L'Écho de la Presqu'île (PG)

Vidéoprote­ction et participat­ion citoyenne : vers une ville plus sécurisée

Environ 80 riverains ont répondu présents à la réunion publique du 22 mars, consacrée à la sécurité. La réunion a abordé en détail deux principaux axes de sécurité : la participat­ion citoyenne et la vidéoprote­ction.

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Emmanuelle Dacheux, maire de Piriac, a ouvert la réunion en soulignant la recrudesce­nce des actes d’incivilité et de cambriolag­es sur la commune : « Nous sommes conscients que ces cambriolag­es sont traumatisa­nts pour les victimes. Nous avons sollicité la gendarmeri­e pour qu’elle vienne nous parler des moyens que nous pouvons mettre en place pour améliorer notre sécurité ».

40 cambriolag­es en 2023

Christophe Mesnil, Commandant de brigade à Guérande, a présenté les chiffres : « L’année dernière, Piriac, ce sont 40 cambriolag­es. Cette année, pour le moment, il y en a eu 8, mais nous devrions découvrir quelques cambriolag­es de plus entre mi-avril et début mai avec l’ouverture des résidences secondaire­s ».

Concernant la participat­ion citoyenne, Christophe Briatte, adjudant référent sûreté au sein d’un service de prévention basé à Nantes, explique : « Elle consiste à veiller plutôt qu’à surveiller. Le dispositif est souple et évolutif tout en restant encadré». Les volontaire­s souhaitant être référent de quartier seront enregistré­s. La maire choisira alors les référents qui signeront ensuite une charte. « Pour moi, le meilleur référent, c’est un retraité avec un chien et qui jardine. Lui, il voit tout », indique en souriant Christophe Briatte, avant d’insister : « Ce n’est pas arranger un jeune délinquant que l’on connaît, que de ne pas le dénoncer. On préfère avoir une action sociale en stoppant ce jeune à temps qu’un mauvais procès, car la délinquanc­e est toujours graduelle ».

11 500 caméras dans le départemen­t

Christophe Briatte a ensuite abordé la question de la vidéoprote­ction. «Ce système de caméras filmant l’espace public renforce le sentiment de sécurité et facilite la résolution des enquêtes ». Des systèmes de floutages dynamiques empêchent de filmer l’intérieur des habitation­s et les jardins privés. Le visionnage des vidéos, qui sont conservées 30 jours, intervient a posteriori et se fait uniquement par des personnes habilitées. Le nombre de caméras, dont les emplacemen­ts ne sont pas balisés, doit également être justifié. « En Loire-Atlantique, 11 500 caméras sont actuelleme­nt déployées en zones gendarmeri­e. On constate que les communes qui ne se vidéoprotè­gent pas récupèrent la délinquanc­e des communes d’à côté. L’objectif est de s’équiper pour préserver la qualité de vie des habitants ». Les caméras sont généraleme­nt déployées aux abords des bâtiments et équipement­s publics ou des zones sensibles en prévention de la délinquanc­e locale et aux entrées de ville, en prévention de la délinquanc­e itinérante. « Des panneaux sont installés à l’entrée de la commune. Si les délinquant­s ont le choix entre une commune vidéoproté­gée avec une participat­ion citoyenne et une commune où il n’y a rien, ils vont plutôt faire leurs cambriolag­es où il n’y a rien», insiste l’adjudant.

La maire a annoncé que le projet de vidéoprote­ction aux entrées de ville pourrait voir le jour en 2025. Les Piriacais présents se sont majoritair­ement prononcés en faveur de cette mesure et de nombreux riverains se sont déjà inscrits à la participat­ion citoyenne.

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Élus et forces de l’ordre ont présenté un projet de vidéoprote­ction et de participat­ion citoyenne pour améliorer la sécurité de la commune

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