Colère du maire suite aux propos de Gabriel Attal sur la loi SRU
« Je suis dans une colère froide après avoir entendu les propos du Premier ministre sur la loi SRU (Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains). » Ce dernier a évoqué la possibilité de réformer cette loi qui impose aux collectivités d’avoir 25 % de logements sociaux d’ici 2025. Il propose d’ajouter pour une part les logements intermédiaires. Lors de la délibération sur le contrat de ville, le maire David Samzun a fait part de sa « sidération » après cette « attaque comme jamais sur la loi SRU ». David Samzun parle d’une attaque « contre les plus pauvres et les couches moyennes. C’est du foutage de gueule ». Selon lui, « pour acquérir, pour louer un logement intermédiaire, ce ne sont pas les classes moyennes, mais les cadres moyens qui peuvent y arriver ». Saint-Nazaire compte déjà plus de logements sociaux que ne l’exige la loi, et la Ville entend continuer à produire du logement. Mais David Samzun prévient ses « collègues du bassin de vie, qu’ils ne comptent pas sur Saint-Nazaire. S’ils ne construisent pas de logements sociaux, cela accentuera la demande à Saint-Nazaire. »
Le maire a annoncé avoir fait acte de candidature pour être retenue parmi les territoires engagés pour le logement. Il estime que Saint-Nazaire aurait toute sa place dans ce dispositif compte tenu des contraintes géographiques, du développement économique, de l’industrie. « Il nous faut de l’agilité pour accélérer la production de logements pour tous ». La liste des 22 territoires a été annoncée mercredi 14 février. En Pays de la Loire, seul le projet de Nantes a été retenu par l’Etat.