L’Écho de la Presqu’île (SN)

Une vingtaine de mineurs étrangers accueillis

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Répondant à une demande du Conseil départemen­tal, la Ville de Pontchâtea­u a facilité l’accueil d’une vingtaine de jeunes mineurs étrangers sur la commune. Ils sont accompagné­s dans leur quotidien par l’associatio­n des Pupilles de l’enseigneme­nt public (PEP) et le Service d’accueil des mineurs non accompagné­s (Samna). Les associatio­ns du Pays de Pontchâtea­u/saintgilda­s-des-bois viennent de se voir présenter ce dispositif d’accueil exceptionn­el. « Nous recherchon­s en urgence des postes d’apprentiss­age »

Qui est à l’origine de cette initiative ?

Danielle Cornet, maire et conseillèr­e départemen­tale : La mise en place de cette structure sur la commune de Pontchâtea­u s’est réalisée en collaborat­ion avec la municipali­té et répond à une demande du Conseil départemen­tal, en charge de l’obligation d’accueil de tout mineur étranger, arrivant dans le Départemen­t, sans représenta­nt légal et sans proche pour l’accueillir. La prise en charge de ces jeunes est financée par le Départemen­t et relève des compétence­s du service de L’ASE (Aide sociale à l’enfance) et plus précisémen­t de la mission MNA (Mineurs non accompagné­s), tuteur de ces jeunes par délégation du président du Conseil départemen­tal. Qui va accompagne­r ces jeunes ?

C’est l’équipe du Samna qui est composée d’une directrice, de deux éducatrice­s spécialisé­es, d’une infirmière et d’une secrétaire comptable. L’objectif de cet accompagne­ment est de permettre à ces jeunes - en majorité francophon­es et venant principale­ment du Mali, de Guinée, de Guinée Conakry ou du Cameroun - de s’insérer socialemen­t, scolaireme­nt et profession­nellement. Comment sont logés les jeunes ?

Valérie Paboeuf, directrice du Samna : Ils sont hébergés dans des appartemen­ts du parc privé, notamment des T3, permettant d’accueillir deux jeunes par logement. L’objectif est de les amener à être autonomes, en les accompagna­nt dans toutes les tâches de la vie quotidienn­e (laver son linge, cuisiner, entretenir son logement, gérer son budget…). Pour leurs déplacemen­ts, nous disposons de deux véhicules pour les accompagne­r à des rendez-vous ou des activités. Ils utilisent également les transports en commun, le train ou les bus de lignes. Comment ont-ils vécu la rentrée scolaire ?

Tous les jeunes ont été accueillis dans un établissem­ent scolaire, ils ont un projet de profession­nalisation et certains ont déjà obtenu un apprentiss­age. Nous recherchon­s en urgence des postes d’apprentiss­age aux alentours de Pontchâtea­u, sachant que grâce à la mobilisati­on d’artisans et chefs d’entreprise, des jeunes ont d’ores et déjà obtenu un stage en entreprise ou en collectivi­té afin de découvrir un métier. Comment peut être soutenu ce dispositif ?

La participat­ion d’un représenta­nt de l’associatio­n AFLS (Accueil fraternel en Loire et Sillon), créée à Savenay pour accompagne­r les familles de réfugiés, a permis des échanges constructi­fs sur l’aide que tout citoyen peut apporter aux dispositif­s mis en place par les collectivi­tés. De notre côté, nous avons besoin de vélos pour permettre aux jeunes de se déplacer vers leurs activités et d’un espace jardin partagé proche de nos bureaux qui pourrait être mis en valeur avec les jeunes (et des jardiniers pour accompagne­r l’équipe sur cet espace de vie).

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