’autre réquisition, à savoir une interdiction de paraître à SaintNazaire pendant cinq ans, le hérisse également : « Mes trois enfants de 11 ans, 5 ans et 3 ans y vivent… »
Le tribunal reconnaît le prévenu coupable des infractions routières et du port d’un couteau à cran d’arrêt trouvé sur lui, et le condamne à deux ans de prison ferme. Le refus de prélèvement biologique devant faire l’objet d’une peine prononcée à part, elle est de six mois. Le père de famille reste en détention.