Laura Smet se confie
La fille de Nathalie Baye et de Johnny Hallyday vient de passer une semaine au Relais thalasso du château des Tourelles à Pornichet. Rencontre.
« Quand je suis arrivée ici, j’étais livide et même un peu verte ! », rigole Laura Smet, reposée et le teint de nouveau hâlé après quelques jours aux Tourelles, avec son compagnon. L’établissement lui a été conseillé par sa mère venue à l’automne 2016. La comédienne, qui fêtera ses 34 ans le 15 novembre prochain, nous a accordé un entretien. Son actualité. « J’ai deux films qui vont sortir. Le premier, c’est Carbone d’olivier Marchal, un thriller avec Benoît Magimel qui sera dans les salles à partir du 1er novembre. Le scénario s’inspire de la fraude à la taxe carbone, considérée comme l’arnaque du siècle. Je joue le rôle de la deuxième femme de Benoît, une mannequin qui essaie de le sauver comme elle peut. Le deuxième film, c’est Les gardiennes de Xavier Beauvois (qui a notamment réalisé Des hommes et des dieux -NDLR-). Il sortira le 6 décembre. À l’affiche, il y a notamment ma mère.
L’histoire se passe dans une ferme pendant la guerre 1418. C’était génial de travailler en même temps avec Olivier et Xavier, car ce sont deux univers totalement différents. J’étais mannequin le matin avec Olivier, je tournais toute la journée et le soir, on m’emmenait en voiture dans la Creuse, j’arrivais à 4 h pour tourner à 8 h en corset ! (rires) C’était assez jouissif. Le pire dans ce métier, c’est quand ça s’arrête, après avoir travaillé, comme ici, quatre mois avec des gens passionnants ». Le tournage des Gardiennes avec sa mère. « Nous avons eu un rapport d’actrices qui s’entraident, et pas du tout un rapport mèrefille même si dans le film, nos rôles sont ceux d’une mère et de sa fille. Ce tournage nous a rapprochés. Après, on s’entendait dix fois mieux qu’avant ! (rires) ». Ses projets. « Je vais réaliser mon premier court-métrage tout début décembre et je suis en train d’écrire mon premier long-métrage, un thriller un peu machiavélique. Le déclic, c’est le clip que j’ai réalisé pour le DJ The Avener. J’ai tellement aimé l’expérience que du coup j’ai décidé de continuer dans cette voie. Ça me permet d’avoir deux cordes à mon arc. Dans les moments d’attente de coups de fil, de castings, c’est bien d’avoir quelque chose à côté où on peut écrire, imaginer, rêver… Dans le court-métrage, je vais diriger ma maman, ce qui est assez incroyable et met quand même un peu de pression. Si elle n’avait pas aimé le sujet, elle m’aurait dit non. Elle est cash. C’est quelqu’un qui ne m’a jamais pistonnée et je la remercie pour ça. Je me serais sentie encore plus comme une imposture. Car ce n’est pas facile d’avoir sa place ». Le théâtre. « J’ai un projet pour septembre 2018, qui sera mis en scène par Gilles Cohen. C’est tiré du film de Billy Wilder, Témoin à charge, avec Marlene Dietrich. C’est en cours de construction. C’est la première fois que je vais faire du théâtre, j’ai un peu peur mais je pense
« Ma mère ne m’a jamais pistonnée »
que ce sera une bonne expérience ». La chanson. « J’ai chanté en mars dernier avec mon frère David au Trianon, parce qu’il me l’a demandé. Et puis le Trianon, ça ne se refuse pas. Mais il y a des gens qui chantent super bien, ce n’est pas mon cas, moi, je chantonne. Je préfère donc laisser la place aux gens qui ont vraiment du talent pour ça. Et surtout, ce n’est pas mon mode de vie : les musiciens vivent la nuit, or moi, je me couche tôt, je me réveille tôt, je fais du sport… Le simple fait de savoir que je vais faire une semaine de tournage de nuit et que je ne vais pas voir le jour, je suis déjà en crise d’angoisse ! ». La notoriété. « Quand j’ai fait mon premier film, j’avais 17 ans, je ne me rendais pas compte, j’étais une gamine. Mais après, on se protège en travaillant sur soi, en faisant le ménage dans son entourage. Je n’ai pas beaucoup d’amis dans le métier ; mes amis sont des gens comme vous, ils ont les pieds sur terre, ils ne sont pas en haut de l’affiche, ce sont souvent des amis d’enfance… J’ai tellement vu ça avec mon père : plus il y avait de gens à graviter autour de lui, plus il était seul. Je le vois heureux quand il est à Los Angeles, là où on ne le reconnaît pas ». La presse people. « Attaquer ces journaux-là, je ne fais que ça ! S’ils ne pouvaient plus exister, ce serait bien pour tout le monde. Prenez l’exemple de Romy Schneider, ça l’a tuée. Ils ne racontent que des conneries et entretiennent une espèce de saga perpétuelle qui ne fait que générer de la haine envers les gens. C’est horrible ».