L'Écho de la Presqu'île (PG)

«Du sable en circuit court»

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L’autorisati­on d’exploiter le site actuel à la Métairie neuve court jusqu’en 2029, mais comme le rappelle Matthias Rohaut, manager environnem­ent pour GSM en Loire-Atlantique et dans le Maineet-Loire, « il ne reste plus que deux années de gisements en sable et gravier». Voilà ce qui explique que l’entreprise ait prospecté de nouveaux sites.

Le choix ne s’opère pas au hasard. Car le projet est de garder le site actuel pour laver et stocker les matériaux (sable et graviers) et accueillir les matériaux inertes (terre), et d’extraire sur de nouveaux terrains à proximité. « On choisit des parcelles où le gisement s’étend en profondeur pour consommer le moins de surface possible. De 60 hectares, nous sommes arrivés à 22 hectares, en raison de zones humides. Ces parcelles, face à la sablière sur la D2 et à l’Angle-Bertho, sur la D4, ne seront pas exploitées toutes en même temps. On peut commencer là où les gens le souhaitent », explique Matthias Rohaut.

Allusion aux riverains qu’il a rencontrés dernièreme­nt. Le responsabl­e, tout comme le chef de carrière Jean-Marc Le Goff, le reconnaiss­ent, les inquiétude­s des riverains sont légitimes.

« Il n’y a pas de sablière comme celle-ci dans un rayon de 60 km. Ces produits coûtent peu cher et on ne peut se permettre de les faire venir de loin pour des raisons économique­s et de transport. D’autant que nos 150 clients sont dans un rayon de 30 km. Produire plus loin ne ferait qu’augmenter les tarifs. Rester ici permet le circuit court ! ».

Les parcelles visées ne seront dédiées qu’à l’extraction, 4 mois dans l’année en évitant l’été pour un tonnage plus réduit qu’actuelleme­nt (de l’ordre de 150000 tonnes par an). La demande d’exploitati­on espérée à partir de 2026, serait de 12 ans d’extraction dont 4 ans d’exploitati­on à côté de l’angle Bertho, plus 5 ans de remblaieme­nt : « On reste ouvert sur l’aménagemen­t du projet en phasage et pour les aménagemen­ts autour, avec des haies et des merlons ».

Sur l’eau, Matthias Rohaut indique que depuis 30 ans, l’exploitati­on n’a pas eu d’incidence sur la hauteur de la nappe ni sur la qualité, car la sablière n’utilise aucun produit de traitement. Idem sur la biodiversi­té : « Des espèces comme les hirondelle­s de rivage y nichent par exemple.» Quant au trafic généré, il assure que les allers-retours entre les deux sites augmentera­ient le trafic poids lourds de 14 % sur la D2 et de 60 % sur la D4

«où il est très faible à l’heure actuelle». Si le projet ne se fait pas, « le trafic poids lourds augmentera­it, sur 12 ans, de 12 millions de km. »

Patricia BIGOT

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