La terreur des commerçants interdit de paraître dans la cité navale

Le Nazairien de 41 ans est bien (trop) connu des magistrats nazairiens. Et pour cause, il a 33 condamnations à son casier judiciaire. Il l’est aussi de nombreux commerçants, notamment du côté de la gare de la cité navale.

Le mercredi 3 avril, un peu avant l’audience, il était vu dans le quartier rue Albert de Mun, mais il avait sans doute mieux à faire puisque, libre, il ne s’est pas présenté à la comparution immédiate où il était convoqué. Le quadragénaire devait répondre d’avoir volé des clés au CCAS en 2023, faits pour lesquels il a été relaxé, mais également d’avoir brûlé un fauteuil avec une cigarette à l’hôtel Zenitude, où il venait de temps en temps, dormir, se doucher… La gérante réclame d’ailleurs les frais de remise en état du fauteuil et ceux de sécurité engagés pour lui interdire l’entrée de l’établissement, soit 1800 €. Elle obtient 479,60 € au titre du préjudice matériel.

«Coutumier du fait»

Seule la gérante du bar-tabac, Le Relay, à la gare, assistait à l’audience. Si ce 13 février dernier, en fin d’après-midi, il a volé trois paquets de cigarettes, soit 44,50 €, elle l’a décrit « coutumier du fait ». Alors qu’elle le rattrapait pour lui demander des comptes, il lui répondait d’abord : « C’est pas moi », puis « C’est quelqu’un qui m’a demandé de le faire ». Elle mentionnait qu’il avait l’habitude de la narguer et qu’il avait menacé sa vendeuse : « Je vais te tirer une balle ». Elle n’a rien demandé.

Le procureur avait requis un an de prison et un mandat d’arrêt. Le tribunal a prononcé une interdiction de paraître à Saint-Nazaire pendant un trois ans. En cas de violation, ce serait un an de prison.