GRAIN(s) de SEL
Goélands : entre toit et émoi
Jeudi 28 mars, à l’occasion de la visite du ministre délégué à l’industrie et du secrétaire d’État à la mer pour la découpe de la première tôle du futur paquebot à voile, Orient Express Corinthians, le patron des Chantiers de l’Atlantique Laurent Castaing a présenté son nouvel atelier de 11 000 mètres carrés. Le bâtiment est doté de 3650 mètres carrés de panneaux photovoltaïques dont la puissance attendue était de 380 MW.
Mais la présence de goélands sur le nouveau site semble avoir raison de la puissance de l’installation. Les déjections de ces derniers nuiraient aux performances de panneaux, pires : les oiseaux auraient même tendance à se poser dessus, occasionnant des dégâts. Défendant les goélands, le secrétaire d’État à la mer — dont le portefeuille comprend aussi la biodiversité — s’est alors joué du ministre délégué à l’industrie, dont le portefeuille comprend quant à lui l’énergie.
Le choix de la date
Toujours lors de la cérémonie du 28 avril dernier, le PDG d’Accor — détenteur de la marque Orient-Express — ainsi que les ministres et dirigeants des Chantiers de l’Atlantique ont martelé leur objectif symbolique : livrer l’Orient Express Corinthians le 22 mars 2026, 100 ans « jour pour jour », après la mise à l’eau du célèbre paquebot art déco Île-de-France. Bon mois, bonne année, mais pas la bonne journée.
L’Île-de-France a été mise à l’eau le 14 mars 1926 et non le 26 du même mois. Le lendemain de l’évènement, un journaliste de l’Ouest Éclair écrivait dans les colonnes du journal : « Le 14 mars est une date mémorable qui peut être pour notre cité le début d’une ère de prospérité ». Finalement pas si mémorable.