L'Écho de la Presqu'île (PG)

Le lycée accueille un journalist­e haïtien exilé

60 élèves du lycée Jacques Prévert ont accueilli Rodly Saintiné, un journalist­e haïtien qui a fui son pays et qui est désormais considéré comme réfugié en France.

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Avant son arrivée, les élèves ont travaillé avec leurs professeur­s, Laurence Perrin et Cécile Castel, dans le cadre de l’opération, Renvoyé Spécial, organisé par la Maison des Journalist­es de Paris et le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’informatio­n).

Poursuivi par un gang

Les élèves ont d’abord réalisé des affiches qui sont actuelleme­nt visibles au Centre de documentat­ion et d’informatio­n du lycée.

Lors de la rencontre, Rodly Saintiné a été longuement questionné par les lycéens. Le journalist­e leur a fait part de la peur pour sa vie qu’il a connu en Haïti. «Haïti est désormais plongée dans un climat d’insécurité où des gangs font la loi ».

Poursuivi par des membres d’un gang, il s’est réfugié hors de chez lui après avoir reçu de nombreuses menaces. « Pour préserver leur sécurité, ma mère, mon frère et ma fiancée se sont cachés eux aussi, mais chacun dans des lieux séparés, ce qui en fait une situation extrêmemen­t compliquée « .

Témoin d’assassinat

L’élément déclencheu­r de cette situation et de sa fuite a été sa présence lors de l’assassinat d’un inspecteur de police. Il raconte : « Un inspecteur de police est tué sous mes yeux. Selon des informatio­ns parues très rapidement dans la presse et sur les réseaux sociaux, il aurait été assassiné par un gang du quartier. Dès lors, je suis menacé, car être journalist­e dans ce quartier, c’est déjà être une cible potentiell­e. Des bandits lourdement armés sont venus me chercher pour m’exécuter. Heureuseme­nt, je me suis échappé. J’aurais pu y laisser ma peau « . Les élèves se sont alors intéressés aux différents gangs qui existent en Haïti, au travail des journalist­es qui risquent leur vie en permanence, à comment se comporte la population, etc.

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