L’Écho de la Presqu’île (SN)

Elle séduisait des hommes vulnérable­s pour les escroquer

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La chambre de l’instructio­n de Rennes a décidé de maintenir en détention une femme de 44 ans, accusée d’escroquer des hommes vulnérable­s en les séduisant, leur promettant le mariage ou des faveurs sexuelles. Cadeaux, voitures, virements bancaires, le préjudice de six hommes résidant aux environs de La Baule et de Châteaubri­ant s’élève à plus de 40 000 €. Déjà condamnée à deux reprises pour escroqueri­e, la femme multipliai­t les identités pour berner ses victimes.

Une Mercedes Classe C, une Ford Mustang, des virements d’argent ou des cadeaux, cette femme de 44 ans et maman

Cinq hommes, dont un Nazairien bien connu de la justice, étaient appelés à comparaîtr­e mardi devant le tribunal correction­nel de Saint-nazaire pour une affaire de violences et de séquestrat­ion découverte grâce à la vigilance du vigile d’un hôtel tout proche, surpris par des cris. Les faits se sont déroulés sur le parking d’une grande surface à Saint-nicolas-de-redon, le 12 janvier 2016. Le Nazairien d’un petit de garçon de 8 ans a bénéficié des largesses de six hommes qu’elle avait séduits. Son compagnon est mis en examen dans la même affaire. Sous de fausses identités, elle est partie à la rencontre de ces personnes à partir de décembre 2015, au gré de ses sorties.

Elle aurait également séduit un Monsieur de 83 ans, à sa sortie de l’hôpital. Car si la séduction n’est pas interdite, l’abus de faiblesse, en revanche, est un délit. « Les personnes escroquées ont été décrites comme fragiles et vulnérable­s par leur entourage, explique le juge. Vous leur promettiez le mariage ou des relations sexuelles en échange de cadeaux. » Si la femme ne nie pas le préjudice, elle estime que les personnes n’étaient pas particuliè­rement vulnérable­s. « C’étaient des gens normaux qui agissaient en pleine conscience, expliquet-elle. Au départ, je ne voulais pas les escroquer. Ils étaient très gentils. »

En détention provisoire depuis le 23 décembre 2016, elle a entamé un suivi psychologi­que « qui lui a fait beaucoup de bien » et bénéficie d’une promesse d’embauche dans une entreprise du Pouliguen. Pour l’avocat général, ces garanties ne sont pas suffisante­s pour la remettre en liberté. « Travailler ne l’a jamais empêché de commettre des escroqueri­es, remarque-t-il. Elle a déjà été condamnée en 2008 et 2010 pour des escroqueri­es et n’a pas respecté un précédent contrôle judiciaire. » Les juges ont suivi son avis.

« Au départ, je ne voulais pas les escroquer »

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