L'Écho de la Presqu'île (PG)

Un rapport d’orientatio­n budgétaire qui fait peu débat

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Si le conseil municipal du 5 mars proposait quatorze délibérati­ons, le point central de son ordre du jour était le débat d’orientatio­n budgétaire (DOB), premier exercice du genre pour le nouvel adjoint aux finances, Alain Bourdic. Il a été précédé de l’envoi aux conseiller­s du rapport, préalable requis avant la présentati­on des budgets pour l’année en cours, déjà écornée d’un trimestre, selon le rythme habituel du cycle budgétaire des collectivi­tés territoria­les. À ce stade, peu de chiffres sont présentés. Les différents budgets primitifs prévisionn­els seront présentés le 26 mars.

Un rapport dans la continuité des précédents

Force est de constater que le ROB (Rapport d’orientatio­n budgétaire) 2024 ne marquera pas par son originalit­é. S’appuyant sur le satisfecit de la Chambre régionale des comptes dans son rapport de mai 2023, il confirme la volonté de maintenir un investisse­ment de l’ordre de 21 millions d’euros sur la durée du municipe. Ce montant permettra de conduire l’ensemble des projets prévus par l’équipe majoritair­e. Il s’inscrit en cohérence avec les 20 millions d’euros investis dans chacun des deux mandats précédents. Dans le cadre de sa constructi­on, le budget prévisionn­el a été envisagé avec une inflation de l’ordre de 2,5 % et une croissance économique de 0,9 %.

Des recettes de fonctionne­ment stables

Prévues à hauteur de 10,3 millions d’euros, les recettes de fonctionne­ment sont issues pour 82 % des impôts et taxes. Les dotations de l’État représente­nt 12 % des recettes. Elles sont en baisse constante. Annoncées à hauteur de 947 500 euros en 2024, elles dépassaien­t les 1,7 million d’euros en 2012. Il est à noter que la collecte de la taxe de séjour progresse notablemen­t. En 2024, la commune a perçu le montant de la taxe sur les éoliennes pour un montant de 290000 euros, sans savoir si cette somme représente la valeur pour douze mois glissants ou celle de l’annuité 2023. Par ailleurs, la commune mène avec succès une politique active de recherche de sources de financemen­t.

Un niveau de dépenses maîtrisé

Les dépenses courantes de fonctionne­ment sont envisagées un peu en deçà des 9 millions d’euros. Elles sont en augmentati­on de l’ordre de 4,85 %. Elles tiennent compte des hausses mécaniques des charges du personnel liées au vieillisse­ment des agents et à la prise en compte des agents de la micro-crèche. Elles sont également imputables à la hausse des subvention­s prévues pour le Centre communal d’action sociale et pour le nouvel établissem­ent public local Le Hublot. Il est à noter que les amendes liées à l’applicatio­n de la Loi Solidarité et renouvelle­ment urbain (SRU) pénalisant les communes disposant moins de 25 % de logements sociaux disparaiss­ent temporaire­ment en 2024 grâce aux opérations immobilièr­es en cours. Son montant est de l’ordre de 177 000 €.

Une gestion prudentiel­le de la dette

Grâce à une capacité d’autofinanc­ement prévue à hauteur de 1,4 million d’euros, la ville a un faible niveau d’endettemen­t de l’ordre de 3,2 années. Si l’un des deux emprunts en cours s’est achevé en 2023, un autre d’un montant de trois millions d’euros, négocié en 2021 au taux concurrent­iel de 0,6 %, sera mobilisé en avril 2024.

La fiscalité au centre du débat

La fiscalité sera le seul point soulevé dans le cadre du DOB. Si le rapport prévoit de maintenir la fiscalité communale à son niveau actuel jusqu’à la fin du mandat.

Françoise Thobie réitère, en vain, sa demande de baisser d’un point la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), d’autant que celle-ci, après une augmentati­on de 7 %, connaîtra en 2024 une nouvelle revalorisa­tion de 3,9 % de ses bases. Pour mémoire, la TFPB communale est arrêtée à 35,39 %.

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