L’Écho de la Presqu’île (SN)

Violences dans un bar : un Nazairien condamné

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Un Nazairien de 29 ans a été condamné mardi par le tribunal correction­nel à quatre mois de prison ferme avec révocation d’un sursis de quatre mois et 400 € d’amende. Les faits remontent au samedi 29 avril, aux environs de midi et se sont déroulés au café Chez Lucien, face à la collégiale de Guérande. Mais les versions du prévenu et des trois victimes, en l’occurrence le personnel de l’établissem­ent : la maman, son fils et sa fille divergent.

Trouvant que les trois cafés commandés pour lui et ses amis tardaient à venir, le prévenu aurait d’abord insulté la jeune serveuse. Voyant sa soeur en difficulté, le jeune homme aurait alors tenté de le repousser. Selon les victimes et plusieurs témoins : « le prévenu a lancé une bouteille de jus de fruits sur la tête de la serveuse qui a reçu les cafés sur la poitrine, lancé une chaise sur la maman, renversé une table… ». Selon lui : « J’ai porté un coup au fils pour le repousser, j’en ai reçu deux (ce qui est reconnu) mais je n’ai pas lancé la chaise, je l’ai prise pour écarter la foule. Des gens arrivés après nous ont été servis avant ». Blessés et transporté­s aux urgences, la maman a eu cinq jours d’arrêt et son fils trois. La jeune fille n’a pas souhaité voir un médecin.

« Un certain culot »

La plaque d’immatricul­ation de la Clio des trois individus partis en courant ayant été relevée à un chiffre près, les gendarmes ont commencé leur enquête. Il s’avère que vers 11 h 30, peu de temps avant, les vigiles du centre Leclerc étaient intervenus auprès de « trois jeunes qui hurlaient ». « On était joyeux », rectifie le prévenu. Ils avaient quitté les lieux dans une Clio blanche. Le rapprochem­ent a été fait et le prévenu placé en garde à vue le 11 mai.

Mardi, le procureur Blin a estimé qu’il faut « un certain culot pour soutenir que son équipe a été victime de discrimina­tion parce que ses copains n’avaient pas fière allure et que la bouteille lui a échappé des mains ! » Il évoque le casier judiciaire du prévenu : « sorti de prison il y a six mois, vous avez 14 condamnati­ons dont huit pour violences dont une ayant entraîné la mort sans intention de la donner alors que vous étiez mineur. Et vous étiez sous l’observatio­n du juge d’applicatio­n des peines ! » Me Lambert a plaidé la relaxe : « Oui, il y a eu atteinte, mais mon client a reçu deux coups. On a évoqué le temps entre chez Leclerc et le café mais on n’a pas exploité les fadettes qui donnent le timing exact, mon client a reçu deux coups, on peut évoquer la légitime défense. Le doute doit lui profiter ». Sans succès. L’homme n’ayant pas attendu le délibéré pour quitter la salle, un mandat d’arrêt a été lancé.

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