L’ouvrage sous haute surveillance
Au-delà du diagnostic et des travaux, le Département travaille à la sécurisation du pont et notamment la prévention des suicides. Sur cet épineux dossier, la piste de filets de sécurité, souhaitée par certains acteurs locaux, soulève des contraintes techniques liées au vent qui nécessiteraient des aménagements conséquents sur l’ouvrage.
Toujours sur cette question, le Département précise avoir réuni en janvier dernier, « à son initiative » plusieurs acteurs : l’hôpital de Saint-Nazaire, l’Agence régionale de santé, le Sdis 44 (pompiers), la gendarmerie, le Cross Etel, l’Agglomération et la Ville de SaintNazaire et la communauté professionnelle territoriale de santé. «Cette réunion avait pour objectif de partager les mesures respectives de chaque entité représentée pour disposer d’une vision globale des enjeux et des actions menées autour du suicide », précise la collectivité.
Une liste d’actions potentielles à mettre en oeuvre a été définie à cette occasion, pour un montant global d’environ 590000 €. À commencer par un renfort du patrouillage (au moins 7 allers-retours quotidiens effectués par les agents départementaux) et le recours à la vidéoprotection.
Depuis juin 2023, le pont est doté d’un nouveau système de gestion dynamique des voies avec 29 caméras qui permettent d’avoir une vision sur l’ensemble du pont et de ses abords.
Caméras : les images bientôt enregistrées
La détection automatique d’incident permet de détecter, sur certaines portions du pont, l’arrivée d’un piéton ou d’un deux-roues, un véhicule à l’arrêt, ou encore un piéton franchissant le garde-corps sur une partie de la travée métallique. « La détection automatique d’incident ne détecte pas les comportements anormaux, mais c’est le rôle des opérateurs du PC routes de qualifier les comportements lorsqu’ils reçoivent une alerte de détection», indique le Département.
En revanche, ces caméras ne permettent pas encore d’enregistrer des images qui pourraient être utilisées par exemple par la gendarmerie. « Le Département a reçu l’autorisation préfectorale pour procéder aux enregistrements. »