Les ados ont aidé les habitants à évacuer l’immeuble en feu
En aidant à évacuer l’immeuble en feu lundi 25 mars à Trignac, ces trois jeunes ont certainement sauvé des vies. La municipalité a voulu les mettre à l’honneur.
C’est simple, au collège Julien-Lambot, « on dit qu’on
est des super héros ». Ces trois jeunes habitants de Trignac, ont aidé des résidents à évacuer leur immeuble lors de l’incendie du lundi 25 mars, dans le quartier de Certé. Un acte de bravoure salué ce mercredi 3 avril 2024 par le maire Claude Aufort et son adjointe à la sécurité, Myriam Leroux.
À la sortie du collège
Ce lundi après-midi, peu avant 15 h, Donovann, Assetou et Zouhir sortent du collège pour se rendre à l’arrêt de bus dans la rue Léo Lagrange. C’est là qu’Assetou aperçoit en premier la fumée se dégageant d’un immeuble. « J’ai prévenu les autres et on s’est reculé pour voir d’où la fumée venait et quelle était l’ampleur du feu. On a tenté ensuite d’appeler les pompiers, mais impossible de les joindre ».
L’un des trois hospitalisés
Et pour cause : les appels pour ce feu impressionnant se sont multipliés. Qu’à cela ne tienne, les trois adolescents décident d’avertir un maximum de personnes dans l’immeuble pour évacuer les lieux au plus vite. « Il a fallu en aider, car il y a avait des personnes qui avaient du mal à se déplacer, et pas mal de bébés », raconte Donovann. Quitte à avoir « un peu peur » et prendre quelques risques. « Comme tout le monde ne nous répondait pas lorsqu’on sonnait, on essayait d’ouvrir les portes. Pour l’une d’elles, la poignée était chaude, on a compris que le feu venait de là », raconte Zouhir.
Ce dernier a d’ailleurs été admis plusieurs heures au centre hospitalier de Saint-Nazaire à cause des inhalations de fumée.
« Pas besoin d’être grand pour aider »
Dix jours plus tard, les jeunes sont remis et « très fiers » d’eux. Ils ont même été remerciés par les pompiers au sein de leur collège. « On aurait aimé qu’on le fasse pour nous. Et on voulait montrer qu’il n’y a pas besoin d’être grand pour aider ». Les familles concernées par l’incendie sont pour l’instant relogées « chez des relations ou leurs familles », indique Myriam Leroux.
• Coralie DURAND